FAO/SMIAR - Cultures et Pénuries alimentaires  - 02/05 - INDE (9 février)

INDE (9 février)

Le tsunami du 26 décembre 2004 a fait plus de 10 700 morts, outre les milliers de personnes portées disparues, et a affecté quelque 2,731 millions de personnes. Les états de Tamil Nadu et d’Andhra Pradesh, sur la côte sud-est de l’Inde, et les îles Andaman et Nicobar ont été les plus touchés. Au moins 140 000 personnes, la plupart originaires de familles de pêcheurs, se sont réfugiées dans des camps de secours établis par le gouvernement.

Les communautés de pêcheurs ont été les principales victimes des dégâts et de la perte des moyens de subsistance. Les secteurs de la pêche et de l’aquaculture dans les états de Tamil Nadu et d’Andhra Pradesh ainsi que dans les îles Andaman et Nicobar ont subi des dégâts importants. Dans ces régions, de nombreux villages de pêcheurs ont perdu des vies humaines, des bateaux de pêche, des écloseries, des abris et d’autres biens. En Andhra Pradesh seulement, qui produit habituellement environ 25 à 30 pour cent des exportations de fruits de mer de l’Inde, 2 000 bateaux de pêche auraient été perdus, quelque 300 000 pêcheurs seraient sans emploi et environ 400 viviers auraient été endommagés.

Plus de 134 000 hectares de paddy ont été gravement touchés au Tamil Nadu (principalement dans le district de Nagapattinam).

Le gouvernement indien, en collaboration avec les États et Territoires de l’Union, a lancé d’importantes opérations de secours et de sauvetage. La première phase de ces opérations est terminée et le gouvernement prépare désormais un programme exhaustif de remise en état et de redressement sous la coordination de la Commission chargée de la planification. Le gouvernement n’a pas lancé d’appel à l’aide extérieure pour les secours d’urgence, mais a demandé aux institutions du système des Nations Unies, à la Banque mondiale et à la BasD de fournir un soutien et de mobiliser des ressources aux fins de la remise en état et de la reconstruction.

La principale culture rabi (hiver) en terre actuellement est le blé, semé d’octobre à décembre et devant être récolté en mars-avril. Selon les rapports, la superficie ensemencée a légèrement diminué par rapport à l’année précédente en raison d’une diversification des cultures au profit des graines oléagineuses. Le département météorologique a déclaré le centre de l’Inde (Maharastra, Gujarat et Madhya Pradesh), principale région productrice de blé, à déficit pluvial cet hiver. En général, les précipitations sont inférieures à la normale dans bon nombre de régions productrices, 39,6 pour cent des superficies sous blé ayant bénéficié de pluies inférieures à la moyenne jusqu’au 2 février. Malgré des conditions météorologiques peu propices jusqu’à présent, le gouvernement estime la production de blé de 2005 à 75 millions de tonnes, soit quelque 3 millions de tonnes de plus qu’en 2004. La Food Corporation of India et les organismes d’état devraient acheter 18 millions de tonnes de blé destinées au système de distribution publique pendant la campagne commerciale à venir.

Selon les dernières estimations, la production de riz kharif (mousson) de 2004 s’établirait à 85 millions de tonnes, soit quelque 2 millions de tonnes ou 2 pour cent de moins qu’en 2003, baisse qui s’explique par l’impact négatif des inondations et des sécheresses qui ont sévi au stade de la croissance. La production de céréales de 2004 (en équivalent riz usiné) est estimée au total à 190,5 millions de tonnes, soit près de 3,7 millions de tonnes ou 2 pour cent de plus que l’année précédente.

L'Inde a fait partie des plus grands exportateurs mondiaux de blé et de riz en 2003/04 et a exporté 5 millions de tonnes de blé et 2,6 millions de tonnes de riz. Les exportations devraient considérablement baisser en 2004/05 en raison de la contraction des stocks.