FAO/SMIAR - Cultures et Pénuries alimentaires  - 02/05 - GUYANA (9 février)

GUYANA (9 février)

Mi-janvier, des pluies torrentielles ont provoqué des inondations importantes dans la capitale et sur la côte Est, en particulier dans la Région 3 (Îles Essequibo/Ouest), la Région 4 (Demerara/Mahaica) et la Région 5 (Mahant/Berbice). Les inondations ont affecté près de 200 000 personnes, soit pratiquement 30 pour cent de la population du Guyana, et l'on estime qu'il s'agit de la plus grande catastrophe qui ait frappé le pays au cours du siècle dernier. Du fait de son ampleur, la crise a eu un grave impact sur les mécanismes d’adaptation habituels des familles et des communautés, nombre des régions les plus affectées figurant aussi parmi les plus pauvres. Bien que l’on ne dispose pas d’une évaluation officielle des pertes agricoles, il est évident que les agriculteurs ont perdu une grande partie de leurs moyens de production, de leurs cultures et de leur bétail et l’accès à la nourriture constitue toujours un défi majeur. Les agriculteurs pompent actuellement l’eau vers des rizières asséchées avant que la récolte ne commence fin février, afin d’éviter de perdre complètement la culture de paddy de printemps.

Le blé est une composante importante de l’alimentation locale (après le riz qui occupe la première place) et est entièrement importé; les besoins d’importations pour la campagne commerciale 2004/05 sont estimés en moyenne à 40 000 tonnes. Les exportations de riz de 2004 devraient s’établir à 230 000 tonnes environ, comme en 2003, mais les pertes dues aux inondations pourraient entraîner une baisse considérable de ce volume. La communauté internationale fournit actuellement des rations alimentaires d’urgence aux familles qui vivent dans les régions touchées par les inondations.