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ANNEXE G
ALLOCUTION DE CLÔTURE PRONONCÉE PAR
LE PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE DU MALI


Bamako (Mali), 3 février 2006

 

Mesdames, Messieurs les Membres du Gouvernement du Mali,
Mesdames, Messieurs les Ministres et Chefs de délégation,
Mesdames, Messieurs les Présidents des Institutions de la République du Mali,
Monsieur le Directeur Général de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO),
Monsieur le Président indépendant du Conseil de la FAO,
Mesdames, Messieurs les Chefs de Missions diplomatiques et consulaires,
Mesdames, Messieurs les Représentants des Organisations sous-régionales et internationales,
Monsieur le Gouverneur du District de Bamako,
Monsieur le Maire du District de Bamako,
Monsieur le Maire de la Commune IV,
Honorables Invités,
Mesdames, Messieurs,

L’honneur me revient à présent, au nom de Son Excellence Monsieur le Président de la République, Son Excellence Monsieur Amadou Toumani Touré, de procéder à la clôture des travaux de la vingt-quatrième session de la Conférence régionale de la FAO pour l’Afrique.

Tout d’abord, je voudrais exprimer la satisfaction de mon gouvernement et de l’ensemble du peuple malien pour votre participation et vos contributions combien efficaces et constructives à cette rencontre qui a été pour nous, une occasion de renouveler notre soutien aux idéaux de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture.

Je voudrais ensuite vous féliciter pour la qualité des débats; ce qui nous a permis d’aboutir à des recommandations pertinentes dont la mise en œuvre, j’en suis convaincu, offrira l’opportunité au continent africain de résorber le retard qu’il accuse aujourd’hui, et de mettre le cap sur la réalisation des Objectifs du Millénaire pour le Développement.

Mesdames, Messieurs les Ministres et Chefs de délégation,

Nous sommes convenus que les principaux thèmes abordés par la présente rencontre traduisent parfaitement nos préoccupations communes en matière de développement de l’agriculture durable et de sécurité alimentaire. Cette dernière notamment, indispensable à tout développement durable, revêt une importante toute particulière pour notre continent.

Au cours de vos débats francs et fructueux, vous avait fait le diagnostic de la situation de l’agriculture africaine et de la sécurité alimentaire, et mis en exergue les défis majeurs et les moyens envisageables pour les relever.

Mesdames, Messieurs,

Vous avez particulièrement noté que le renforcement de la compétitivité de l’agriculture, au sens large du terme, est une condition essentielle à la croissance économique et au développement de l’Afrique; et que pour y parvenir, il faut accroître la production par l’amélioration de la productivité, la réduction des coûts de production et l’augmentation, grâce à des stratégies commerciales efficaces de la valeur de la part de marché de notre continent dans les échanges mondiaux, un meilleur désenclavement des zones de production et un plus grand accès des producteurs à l’électrification rurale.

Vous avez par ailleurs relevé que l’agriculture africaine se caractérise par sa forte dépendance et sa soumission aux aléas climatiques, une dégradation inquiétante de la situation agricole et alimentaire, une pression démographique avec toutes les conséquences y afférentes, et une faible exploitation des potentiels de croissance agricole.

C’est sur la base de constat que vous vous êtes investis dans la recherche des voies les plus appropriées pour un renversement de cette situation. À cet effet, vous avez si opportunément mis en exergue, entre autres:

• le renforcement de la capacité de prestation des services de recherche et de vulgarisation dans la génération et la diffusion de technologies et techniques d’intensification des systèmes de production adaptés aux conditions locales;

• l’élaboration et la mise en œuvre de stratégies participatives d’une utilisation accrue des engrais minéraux;

• le développement des technologies de l’irrigation et des aménagements hydroagricoles;

• l’élaboration et la mise en œuvre de stratégies pour établir les liens entre les agriculteurs et les marchés, d’une part, et pour encourager le partenariat entre secteurs public et privé en vue d’améliorer l’accès des producteurs au financement, d’autre part.

Mesdames, Messieurs,

Concernant les semences et l’utilisation des biotechnologies, vous vous êtes accordés sur l’opportunité de la réalisation d’un Programme africain sur les semences et les biotechnologies dont la mise en œuvre, en synergie avec les Programmes nationaux, permettra au continent de disposer du capital de semences pour une agriculture performante.

Toutefois, dans la mesure où les biotechnologies agricoles modernes font encore l’objet de très fortes controverses, vous avez appelé à prendre des initiatives nationales, sous-régionales et régionales visant notamment à renforcer les capacités en matière de formulation des cadres réglementaires nationaux et la mise en place d’outils de diagnostic/analyse des organismes génétiquement modifiés.

Mesdames, Messieurs,

En ce qui concerne la pratique séculaire des feux de brousse, vous avez préconisé, à juste raison, le renforcement des capacités de nos pays et des producteurs dans la prévention, la maîtrise et la gestion de ce fléau.

Au cours des échanges, il est ressorti l’opportunité d’organiser le Sommet mondial sur les Réformes agraires. Cependant, eu égard à la sensibilité de la question, vous avez, dans la recherche de stratégies et mesures d’accompagnement permettant un meilleur accès des producteurs au foncier, formulé deux recommandions majeures à savoir:

• la mise en place de politiques cohérentes de gestion du foncier intégrant les dimensions sociale, politique et économique, assorties de cadres législatifs favorables aux investissements et sauvegardant les intérêts des petites exploitations sur lesquelles repose encore l’essentiel de la production agricole du continent; et

• l’instauration d’un cadre de dialogue et de consultation impliquant une forte participation des communautés à la base.

Mesdames, Messieurs,

Au cours de votre session plénière, vous avez également traité des propositions de réforme de l’Organisation introduites par le Directeur Général à la Conférence de novembre 2005.

Les propositions révisées qui en ont découlé ont fait l’objet d’un examen approfondi et d’une approbation unanime par votre présente session.

Je vous exhorte par conséquent, à rester vigilants quant à leur mise en œuvre et à soutenir fermement le Directeur Général, Jacques Diouf, face à ce nouveau défi.

Le Mali se joint également à vous pour féliciter la FAO pour les progrès enregistrés dans la mise en œuvre de ses activités en Afrique, notamment dans les domaines de la protection des végétaux et de la sécurité alimentaire. Cependant, il convient de renforcer ces acquis en prenant en comte les avis que vous venez de formuler.

Mesdames, Messieurs,

Je voudrais en cette circonstance, réitérer au nom du Gouvernement et du peuple maliens mes sincères remerciements et ma profonde gratitude à l’endroit de l’ensemble des pays membres de la FAO pour la marque de confiance qui nous a été témoignée en nous conférant la présidence de la Conférence.

En recevant le témoin, nous mesurons toute l’ampleur de notre responsabilité. Aussi, voudrais-je saisir l’occasion pour vous donner l’assurance que mon pays ne ménagera aucun effort pour accomplir cette mission à hauteur de votre attente.

Nous félicitons la République sœur du Kenya du choix porté sur elle pour abriter la vingt-cinquième session de la Conférence. D’ores et déjà, nous l’assurons de notre disponibilité à l’appuyer dans l’organisation de cette rencontre et lui faire partager l’expérience acquise en la matière.

Avant de terminer, je voudrais encore une fois féliciter tous les participants pour leur contribution appréciable à la qualité des débats et pour la pertinence des résultats obtenus.

En souhaitant à nos illustres hôtes un bon retour dans leur pays respectifs, je déclare close la vingt-quatrième Conférence régionale de la FAO pour l’Afrique.

Je vous remercie de votre aimable attention.


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