FAO/SMIAR - Cultures et Pénuries alimentaires  - 06/05 - ZIMBABWE* (6 juin)

ZIMBABWE* (6 juin)

Du fait de la sécheresse généralisée, associée à la disponibilité tardive de semences, aux pénuries de carburant, d'engrais, de crédit, de pièces détachées et de traction animale, à la cherté des pièces détachées et à l'insuffisance du crédit, la campagne agricole 2004/05 devrait donner les plus faibles récoltes enregistrées ces dernières années. Le Département de l'agriculture des États-Unis estime la production de maïs, principale culture vivrière de base, à 550 000 tonnes, contre plus de 2 millions de tonnes en 2000. D'autres estimations de sources nationales et régionales varient de 300 000 à 600 000 tonnes. Les besoins de consommation intérieure avoisine 1,45 million de tonnes, et il faudra donc importer des quantités considérables. Le Gouvernement zimbabwéen a récemment annoncé qu'il avait l'intention d'importer 1,2 million de tonnes de maïs, mais la capacité d'importation du pays est fortement limitée par l'épuisement des réserves de devises. De sources officielles, environ 150 000 tonnes de céréales ont été importées d'Afrique du Sud en avril.

Selon FEWSNET, les prix du maïs sur le marché parallèle ont augmenté en mars dans l'ensemble du pays au lieu de baisser comme d'habitude à cette époque. À la mi-mars 2005, les prix du maïs variaient entre 1,170 dollar zimbabwéen le kilo dans les zones excédentaires (principalement dans la partie centre-nord du pays) et 2,945 dollars zimbabwéens le kilo dans le sud et les régions périphériques déficitaires. Ces prix ont grimpé, passant de 280 dollars zimbabwéens en moyenne à 560 dollars zimbabwéens après la récolte en avril 2004. La persistance de l'inflation galopante1, associée à des taux très élevés de chômage, limite considérablement l'accès à la nourriture des catégories de population les plus vulnérables.


1. En mars 2005, le taux d'inflation avoisinait 130 pour cent par an; il n'a cessé de reculer, puisqu'il était de 600 pour cent au début de 2004.