FAO/SMIAR - Cultures et Pénuries alimentaires  - 06/05 - CONGO, RÉPUBLIQUE DÉMOCRATIQUE DU * (6 juin)

CONGO, RÉPUBLIQUE DÉMOCRATIQUE DU * (6 juin)

Pendant cette campagne, les précipitations ont été normales ou supérieures à la normale dans la plupart du pays et la récolte des cultures secondaires - telles que le maïs et le riz - devrait donc être bonne dans les provinces méridionales de Katanga, Kasai Oriental, et Bandundu. L'amélioration relative de la sécurité depuis 2004 et l'aide fournie aux personnes déplacées à l'intérieur du pays (PDI) et aux réfugiés de retour chez eux devraient avoir des incidences positives sur les activités agricoles dans les zones touchées. Toutefois, les affrontements récents et les violentes attaques qui ont eu lieu dans l'est du pays continuent d'entraîner le déplacement de nombreuses personnes, qui viennent s'ajouter aux 3 millions de PDI. L'insécurité qui pèse sur les producteurs et les négociants (qui sont contraints de payer des taxes abusives sur leurs produits agricoles), les pénuries d'intrants essentiels (tels que matériel végétal amélioré, outils manuels, matériel de pêche et produits vétérinaires) et la décrépitude de l'infrastructure rurale (notamment des routes de desserte) sont les principales difficultés qui s'opposent à la production et à la distribution de produits alimentaires. En outre, les cultures de base, à savoir le manioc et la banane, ont été gravement endommagées pendant cette campagne par les ravageurs et les maladies.

En RDC, l'insécurité alimentaire touche plus de 70 pour cent de la population totale, qui s'élève à 57 millions. Ainsi, le gouvernement et la communauté des donateurs, lors d'une table ronde tenue en mars 2004, ont confirmé que la remise en état du secteur agricole était la pierre de voûte de leur stratégie d'atténuation de la pauvreté. L'accent sera mis sur deux composantes, l'une destinée aux besoins d'urgence et l'autre sur la remise en état à moyen et long termes. Dans le cadre du programme minimum de partenariat pour la transition et la relance, la communauté des donateurs a annoncé une aide de 6,86 milliards de dollars EU pour les 4 prochaines années, dont 285 millions de dollars EU seront consacrés à l'agriculture. Le Fonds monétaire international (FMI) a en outre accordé un prêt d'un montant de 39 millions de dollars EU au pays, dans le cadre de la facilité pour la Réduction de la pauvreté et pour la croissance.