FAO/SMIAR - Cultures et Pénuries alimentaires  - 10/04 - ZIMBABWE* (13 octobre)

ZIMBABWE* (13 octobre)

Divers rapports indiquent que les achats de maïs par l'Office national de commercialisation des céréales ont été beaucoup plus faibles que prévu. Selon les indications de FEWSNET, cette année le prix moyen du maïs après la récolte en avril était nettement plus élevé que d'habitude, à savoir de 5 000 à 8 000 dollars zimbabwéens le boisseau (équivalent à 18 kg). Les prix ont flambé à la mi-septembre, se situant entre 10 000 et 12 000 dollars zimbabwéens. Une mission conjointe FAO/PAM d'évaluation des récoltes et des disponibilités alimentaires, présente dans le pays en avril 2004, a estimé la production céréalière totale pour cette année (orge non compris) à 950 000 tonnes environ, la marge d’erreur étant de 10 pour cent. À titre de comparaison, la production a atteint 1 million de tonnes l’an dernier. À supposer que les stocks soient relativement bas, le pays devra importer plus d'un million de tonnes de céréales pour la campagne de commercialisation 2004/2005 (avril/mars).

Selon certains rapports, les semences de maïs pour la campagne principale de semis d’octobre/novembre commencent déjà à manquer, et l'on s'attend à un déficit de plus de 40 000 tonnes.

L'inflation galopante, estimée à 314 pour cent par an en août 2004, associée aux taux très élevés de chômage, limite considérablement l'accès à la nourriture des catégories de population les plus vulnérables. Selon le Comité d'évaluation de la vulnérabilité, environ 2,3 millions de personnes en zones rurales - et peut-être autant dans les villes - ne pourront pas satisfaire à leurs besoins alimentaires. Selon le PAM, les plus touchés sont les ménages pauvres vivant dans les zones qui enregistrent traditionnellement un déficit céréalier, situées le long du fleuve Zambèze et dans les parties méridionales des provinces de Manicaland, Masvingo et Matebeleland.