FAO/SMIAR - Cultures et Pénuries alimentaires  - 06/05 - SWAZILAND* (6 juin)

SWAZILAND* (6 juin)

Selon la Mission FAO/PAM d'évaluation des récoltes et des disponibilités alimentaires qui s'est rendue dans le pays récemment, la production de 2004/05 de la culture vivrière de base du pays, le maïs, avoisinera probablement 82 000 tonnes, soit 10 pour cent de plus que l'estimation officielle après-récolte de l'an dernier et 6 pour cent de moins que la moyenne des cinq années précédentes. Ces meilleurs résultats s'expliquent par une bonne pluviosité et le recours accru aux engrais chimiques associés au fumier de ferme dans le Highveld et le Middleveld. Dans le Lowveld et en certains endroits de Lubombo, les récoltes sont très mauvaises du fait de l'insuffisance des précipitations. Il convient d'étudier les causes de la tendance à la baisse de la production de maïs à long terme constatée au Swaziland.

Les besoins d'importations céréalières pour la campagne commerciale 2005/06 (avril/mars) sont estimés à 111 000 tonnes, dont 70 000 tonnes devraient être importées par des voies commerciales. Les stocks d'aide alimentaire disponibles ou dans la filière s'élevant à 6 000 tonnes environ au début de la campagne commerciale, il reste un déficit non couvert de 35 000 tonnes, pour lesquelles une aide internationale supplémentaire sera nécessaire.

L'accès des ménages pauvres à la nourriture reste un grave problème au Swaziland. Il ressort des données disponibles que la consommation de maïs par habitant n'a cessé de diminuer au fil des ans, sans être véritablement remplacée par d'autres aliments. Il est nécessaire de toute urgence de réformer les politiques nationales actuelles en matière de réglementation des prix et de commercialisation du maïs. Actuellement, la National Milling Corporation (NMC), société para-étatique, est le seul importateur autorisé de maïs. La minoterie étant un oligopole, les prix de la farine de maïs tendent à être trop élevés pour les ménages pauvres, ce qui limite leur accès à des approvisionnements adéquats. Au début mai, la Mission a constaté que le prix moyen payé par les consommateurs était quatre fois plus élevé que celui facturé aux minotiers par la NMC pour les céréales.