FAO/SMIAR - Cultures et Pénuries alimentaires  - 02/05 - ZIMBABWE* (10 février)

ZIMBABWE* (10 février)

Les semis des principales cultures ont été retardés pendant la campagne agricole en cours, les pluies ayant été insuffisantes au début de la saison. La plupart des régions ont bénéficié de bonnes précipitations en décembre et fin janvier. Toutefois, les précipitations cumulées ont été inférieures à la normale dans le pays. Selon les dernières images satellite, la végétation et les cultures devraient enregistrer une croissance inférieure à la normale dans l’ensemble du pays, mis à part dans certains districts du nord qui ont bénéficié d’une amélioration des précipitations. Les agriculteurs auraient aussi souffert de pénuries d’engrais, de carburant, de pièces détachées et d’une puissance de traction insuffisante.

Selon les rapports, les achats de maïs par l’Office national de commercialisation des céréales (GMB) ont été beaucoup moins élevés que prévus. Selon les indications de FEWSNET, mi-décembre 2004, les prix du maïs sur le marché parallèle variaient entre 830 dollars zimbabwéens le kilo dans les régions excédentaires (principalement la partie centre-nord du pays) et 2 225 dollars zimbabwéens dans les régions périphériques à déficit. Ces prix ont flambé, passant de 280 dollars zimbabwéens en moyenne à 560 dollars zimbabwéens pendant la période post-récolte en avril. Par conséquent, la persistance de l’inflation galopante, estimée à un taux annuel de 149 pour cent en novembre 2004 (bien que n’ayant cessé de fléchir depuis début 2004 où il atteignait près de 600 pour cent), associée à des taux très élevés de chômage, limite considérablement l’accès à la nourriture des catégories de population les plus vulnérables. Selon le Comité d’évaluation de la vulnérabilité (VAC), environ 2,3 millions de personnes en zones rurales – et peut-être autant dans les villes - ne peuvent pas satisfaire à leurs besoins alimentaires.