FAO/SMIAR - Cultures et Pénuries alimentaires  - 02/05 - MOZAMBIQUE (10 février)

MOZAMBIQUE (10 février)

Jusqu’à présent, les conditions météorologiques ont été mitigées pendant la campagne en cours, avec des pluies abondantes au centre, favorables dans le nord et inégales dans le sud. L'Office régional des eaux du Zambèze (ARA – Zambèze) a déclaré un état d’alerte maximale le 1er février en raison des inondations qui ont sévi sur les rives des fleuves Zambèze et Pungue, causées par les pluies abondantes qui sont tombées localement et dans le pays voisin, la Zambie, et qui ont affecté 7 districts du centre du Mozambique. Toutefois, selon un communiqué gouvernemental du 4 février, les niveaux d’eau baissaient dans les régions les plus à risque et étaient revenus en dessous des niveaux critiques. On ne connaît pas, à ce stade, les dégâts subis par les cultures des principales denrées de base, à savoir le sorgho et le maïs semés en novembre-décembre 2004, et la culture commerciale de la canne à sucre. Malgré les inondations, les perspectives en ce qui concerne les cultures de la campagne 2004/05 sont jugées favorables, à condition que la tendance généralement satisfaisante observée lors du développement des cultures se maintienne.

La production céréalière de 2004, estimée à environ 2 millions de tonnes (soit quelque 17 pour cent de plus que la moyenne et 11 pour cent de plus que la bonne récolte de l’année précédente), a continué de se redresser ces quelques dernières années. Malgré des résultats nationaux généralement satisfaisants, l’ensemble du pays enregistre un déficit net de près de 610 000 tonnes de céréales, en particulier dans le sud et en certains endroits du centre.

Dans l’ensemble, la situation de la sécurité alimentaire du pays est bonne. Selon les rapports du SIMA/MADER, les prix de détail du maïs sont stables sur la plupart des marchés et restent inférieurs actuellement aux prix pratiqués au cours des deux dernières années pendant les mêmes mois. L’analyse de la vulnérabilité a montré en avril 2004 que près de 187 000 personnes avaient besoin de 49 000 tonnes de secours alimentaires pendant la campagne commerciale 2004/05 suite aux inondations et aux sécheresses enregistrées les années précédentes et pour faire face au problème du VIH/SIDA. Depuis lors, la situation de la sécurité alimentaire s’est améliorée grâce aux bons résultats agricoles de la deuxième campagne.