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Grand Programme 2.2: Politiques et développement alimentaires et agricoles

(tous les montants sont exprimés en milliers de $ EU)

 

Programme

Programme de travail 2004-05

CRZ - Variation de programme

CRZ - Programme de travail 2006-07

CR - Variation de programme

CR - Programme de travail 2006-07

220

Entités intradépartementales du programme pour les politiques et le développement alimentaires et agricoles

6 603

1 242

7 845

500

8 345

221

Nutrition, qualité et sécurité sanitaire des aliments

20 626

(109)

20 517

1 308

21 825

222

Information en matière d'alimentation et d'agriculture

33 917

(98)

33 819

1 500

35 319

223

Suivi, évaluation et perspectives de l'alimentation et de l'agriculture

15 119

(467)

14 652

300

14 952

224

Politiques relatives à l'agriculture. à la sécurité alimentaire et

13 024

(922)

12 102

1 214

13 316

229

Gestion du programme

11 258

534

11 793

0

11 793

Total

100 547

180

100 727

4 822

105 549

Incidence d'une CNZ

 

 

(6 836)

 

 

Total

 

 

93 891

 

 

Principales lignes d'action dans un scénario de croissance réelle zéro

206.      Le Grand Programme 2.2 s’inscrit dans la ligne des priorités régionales et mondiales exprimées par les principales conférences ou déclarations internationales, notamment le Sommet mondial de l’alimentation: cinq ans après, les conférences ministérielles de l’OMC 38 , la Conférence de Monterey sur le financement du développement et les forums des Responsables de la sécurité sanitaire des aliments, la déclaration du Millénaire et le Sommet mondial sur la société de l’information. Son suivi suppose l'analyse des raisons expliquant l'insuffisance des progrès réalisés en matière de lutte contre la faim et la malnutrition, ainsi que la proposition et l'encadrement de mesures susceptibles d'être prises à l'échelon national et international pour améliorer la situation, tout en insistant sur les diverses contributions que l'agriculture et le développement rural peuvent apporter au développement socioéconomique en général. Les autres grandes lignes de force sont notamment les suivantes: garantir une plus grande participation des pays en développement à l'élaboration d'un système commercial agroalimentaire fondé sur des règles; améliorer la qualité et la sécurité sanitaire des aliments destinés à la consommation; aider les pays dépendant d'un produit à en assurer le développement et à formuler des stratégies de diversification; lancer des alertes rapides concernant les crises alimentaires imminentes; concevoir des stratégies de gestion des ressources naturelles à l'appui de la lutte contre la pauvreté; traiter les conséquences de la mondialisation et de l'urbanisation sur l'économie alimentaire et combler le fossé numérique en milieu rural pour que les personnes victimes de la faim et de la pauvreté en milieu rural aient accès à l'information et aux connaissances mondiales.

207.      Une version modernisée de la base de données statistiques fondamentales de la FAO (FAOSTAT), ainsi que son pendant national, CountryStat, sera mise en service et bénéficiera de méthodologies, de domaines, de paramètres de modélisation et d'outils de diffusion revus. De même, les efforts entrepris pour améliorer l’accès aux ressources d’information de la FAO dans le cadre du Centre mondial d'information agricole (WAICENT) et assurer la cohérence des informations à caractère agricole seront poursuivis. Ce grand programme comptera également parmi ses réalisations la poursuite des activités visant à promouvoir l'accès à des aliments nutritifs et sains et leur consommation, en particulier par des politiques d'éducation nutritionnelle et de développement national. L'analyse et le dialogue en matière de politiques s'appuieront de surcroît sur des activités complémentaires portant sur des cadres méthodologiques et conceptuels allant de pair avec des études empiriques, grâce à un renforcement de la collaboration interinstitutions entre les différents intervenants.

Programme 2.2.0: Entités intradépartementales du programme pour les politiques et le développement alimentaires et agricoles
208.      Des transferts de ressources sont faits à partir d'autres programmes pour financer de nouvelles entités analytiques, comme celles incluses dans le Plan à moyen terme 2006-11. Des ressources seront également allouées à une nouvelle entité de programme destinée à assurer le suivi des Directives volontaires à l'appui de la concrétisation progressive du droit à une alimentation adéquate dans le contexte de la sécurité alimentaire nationale.

209.      Tout en continuant à accorder autant d’importance aux Systèmes d'information et de cartographie sur l'insécurité alimentaire et la vulnérabilité (SICIAV), ce programme comprendra l’analyse des changements structurels observés dans les chaînes de valeur des produits agricoles. Il identifiera les conséquences de ces changements pour les pays en développement qui dépendent du commerce international des produits de base en tant qu’importateurs ou exportateurs. Deux éléments importants recevront une attention toute particulière. Premièrement, la possibilité pour les pays exportateurs tributaires des produits de base de diversifier leur production et leurs exportations, notamment de manière verticale, en produits à valeur ajoutée, et les stratégies nécessaires pour réussir. Deuxièmement, les répercussions sur les pays à faible revenu et à déficit vivrier des changements structurels au niveau des marchés mondiaux des denrées alimentaires. Le programme s’emploiera également à identifier les problèmes naissants liés aux évolutions à long terme de la composition et de la localisation géographique des populations et leur impact sur la demande et les régimes alimentaires.

210.      Au cours de l’exercice biennal 2006-07, les activités du Programme consisteront à analyser la formation et le fonctionnement des réseaux d’information entre les parties prenantes et à identifier les principaux problèmes et influences sur les petits exploitants agricoles, sur la base des tendances actuelles et historiques. Par ailleurs, la mise au point d’un cadre conceptuel sera poursuivie. Incluant trois études de cas au minimum, il servira à analyser et à décrire les évolutions de l’économie alimentaire, y compris la prolifération des supermarchés, ainsi que les possibilités et les menaces que représentent ces changements pour les petits producteurs des pays en développement. Le Comité de la sécurité alimentaire mondiale tiendra deux sessions, celle de 2006 se concentrant sur l'examen à mi-parcours du Plan d'action du Sommet mondial de l'alimentation.

Programme 2.2.1: Nutrition, qualité et sécurité sanitaire des aliments
211.      En favorisant l’accès physique et économique de chacun à une alimentation adéquate, saine et nutritive, conformément à une démarche fondée sur le « droit à l'alimentation », et en accordant la priorité la plus élevée à la qualité et à la sécurité sanitaire des aliments, le Programme 2.2.1 contribue directement à la réalisation de plusieurs objectifs du Millénaire pour le développement (OMD). Il continuera à mettre l'accent sur les normes du Codex Alimentarius en matière de qualité et de sécurité sanitaire des produits alimentaires, sur l'information et l'éducation en matière de nutrition, la sécurité alimentaire des ménages et les interventions nutritionnelles, et il veillera à insérer des considérations nutritionnelles dans les politiques nationales de développement.

Programme 2.2.2: Information en matière d'alimentation et d'agriculture
212.      Ce programme continuera à être exécuté par la Division de la statistique et celle de la bibliothèque et des systèmes documentaires qui sont conjointement responsables des principaux systèmes d'information de l'Organisation dans le cadre de WAICENT (c'est-à-dire FAOSTAT et l'Archive des documents de l'Organisation).

213.      On espère que FAOSTAT, dans sa version modernisée, entrera en service au cours du prochain exercice biennal et s'appuiera sur des méthodologies, des domaines, des paramètres de modélisation et des outils de diffusion revus. CountryStat (la version nationale de FAOSTAT) devrait également voir l'aboutissement de ses phases pilotes et être pleinement opérationnel. On prévoit un alignement total des classifications statistiques de la FAO sur les normes internationales. Un nouveau programme d'évaluation de la qualité viendra se greffer au système statistique. La nouvelle version de FAOSTAT comprendra un système de compilation de données pertinentes complété par des outils de communication améliorés dont les fonctions seront mises à la disposition des utilisateurs, notamment les questionnaires, les points focaux, le suivi et la saisie/mise en forme des données. Le programme du recensement mondial de l'agriculture 2010 sera pleinement opérationnel en 2006 et abordera le recensement agricole sous un angle nouveau.

214.      L’effort consistant à améliorer l’accès aux ressources informationnelles de la FAO dans le cadre du WAICENT se poursuivra, l’accent étant mis sur la recherche d’une plus grande cohérence des informations de nature agricole et sur l’extension des éléments institutionnels du WAICENT aux niveaux nationaux. Pour garantir la cohérence, on s'appuiera, entre autres, sur des directives relatives aux publications électroniques fondées sur les pratiques optimales et les normes internationales, sur une meilleure description des ressources grâce à des ontologies et à des métadonnées multilingues, sur la mise en place de normes sémantiques se rapportant à la sécurité alimentaire et au développement rural, sur des normes de numérisation multilingue de l'information de la FAO et sur une coordination assurée au travers du Domaine prioritaire pour une action interdisciplinaire (DPAI) concerné, de façon à maintenir la qualité des systèmes et des outils de gestion des contenus de l'Organisation. Le dialogue avec les Membres de la FAO sera maintenu pour mieux mobiliser, consulter et échanger les informations et les connaissances; évaluer les besoins des Membres et suivre et évaluer l'impact des informations. Les méthodes privilégiées seront les suivantes: consultations techniques d'experts chargées d'examiner et de définir des cadres normatifs; forums et réunions électroniques pour l'échange d'informations entre les Membres et la communauté internationale; et réunions des organes directeurs de la FAO pour l'examen de questions de politique et la prise de décisions.

215.      Dans le cadre du programme visant à combler le fossé numérique en milieu rural, on transférera aux Membres des compétences en matière de gestion de l'information par le recours à des modules d'enseignement à distance (IMARK), un accès facilité aux réseaux d'informations et de connaissances (AGORA, AGLINET, AGRIS), des consultations régionales d'experts et des ateliers techniques consacrés à la gestion de l'information et des services consultatifs et techniques au titre du programme de terrain. La rénovation physique de la bibliothèque David Lubin, rendue possible par les importantes contributions volontaires du pays hôte, permettra d’offrir aux utilisateurs des locaux rénovés et des services de pointe. La bibliothèque sera la bibliothèque centrale de l’Organisation, tant sur le plan physique que numérique, et comprendra des espaces réservés à la consultation, aux réunions et à la recherche, ainsi qu’un laboratoire de ressources numériques. Les services de bibliothèque virtuelle et traditionnelle seront concentrés et améliorés par le biais de démarches d’intégration dans des consortiums (par exemple le Consortium des Nations Unies), et des outils bibliographiques seront mis en œuvre.

Programme 2.2.3: Suivi, évaluation et perspectives de l'alimentation et de l'agriculture
216.      Le Programme 2.2.3 mettra l’accent sur les travaux analytiques prospectifs axés sur les produits de base, l’élaboration de bases de données « primaires » (prix, quantités, politiques, etc.) et la fourniture d’informations et d’alertes précoces concernant la sécurité alimentaire aux niveaux sous-national (ménages), national, régional et mondial. On réalisera des études thématiques des produits à propos de sujets jugés importants, comme les stratégies et les instruments internationaux et nationaux de gestion des risques liés aux produits à l'exportation et à l'importation, et les stratégies de diversification et de valorisation des marchés nationaux et d'exportation. La modélisation des marchés mondiaux des produits agricoles se poursuivra et l'on procédera à des analyses des réformes des politiques. On entamera les préparatifs d'une nouvelle étude prospective à long terme, Agriculture: Horizon 2050, et des publications paraîtront sur des thèmes importants à l'échelle mondiale.

Programme 2.2.4: Politiques relatives à l'agriculture et à la sécurité alimentaire
217.      Le Programme 2.2.4 couvrira les principaux aspects des politiques et des stratégies de valorisation des produits de base, ainsi que leurs rapports avec la sécurité alimentaire des pays et des ménages. En ce qui concerne les politiques applicables aux échanges internationaux de produits agricoles, il comprendra des analyses, une assistance technique aux pays et un renforcement des capacités à l'appui d'une participation efficace aux négociations commerciales internationales et à la mise en œuvre des accords commerciaux multilatéraux. Des analyses seront menées dans le cadre des stratégies visant à remédier à la vulnérabilité accrue face aux perturbations qui affectent la disponibilité des produits sur le plan macroéconomique et au niveau des ménages, ainsi qu'à leurs conséquences sur la sécurité alimentaire. Le volet de valorisation des produits permettra la réalisation d'analyses et la fourniture d'une assistance technique aux pays à propos des politiques générales et des programmes visant à accroître les gains d'exportation et à renforcer la diversification.

218.      L'autre grand domaine d'action de l'exercice biennal 2006-07 consistera à mieux appréhender l'incidence sur la pauvreté et la sécurité alimentaire des politiques relatives à l'agriculture, au développement rural et à l'environnement, grâce à l'élaboration de méthodologies et à des études de cas empiriques. On réalisera ces objectifs en s’appuyant sur le travail analytique et la recherche dans un certain nombre de thèmes pertinents, notamment le rôle des activités non agricoles dans le développement rural et leurs liaisons avec l’agriculture, la commercialisation des produits de l’agriculture et son incidence sur le bien-être des petits exploitants, l’importance de la migration dans le développement rural et l’atténuation de la pauvreté, le rôle potentiel joué par les dispositifs de paiement pour les services environnementaux dans l’atténuation de la pauvreté, et l’incidence des systèmes de distribution des semences sur l’accès aux ressources phytogénétiques utiles à l’agriculture, et sur la diversité agricole et le bien-être des ménages. On s'efforcera par ailleurs de réaliser un travail analytique et de consolider la collaboration interinstitutions dans plusieurs pays, de manière à faciliter l'inclusion des préoccupations relatives à la sécurité alimentaire dans les documents de stratégie pour la réduction de la pauvreté, et d'intégrer dans les conseils aux politiques les directives volontaires sur le droit à l'alimentation.

Scénario de croissance réelle

219.      Dans le cadre du Programme 2.2.0, le renforcement de la capacité nationale de réaliser des enquêtes sur les régimes alimentaires et les évaluations nutritionnelles entraînerait un surcroît de travail. On travaillerait également davantage sur les thèmes suivants: i) l’application de méthodologies de définition des groupes vulnérables; ii) l’exploitation et le partage d’études de cas spécifiques avec les partenaires; iii) l’élaboration de directives méthodologiques relatives à la conception de Systèmes d’information et de cartographie sur l’insécurité alimentaire et la vulnérabilité (SICIAV) qui traitent en priorité de questions institutionnelles

220.      Dans le cadre du Programme 2.2.1, un scénario de croissance réelle renforcerait la capacité du Secrétariat du Codex de communiquer et de diffuser des informations sur l’évolution des normes et des textes adoptés, ce qui inclut les systèmes de documentation électronique perfectionnés, la fourniture en temps utile de traductions et de publications, ainsi que la présence accrue du personnel du Secrétariat dans les forums régionaux et internationaux. Trois nouveaux postes contribueraient aux travaux proposés. Les ressources seraient également utilisées pour répondre à la demande croissante de renforcement de capacités dans les activités liées au Codex, notamment: i) la mise en place et le renforcement de comités nationaux du Codex et de coordonnateurs en vue d’améliorer la participation des pays en développement à l’établissement des normes alimentaires internationales; ii) l’amélioration de l’efficacité des systèmes nationaux de réglementation du contrôle des aliments; et iii) l’élaboration d’outils de renforcement des capacités dans le domaine de la sécurité sanitaire des aliments. Les ressources dégagées renforceraient également les services consultatifs de nature scientifique fournis au Codex et aux pays en rapport avec l’évaluation de la sécurité sanitaire des aliments issus de la biotechnologie, des dangers microbiologiques dans les aliments et des contaminants alimentaires apparus récemment (deux postes de spécialistes techniques pourraient être ajoutés, y compris pour un spécialiste des aliments génétiquement modifiés).

221.      Dans le cadre du Programme 2.2.2, les ressources dégagées par une croissance réelle seraient utilisées pour renforcer l’accès des pays à FAOSTAT par le biais de CountryStat. Un deuxième volet concernerait la mise au point de nouveaux domaines dans la base de données statistiques, à savoir, les ressources agricoles, les prix et des statistiques sur les revenus. Un troisième volet consisterait à coordonner les activités statistiques de la FAO pour améliorer la cohérence et la couverture des différentes bases de données, rehausser leur qualité et réduire la charge que représentent pour les pays les activités de compilation des données. En ce qui concerne WAICENT et les domaines connexes, les ressources supplémentaires serviraient à: améliorer les outils d'accès à WAICENT dont disposent les Membres, notamment le localiseur d'informations; enrichir le contenu numérique de l'Archive de documents de l'Organisation à l'appui de la bibliothèque virtuelle, en offrant aux Membres un accès à des informations multilingues plus faciles à trouver sur le développement agricole et rural; élaborer des directives relatives aux publications électroniques destinées à couvrir des domaines agricoles supplémentaires et à améliorer les liens entre les différents types d'information, de manière à renforcer les fonctions de recherche du site web de la FAO; assurer une meilleure mise à jour des modules multilingues d'enseignement à distance sur la gestion de l'information (IMARK); et organiser des ateliers régionaux supplémentaires sur le transfert de méthodologies de WAICENT à l'échelon national.

222.      Au titre du Programme 2.2.3, on s’efforcerait d’améliorer les méthodologies d’évaluation des cultures et des approvisionnements alimentaires. On pourrait également réaliser des analyses et fournir une assistance technique aux pays à propos des stratégies visant à faire face aux pénuries et aux crises alimentaires prévues. L'incidence de l'aide alimentaire sur les marchés des produits et sur les ménages touchés ferait l'objet d'une évaluation.

223.      Les ressources supplémentaires seraient utilisées dans le cadre du Programme 2.2.4 pour les activités suivantes: méthodologie de mesure du coût économique de la faim et études empiriques dans des pays choisis, évaluation du rôle du revenu non agricole dans le développement, atténuation de la pauvreté rurale et liens avec l’agriculture, appui à la mise en œuvre des accords multilatéraux sur l’environnement et réunions sur les méthodes d’évaluation des externalités environnementales. Elles serviraient par ailleurs à mieux répondre aux demandes croissantes d’informations, d’analyses rapides et de renforcement de capacités qu’exige l’adaptation à un environnement commercial international de plus en plus complexe.

Incidence d’une croissance nominale zéro

224.      Dans le cadre du Programme 2.2.0, la fréquence des sessions du Comité de la sécurité alimentaire mondiale (CSA) ne serait pas modifiée, mais il faudrait réajuster la structure et la durée des réunions, et réduire le volume de la documentation. Il faudrait que les rapports supplémentaires qui seront examinés par le Forum spécial 2006 ainsi que la participation de la société civile soient pris en charge par des ressources extrabudgétaires. La contribution de la FAO au suivi des objectifs du Millénaire pour le développement (OMD) serait moindre.

225.      L’incidence négative d’une croissance nominale zéro sur les objectifs des Systèmes d’information et de cartographie sur l’insécurité alimentaire et la vulnérabilité (SICIAV) se manifesterait par la diminution des activités de collecte et d’analyse de données statistiques, la réduction de l’assistance technique aux pays dans les domaines de la production et de l’utilisation des informations statistiques relatives à la sécurité alimentaire, le moindre soutien à la collaboration interinstitutionnelle et des difficultés dans la production et la publication des rapports sur l’état de l’insécurité alimentaire dans le monde (SOFI). Un autre domaine touché serait le travail des SICIAV sur l’évaluation nutritionnelle, ce qui aurait une incidence négative sur la production des profils nutritionnels par pays.

226.      Plusieurs entités nouvelles ayant été planifiées devraient être éliminées ou réduites de manière importante, notamment les suivantes: Gestion de la nutrition dans une économie alimentaire en changement, Évolution des chaînes de valorisation des marchandises et impact sur les marchés, le commerce et la sécurité alimentaire, et Changements démographiques et urbanisation: impact sur les modes de consommation. Ces réductions affaibliraient la capacité de la FAO d'influencer les décideurs dans des contextes extérieurs évoluant rapidement.

227.      Dans le cadre du Programme 2.2.1, une croissance nominale zéro aurait pour effet de provoquer des coupes sombres dans les activités liées à la composition alimentaire, aux publications, au renforcement des capacités et à la formation. La FAO ne serait pas en mesure de contribuer aux travaux normatifs conjoints menés avec d’autres organismes des Nations Unies sur les besoins nutritionnels. Deux consultations d’experts, l’une sur les matières grasses, l’autre sur les hydrates de carbone devraient être repoussées ou annulées. Le travail effectué au niveau des pays sur la sécurité alimentaire des ménages ne bénéficierait pas du soutien prévu sous la forme de guides de formation, de manuels, de documents pédagogiques, d’ateliers sur l’éducation nutritionnelle, et de manuels pour l’évaluation des besoins et des réponses aux situations d’urgence. Il faudrait annuler un atelier de formation régional sur la gestion des risques en matière de sécurité sanitaire des aliments, une consultation d’experts sur l’évaluation des risques causés par la présence de certaines substances microbiologiques dans la nourriture et une réunion technique sur les dangers des produits chimiques. S’agissant du Codex, une croissance nominale zéro entraînerait la suppression des six sessions des Comités de coordination régionaux FAO/OMS.

228.      Dans le cadre du Programme 2.2.2, un scénario de croissance nominale zéro entraînerait l’annulation du travail sur les statistiques relatives à l’environnement, le revenu et l’investissement. Ce même scénario limiterait la capacité de suivre les dépenses des gouvernements dans le domaine de l’agriculture, retarderait le travail d’élaboration de nouveaux indicateurs de mesure de la sécurité sanitaire des aliments, ainsi que la compilation, la publication et la diffusion de statistiques, et réduirait le nombre de nouveaux pays pouvant accéder à CountryStat. Il faudrait limiter l’assistance directe aux pays. En ce qui concerne les systèmes d’information, les objectifs ambitieux associés à la version modernisée du système FAOSTAT ne pourraient pas être atteints. La limitation des ressources due à une croissance nominale zéro et la perte éventuelle de postes auraient un impact négatif sur l’élaboration future du cadre institutionnel WAICENT et sur le programme visant à combler le fossé numérique en milieu rural dans le cadre des priorités régionales. Ce scénario exigerait de limiter l’indexage, le catalogage et d’autres services. Du fait de la limitation des ressources au niveau de l’Organisation, les abonnements de la bibliothèque à certaines publications devraient être pris en charge par les utilisateurs, en fonction des demandes.

229.      Dans le cadre du Programme 2.2.3, le travail de préparation du rapport sur la situation mondiale de l’agriculture et de l’alimentation (SOFA) ferait moins appel aux contributions d’experts externes et de parties prenantes. Les dépenses de promotion et de diffusion de la publication devraient subir des coupes sombres, ainsi que le travail analytique sur les évolutions prospectives des modes de consommation alimentaire, et d’autres études analytiques (relevant d’autres programmes). Ce scénario affaiblirait les bases des Études prospectives mondiales concernant l’alimentation et l’agriculture.

230.      Dans le cadre du Programme 2.2.4, une croissance nominale zéro entraînerait le report du travail sur la méthodologie de mesure du coût économique de la faim. De même, il faudrait repousser les rapports venant en appui de la mise en œuvre des accords environnementaux ainsi que les réunions sur l’évaluation des externalités environnementales, en particulier celles qui sont liées à la Convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification dans les pays gravement touchés par la sécheresse. En ce qui concerne les activités ayant trait à la diversification et la compétitivité des produits agricoles, qui incluent principalement la préparation et la supervision des projets du Fonds commun pour les produits de base qui sont soumis par les Membres aux différents groupes intergouvernementaux, ce scénario imposerait de traiter un plus petit nombre de projets à soumettre au Fonds. Le maintien de cette activité exigerait par conséquent de recourir davantage à des ressources extrabudgétaires. Des analyses et des documents moins nombreux et plus courts seraient préparés pour les groupes intergouvernementaux.


38 Organisation mondiale du commerce (OMC)

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