FAO/SMIAR - Cultures et Pénuries alimentaires  - 02/05 - MONGOLIE* (9 février)

MONGOLIE* (9 février)

Après quatre années consécutives d'hiver rigoureux associé à un été sec (le "dzud"), l’hiver 2003/04 s’est révélé moins difficile et rigoureux et les pertes de bétail ont été nettement moindres. Début 2004, les conditions ont été favorables à l’élevage des jeunes animaux et le cheptel a augmenté, toutes catégories confondues (chameaux exceptés). Toutefois, des pertes considérables sont prévues pour l’hiver 2004/05 par suite d’un été sec en 2004, qui a affecté quelque 60 pour cent du pays, de récentes chutes de neige abondantes et de températures très inférieures à la normale pendant l’hiver 2004/05 depuis décembre dernier.

La récolte de blé de 2004, pratiquement la seule céréale produite dans le pays, qui est rentrée en septembre, est désormais estimée à 135 400 tonnes environ, soit quelque 20 pour cent de moins que l’année précédente, du fait de la sécheresse néfaste qui a prévalu dans les principales régions productrices de blé. Les pommes de terre et les légumes ont également donné des résultats peu satisfaisants en 2004, la production étant estimée, respectivement, à 8 700 tonnes et 49 000 tonnes.

Pour couvrir la demande intérieure pendant la campagne de commercialisation 2004/05 (octobre/septembre), le pays devra importer 263 000 tonnes de céréales selon les estimations. La Mongolie étant confrontée à de graves difficultés de paiement, les importations commerciales ne couvriront qu'une partie de ces besoins et une aide alimentaire sera nécessaire pour satisfaire le reste de la demande. Le dzud et la sécheresse ont considérablement nui aux mécanismes d'adaptation des ménages mongols et ont contribué à accroître la pauvreté. Près de 35 pour cent de la population totale vivraient, selon les estimations, en dessous du seuil de pauvreté, le revenu moyen des ménages se situant entre 20 dollars EU et 30 dollars EU par mois. Le pourcentage de la population vivant en dessous du seuil de pauvreté a atteint 70 pour cent dans certaines régions urbaines.