FAO/SMIAR - Cultures et Pénuries alimentaires  - 10/05 - BURUNDI* (14 octobre)

BURUNDI* (14 octobre)

Les semis des cultures de la campagne A (secondaire) de 2006, à savoir maïs, sorgho et haricots, sont pratiquement terminés dans des conditions météorologiques proches de la normale. La production céréalière annuelle de 2005 a été estimée à 290 000 tonnes, soit environ 4 pour cent de plus qu'en 2004. On prévoit également une augmentation d'environ 3 pour cent de la production de bananes et de plantains pour 2005. Selon les prévisions, la production de légumineuses, de plantes-racines et de tubercules ayant chuté, la production vivrière intérieure de 2005 en équivalent céréales devrait reculer de un pour cent par rapport à l'an dernier. Les besoins d'importations alimentaires en équivalent céréales sont estimés à 444 000 tonnes au total. Les importations commerciales devant s'élever à 30 000 tonnes et l'aide alimentaire à 80 000 tonnes, il reste un déficit alimentaire non couvert de 334 000 tonnes qui rend nécessaire un accroissement de l'aide internationale. L'aide alimentaire reçue à ce jour s'élève à 33 500 tonnes seulement.

Selon le Système national d’alerte rapide, en septembre 2005 les prix ont augmenté sur le marché de Bujumbura, de 81 pour cent pour les patates douces et de 33 pour cent pour la farine de manioc par rapport au même mois un an auparavant, ce qui s'explique par de moindres disponibilités. En revanche, les prix du maïs ont accusé un recul de 6 pour cent, la récolte ayant été plus abondante cette année. Le coût d’un "assortiment alimentaire" a augmenté de 18 pour cent par rapport à la même époque l’an dernier. En dépit de quelques améliorations localisées, l’insécurité alimentaire perdure dans les provinces du nord, de l’est et du sud, du fait des récoltes réduites. Selon le HCR, entre 7 500 et 8 500 Rwandais ont demandé asile au Burundi, et le rythme des rapatriements ne cesse de s'accélérer. Ces demandeurs d'asile ont besoin d’une aide, tout comme leurs familles d’accueil. Le PAM a distribué chaque mois en moyenne 7 000 tonnes de vivres à près de 609 000 bénéficiaires de janvier à mai 2005.