CL 131/6 ![]() |
Cent trente et unième session |
Rome, 20-25 novembre 2006 |
Rapport de la trente-deuxième session du Comité de la sécurité alimentaire mondiale |
III. ÉVALUATION DE LA SÉCURITÉ ALIMENTAIRE MONDIALE
IV. ALLIANCE INTERNATIONALE CONTRE LA FAIM
ANNEXE B – Liste des membres du Comité de la sécurité alimentaire mondiale
ANNEXE C – Pays et Organisations représentés à la session
ANNEXE D – Liste des documents
ANNEXE E – Synthèse du Président - Conclusions des débats du Forum spécial
QUESTIONS SOUMISES À L’ATTENTION DU CONSEIL
LORS DE L’EXAMEN DU PRÉSENT RAPPORT, LE CONSEIL PEUT SOUHAITER ACCORDER UNE ATTENTION PARTICULIÈRE AUX RECOMMANDATIONS FIGURANT AUX PARAGRAPHES 17, 19, 22, 28, 30, 32, 35 |
1. Le Comité de la sécurité alimentaire mondiale a tenu sa trente-deuxième session au Siège de la FAO, à Rome, du 30 octobre au 4 novembre 2006. Ont participé à la session des délégués de 116 des 132 Membres du Comité, des observateurs de six autres États Membres de la FAO, du Saint-Siège et de l’Ordre Souverain de Malte, ainsi que des représentants de cinq institutions et programmes des Nations Unies et des observateurs de trois organisations intergouvernementales et de 41 organisations internationales non gouvernementales. Le rapport contient les annexes ci-après: Annexe A – Ordre du jour de la session; Annexe B – Liste des membres du Comité; Annexe C – Pays et organisations représentés à la session; Annexe D – Liste des documents et Annexe E – Synthèse du Président: conclusions des débats du Forum spécial. La liste complète des participants est disponible auprès du Secrétariat du Comité de la sécurité alimentaire mondiale.
2. La session a été ouverte par M. Søren Skafte (Danemark), Vice-Président sortant du Comité, qui a remercié les Membres du Comité et le Secrétariat pour l’appui fourni au Bureau sortant.
3. Le Comité a élu par acclamation M. Michel Thibier (France) au poste de Président et M. Tomas F. Mandlate, Ministre de l’agriculture du Mozambique, M. Kazi Abul Kashem, Secrétaire au Ministère de l’agriculture du Bangladesh, M. Christer Wretborn, Ambassadeur et Représentant permanent de la Suède auprès de la FAO et M. Yüksel Yücekal, Représentant permanent suppléant de la Turquie auprès de la FAO aux postes de Vice-Présidents pour l’exercice 2006-07.
4. Monseigneur Dominique Mamberti, Secrétaire pour les relations du Saint Siège avec les États, a lu un message spécial du Pape, tandis que la Vice-Maire de Rome, Maria Pia Garavaglia, a souhaité la bienvenue à Rome à tous ceux qui participaient à cet examen à mi-parcours du Plan d’action du Sommet mondial de l’alimentation. Le Directeur Général a souhaité la bienvenue aux invités spéciaux et a prononcé son allocution. Des déclarations ont été faites par M. Ali Mohamed Shein, Vice-Président de la Tanzanie, M. Dominique Bussereau, Ministre de l’agriculture et des pêches de la France, M. George Wallace, Ministre des affaires étrangères du Libéria, M. Ernest Akobour Debrah, Ministre de l’alimentation et de l’agriculture du Ghana, M. Andrés Botrán, Secrétaire à la sécurité alimentaire du Guatemala et M. Tomas Frederico Mandlate, Ministre de l’agriculture du Mozambique.
5. Le Comité a désigné un comité de rédaction composé des délégations des pays ci-après: Belgique, Brésil, Burundi, Cuba, Égypte, États-Unis d’Amérique, Finlande, Indonésie, Japon, Libye, République tchèque, Saint-Marin, Suisse; la Présidence du comité de rédaction a été confiée à M. Noel de Luna (Philippines).
6. Le Comité a souhaité la bienvenue à la Fédération de Russie, qui participait pour la première fois en qualité de membre à part entière de la FAO.
7. Le Forum spécial était destiné à encourager, entre les différentes parties prenantes, un dialogue sur la base de l’Engagement sept du Plan d’action du Sommet mondial de l’alimentation et des orientations fournies par le Comité de la sécurité alimentaire mondiale (CSA) à ses trentième et trente et unième sessions.
8. Le dialogue entre les différentes parties prenantes a réuni les membres du Comité et des représentants de plus de cent organisations de la société civile, regroupant des agriculteurs, des pêcheurs, des populations autochtones, des alliances contre la faim, des ONG, le secteur privé, des organisations de jeunes et de femmes dans le monde entier et des représentants d’organisations intergouvernementales. Les conclusions de ce dialogue sont présentées en annexe, dans la Synthèse du Président sur les conclusions des débats du Forum spécial entre parties prenantes « Un monde libéré de la faim: progrès et perspectives concernant la réalisation du Plan d’action du Sommet mondial de l’alimentation ».
9. La synthèse du Président n’a été ni négociée ni approuvée par les participants au Forum spécial. Il ne s’agit donc pas d’un texte ayant des effets contraignants pour les membres du Comité, la société civile ou toute autre organisation ayant participé au forum spécial.
10. Certains membres du Comité ont contesté l’utilisation de l’expression « biens publics mondiaux » dans les documents, car ils estimaient qu’elle était contraire aux principes de la Déclaration de Rio et d’autres accords internationaux sur l’environnement, notamment en ce qui concerne la souveraineté nationale sur les ressources naturelles. D’autres membres ont appuyé l’utilisation de cette expression, qui selon eux désignait les biens et les services que l’ensemble de la Communauté internationale retirait de la gestion des ressources.
11. En réponse à des questions posées par certains membres, le Secrétariat a admis que l’expression « souveraineté alimentaire » n’avait aucune définition reconnue à la FAO. Cette expression se réfère à la capacité des États à gérer les approvisionnements alimentaires de leur population afin de: a) développer leur propre production agricole et b) faciliter l’accès des producteurs aux marchés locaux, nationaux, régionaux et internationaux.
12. Les participants se sont inquiétés qu’au rythme actuel, l’objectif du Sommet mondial de l’alimentation de réduire de moitié le nombre de personnes sous-alimentées d’ici 2015 ne puisse être atteint. De nouvelles menaces, comme les maladies animales et végétales transfrontières des animaux et des plantes et la hausse des prix du carburant, pourraient exacerber la faim et la pauvreté. Des approches novatrices et souples sont nécessaires pour faire face à ces dangers naissants et pour atteindre l’objectif du Sommet mondial de l’alimentation.
13. Le Comité a rendu hommage au travail accompli par le Secrétariat pour préparer ce document (CFS:2006/2) qui décrit la situation actuelle de la sécurité alimentaire mondiale et les foyers de famine, et met plus particulièrement l’accent sur la menace croissante de la grippe aviaire pour la sécurité alimentaire.
14. Le Comité a noté que, dans le monde entier, trente neuf pays avaient besoin d’une aide alimentaire extérieure et que ces besoins étaient particulièrement urgents dans les régions d’Afrique australe et orientale victimes de la sécheresse. La grippe aviaire hautement pathogène frappe actuellement un grand nombre de pays dans différentes régions du monde, où se concentrent de nombreuses populations pauvres qui souffrent d’insécurité alimentaire. Des efforts louables ont été déployés pour juguler la propagation de la maladie et il convient de poursuivre ce type de collaboration interinstitutions.
15. Le Comité a estimé que la production, économiquement, socialement et écologiquement durable, de biocombustibles représentait une solution de remplacement potentielle pour faire face à la demande de combustibles, pour créer des débouchés originaux en matière de développement et comme moyen de diminuer l’insécurité alimentaire chronique dans certaines régions. Toutefois, il est nécessaire d’effectuer une analyse approfondie des multiples difficultés et possibilités que présentent les biocombustibles.
16. De nombreux Membres ont reconnu que les Directives volontaires à l'appui de la concrétisation progressive du droit à une alimentation adéquate dans le contexte de la sécurité alimentaire nationale pouvaient être utilisées par les gouvernements nationaux et les organisations de la société civile comme un instrument permettant de lutter contre la faim et d’assurer l’accès à une nourriture adéquate et saine. Ils ont également prôné l’intégration des Directives volontaires dans les activités de la FAO.
RECOMMANDATIONS
17. Le Comité a appelé à agir de toute urgence pour s’attaquer aux causes profondes de l’insécurité alimentaire dont souffrent de nombreux pays, à court et à long termes, et il a formulé les recommandations ci-après:
À l’attention des gouvernements:
À l’attention de la FAO:
À l’attention de toutes les parties intéressées:
18. Le Secrétariat a présenté l’origine et l’évolution de l’Alliance internationale contre la faim, qui a été établie officiellement lors de la Journée mondiale de l’alimentation en 2003 sur mandat du Sommet mondial de l’alimentation: cinq ans après, en 2002. La FAO assure le Secrétariat de l’Alliance et facilite les travaux d’un Groupe de travail dont font également partie le FIDA, le PAM, l’IPGRI et des ONG. Un intérêt a été exprimé pour la création de 95 alliances nationales, dont 49 sont actuellement opérationnelles ou en cours de constitution.
19. Le Comité a noté la multiplication rapide du nombre d’alliances nationales et l’émergence d’une coopération régionale, de jumelages entre alliances et d’une collaboration Nord-Sud et Sud-Sud. Les Membres ont mis en lumière, comme exemple d’activité régionale de sensibilisation du public et de coopération, l’initiative « L’Amérique latine et les Caraïbes libérées de la faim en 2025 ». Ils ont souligné qu’une telle initiative pouvait servir d’exemple d’Alliance régionale contre la faim. Ils ont demandé que le CSA suive de près cette initiative.
20. Dans leurs interventions, les délégations nationales et les groupes régionaux ont réaffirmé leur soutien à l’Alliance internationale contre la faim. Des Membres ont donné des détails sur la manière dont les alliances nationales avaient été créées et fonctionnaient dans leur pays. Ces interventions ont mis en lumière la diversité des situations. Les Membres ont également pris note du rôle capital des gouvernements dans le renforcement des alliances et la participation et l’engagement direct de la société civile et du secteur privé.
21. Le Comité a souligné que la FAO avait un rôle crucial à jouer dans la coordination, la communication, la promotion et le renforcement des capacités des alliances nationales. Il a encouragé les institutions de l’ONU chargées de l’alimentation et d’autres institutions dont le siège est à Rome à continuer à apporter un soutien essentiel, tant au niveau national qu’au plan international. De nombreux membres ont estimé que des efforts devraient être déployés pour renforcer le dialogue avec d’autres entités, en particulier en ce qui concerne la mobilisation de ressources pour éviter toute concurrence avec des filières de ressources existantes.
22. Les Membres ont recommandé que la surveillance de l’Alliance internationale contre la faim demeure la responsabilité du CSA. Ils ont également jugé préférable que la surveillance et l’évaluation qu’exerce la FAO sur l’Alliance internationale s’insère dans le cadre du CSA. Plusieurs membres ont recommandé que le Secrétariat de l’Alliance internationale contre la faim entreprenne une évaluation périodique des alliances et publie des rapports sur leurs activités et leur incidence. Le Secrétariat de l’Alliance internationale évaluera également les progrès et les résultats qu’il obtiendra en matière de facilitation des Alliance nationales. Les membres ont également appuyé l’initiative visant à rendre l’Alliance internationale de plus en plus autonome, moyennant la mobilisation de ressources et la collecte de fonds. Le Secrétariat a noté que des informations comparables étaient disponibles sur les différentes alliances nationales sur le site Web.
23. Certains Membres ont recommandé d’organiser à l’avenir un Forum des alliances nationales immédiatement avant le CSA et en relation avec ses travaux.
24. Le Comité a félicité le Secrétariat pour son rapport et a souligné que son rôle était fondamental pour la poursuite des activités de création et de développement des alliances nationales et de l’Alliance internationale contre la faim comme mécanisme utile à la réalisation du Plan d’action du Sommet mondial de l’alimentation et des Objectifs du Millénaire pour le développement. Un appel a également été lancé pour la création de nouvelles alliances nationales.
25. Le Comité a remercié le Brésil d’avoir accueilli avec générosité la Conférence internationale sur la réforme agraire et le développement rural (CIRADR).
26. Le Comité a reconnu l’importance de la réforme agraire et du développement rural pour parvenir à l’objectif d’élimination de la faim et de la pauvreté. À la lumière de ce qui précède, la Déclaration de la CIRADR a été considérée comme une réalisation importante pour inscrire ces questions à l'ordre du jour international actuel. Le Comité a également souligné le rôle significatif et unique que la FAO est appelée à jouer afin d’appuyer les recommandations figurant dans la Déclaration par divers moyens, et notamment le renforcement des capacités institutionnelles nationales et l’autonomisation des femmes, moyennant l’accès à la terre.
27. De nombreux membres ont fait état de leur appui permanent au Groupe de travail conjoint de la CIRADR, composé de la FAO, du FIDA et du Comité international de planification (CIP). Certains membres ont estimé que le processus actuel de réforme de la FAO ne devrait d’aucune façon réduire le rôle de la FAO dans le domaine de la réforme agraire et du développement rural. Ils ont donc souligné que le Département du développement durable et la Division du développement rural de la FAO devraient continuer à appuyer la mise en œuvre des mesures recommandées par la CIRADR.
28. De nombreux membres ont souligné la nécessité d’établir une plate-forme pour le dialogue entre les parties prenantes au niveau mondial, national et régional, de manière à institutionnaliser le dialogue social, la coopération, le suivi et l’évaluation des progrès accomplis dans le domaine de la réforme agraire et du développement rural, comme prévu dans la Déclaration de la CIRADR. De nombreux autres membres ont mis en garde contre la création de nouveaux mécanismes et plates-formes au motif des ressources limitées de la FAO et des problèmes que cela peut poser pour les divers pays. Ils ont proposé que les pays fassent rapport sur la mise en œuvre des recommandations de la CIRADR sur une base volontaire, dans le cadre du processus ordinaire de présentation de rapports au CSA.
29. De nombreux membres ont également recommandé la mise en place d’une base de données sur les régimes fonciers et la réforme agraire, qui rassemblerait des informations sur les questions foncières, ainsi que les pratiques optimales ayant trait à la réforme agraire et au développement rural. Cette base de données contiendrait des informations ventilées par sexe et par classe d’âge. Certains membres ont toutefois indiqué qu’ils ne pouvaient pas appuyer de telles propositions.
30. Le Comité a recommandé que le Comité de l’agriculture, à sa prochaine session, examine les recommandations de la CIRADR et présente au CSA, le cas échéant, des recommandations pertinentes, en vue de leur examen à sa trente-troisième session, en 2007.
31. Le Comité a reconnu les effets positifs du Programme spécial sur la sécurité alimentaire (PSSA) dans certains pays et a souligné l’importance de ce programme, en tant qu’exemple concret de coopération Sud-Sud et de mécanisme de mobilisation de ressources.
32. Le Comité a demandé qu’un document complet sur les programmes spéciaux, nationaux, régionaux et autres programmes pertinents de la FAO relatifs à la sécurité alimentaire lui soit présenté à la trente-troisième session. Ce document devrait également indiquer dans quelle mesure la participation de la FAO à des programmes de sécurité alimentaire, y compris le PSSA, contribue à la réalisation des objectifs du Sommet mondial de l’alimentation.
33. À l’issue de cet examen, il sera décidé s’il convient ou non de désigner les programmes spéciaux et les programmes nationaux pour la sécurité alimentaire comme point permanent de l’ordre du jour du CSA.
34. Le Comité est convenu de tenir sa trente-troisième session au Siège de la FAO à Rome à des dates qui seront arrêtées par le Directeur général, en accord avec le Président.
35. Le Comité a également recommandé que la trente-quatrième session du Comité (2008) se tienne autant que possible en étroite coordination avec les célébrations de la Journée mondiale de l’alimentation.
I. ORGANISATION DE LA SESSION
II. FORUM SPÉCIAL
III. ÉVALUATION DE LA SÉCURITÉ ALIMENTAIRE MONDIALE
IV. ALLIANCE INTERNATIONALE CONTRE LA FAIM
V. AUTRES QUESTIONS
Afghanistan
Afrique du Sud
Albanie
Algérie
Allemagne
Angola
Arabie saoudite
Argentine
Arménie
Australie
Autriche
Azerbaïdjan
Bangladesh
Bélarus
Belgique
Bénin
Bhoutan
Bolivie
Brésil
Bulgarie
Burkina Faso
Burundi
Cameroun
Canada
Cap-Vert
Chili
Chine
Chypre
Colombie
Communauté européenne
Congo
Costa Rica
Côte d’Ivoire
Croatie
Cuba
Danemark
Égypte
El Salvador
Équateur
Érythrée
Espagne
Estonie
États-Unis d'Amérique
Éthiopie
Fédération de Russie
Finlande
France
Gabon
Gambie
Ghana
Grèce
Guatemala
Guinée
Guinée-Bissau
Guyana
Honduras
Hongrie
Îles Salomon
Inde
Indonésie
Iraq
Irlande
Islande
Italie
Jamahiriya arabe libyenne
Japon
Jordanie
Kenya
Koweït
Kirghizistan
Lesotho
Liban
Liberia
Lituanie
Luxembourg
Madagascar
Malaisie
Malawi
Mali
Maroc
Maurice
Mauritanie
Mexique
Mozambique
Nicaragua
Niger
Nigéria
Norvège
Nouvelle-Zélande
Ouganda
Pakistan
Panama
Papouasie-Nouvelle-Guinée
Paraguay
Pays-Bas
Pérou
Philippines
Pologne
Portugal
Qatar
République centrafricaine
République de Corée
République de Moldova
République de Serbie
République démocratique du Congo
République dominicaine
République islamique d'Iran
République populaire démocratique de Corée
République slovaque
République tchèque
République-Unie de Tanzanie
Roumanie
Royaume-Uni
Saint-Marin
Sénégal
Seychelles
Sierra Leone
Slovénie
Soudan
Sri Lanka
Suède
Suisse
Syrie
Tchad
Thaïlande
Tonga
Turquie
Ukraine
Uruguay
Venezuela
Zambie
Zimbabwe
Afghanistan
Afrique du Sud
Algérie
Allemagne
Angola
Arabie saoudite
Argentine
Arménie
Australie
Autriche
Azerbaïdjan
Bangladesh
Bélarus
Belgique
Bénin
Bhoutan
Bolivie
Brésil
Bulgarie
Burkina Faso
Burundi
Cameroun
Canada
Cap-Vert
Chili
Chine
Chypre
Colombie
Communauté européenne (Organisation membre)
Congo
Costa Rica
Côte d'Ivoire
Croatie
Cuba
Danemark
Égypte
El Salvador
Émirats arabes unis
Équateur
Érythrée
Espagne
Estonie
États-Unis d'Amérique
Éthiopie
Fédération de Russie
Finlande
France
Gabon
Gambie
Ghana
Grèce
Guatemala
Guinée
Honduras
Hongrie
Inde
Indonésie
Iraq
Irlande
Islande
Italie
Jamahiriya arabe libyenne
Japon
Jordanie
Kenya
Koweït
Lesotho
Liberia
Lituanie
Luxembourg
Madagascar
Malaisie
Malawi
Mali
Maroc
Maurice
Mauritanie
Mexique
Mozambique
Myanmar
Nicaragua
Niger
Nigéria
Norvège
Nouvelle-Zélande
Oman
Ouganda
Panama
Paraguay
Pays-Bas
Pérou
Philippines
Pologne
Qatar
République arabe syrienne
République de Corée
République démocratique du Congo
République dominicaine
République islamique d'Iran
République populaire démocratique de Corée
République tchèque
République-Unie de Tanzanie
Roumanie
Royaume-Uni
Saint-Marin
Sénégal
Sierra Leone
Slovaquie
Slovénie
Soudan
Suède
Suisse
Tchad
Thaïlande
Turquie
Ukraine
Uruguay
Venezuela (République bolivarienne du)
Viet Nam
Zambie
Zimbabwe
Saint-Siège
Ordre souverain de Malte
FONDS INTERNATIONAL DE DéVELOPPEMENT AGRICOLE
COMMISSION ÉCONOMIQUE DES NATIONS UNIES POUR L’AFRIQUE
ORGANISATION DES NATIONS UNIES POUR LE DéVELOPPEMENT INDUSTRIEL
SECRÉTARIAT DE L’INSTANCE PERMANENTE DES NATIONS UNIES SUR LES QUESTIONS AUTOCHTONES
PROGRAMME ALIMENTAIRE MONDIAL
COMMUNAUTé éCONOMIQUE DES ÉTATS D'AFRIQUE CENTRALE
LIGUE DES ÉTATS ARABES
UNION éCONOMIQUE ET MONéTAIRE OUEST-AFRICAINE
ACTION AID INTERNATIONAL
AD HOC GROUP
AGENCY FOR CO-OPERATION AND RESEARCH IN DEVELOPMENT
UNION MONDIALE DES FEMMES RURALES
CARITAS INTERNATIONALIS
COMMISSION DES ÉGLISES POUR LES AFFAIRES INTERNATIONALES
CONCERN WORLDWIDE
CONSUMERS INTERNATIONAL
FIAN INTERNATIONAL – INFORMATION ET RéSEAU D'ACTION POUR LE DROIT à SE NOURRIR
FIMARC
RéSEAU INTERNATIONAL DES AMIS DE LA TERRE
INTERMEDIATE TECHNOLOGY DEVELOPMENT GROUP
ALLIANCE INTERNATIONALE CONTRE LA FAIM
ALLIANCE INTERNATIONALE DES FEMMES
ASSOCIATION INTERNATIONALE IUS PRIMI VIRI
ASSOCIATION INTERNATIONALE DES LIONS CLUBS (LIONS CLUBS INTERNATIONAL)
ASSOCIATION INTERNATIONALE RURALE CATHOLIQUE
CONSEIL INTERNATIONAL DES FEMMES
FéDÉRATION INTERNATIONALE POUR L'ÉCONOMIE FAMILIALE
FÉDÉRATION INTERNATIONALE DES PRODUCTEURS AGRICOLES
FÉDÉRATION INTERNATIONALE DES FEMMES DE CARRIÈRES LIBÉRALES ET COMMERCIALES
FÉDÉRATION INTERNATIONALE DES MOUVEMENTS D'AGRICULTURE BIOLOGIQUE
FÉDÉRATION INTERNATIONALE DES FEMMES DES CARRIèRES JURIDIQUES
INSTITUT INTERNATIONAL POUR L'ENVIRONNEMENT ET LE DÉVELOPPEMENT
COMITÉ INTERNATIONAL DE PLANIFICATION DES ONG/OSC
CAMPAGNE PLUS ET MIEUX
MOUVEMENT AGROÉCOLOGIQUE D’AMÉRIQUE LATINE ET DES CARAÏBES
OXFAM INTERNATIONAL
RIGHTS AND DEMOCRACY
ROTARY INTERNATIONAL
SOROPTIMIST INTERNATIONAL
SOUTHEAST ASIAN REGIONAL INITIATIVES FOR COMMUNITY EMPOWERMENT
RÉSEAU D'INFORMATION TIERS-MONDE
VIA CAMPESINA
LIGUE INTERNATIONALE DES FEMMES POUR LA PAIX ET LA LIBERTÉ
FÉDÉRATION SYNDICALE MONDIALE
FORUM MONDIAL DES AQUACULTEURS ET PêCHEURS
FORUM MONDIAL DES POPULATIONS DE PêCHEURS
ORGANISATION MONDIALE DU MOUVEMENT SCOUT
ORGANIZATION MONDIALE DE RECHERCHE SUR LE SUCRE
Cote |
Titre |
CFS:2006/1 |
Ordre du jour provisoire et notes y afférentes |
CFS:2006/2 |
Évaluation de la sécurité alimentaire mondiale |
CFS:2006/3 |
Réalisation de l’objectif du Sommet mondial de l’alimentation: Examen à mi-parcours |
CFS:2006/3 Sup.1 |
Suite donnée au Sommet mondial de l'alimentation: Rapport de synthèse sur les progrès de la mise en oeuvre du Plan d’action |
CFS:2006/3 Sup.2 |
Évaluation à mi-parcours des progrès dans la réalisation des sept Engagements |
CFS:2006/4 |
Suite donnée au Sommet mondial de l'alimentation: Extraits des rapports des Conférences régionales de la FAO |
CFS:2006/4 Sup.1 |
Suite donnée au Sommet mondial de l'alimentation: Extraits du rapport de la vingt-quatrième Conférence régionale de la FAO pour l'Afrique (30 janvier-3 février 2006) |
CFS:2006/4 Sup.2 |
Suite donnée au Sommet mondial de l'alimentation: Extraits du rapport de la vingt-huitième Conférence régionale de la FAO pour le Proche-Orient (12-16 mars 2006) |
CFS:2006/4 Sup.3 |
Suite donnée au Sommet mondial de l'alimentation: Extraits du rapport de la vingt-neuvième Conférence régionale de la FAO pour l'Amérique latine et les Caraïbes (24-28 avril 2006) |
CFS:2006/4 Sup.4 |
Suite donnée au Sommet mondial de l'alimentation: Extraits du rapport de la vingt-huitième Conférence régionale de la FAO pour l'Asie et le Pacifique (15-19 mai 2006) |
CFS:2006/4 Sup.5 |
Suite donnée au Sommet mondial de l’alimentation: Extraits du rapport de la vingt-cinquième Conférence régionale de la FAO pour l’Europe (7-9 mai 2006) |
CFS:2006/5 |
Alliance internationale contre la faim |
CFS:2006/Inf.1 |
Calendrier proposé |
CFS:2006/Inf.2 |
Liste des documents |
CFS:2006/Inf.3 |
Composition du Comité de la sécurité alimentaire mondiale |
CFS:2006/Inf.4 |
Liste des délégués |
CFS:2006/Inf.5 |
Communauté européenne - Déclaration relative aux compétences |
CFS:2006/Inf.6 |
Discours liminaires |
CFS:2006/Inf.7 |
Allocution du Directeur général ou de son représentant |
CFS:2006/Inf.8 |
Rapport sur les initiatives de lutte contre la faim lancées par la FAO |
CFS:2006/Inf.9 |
Proposition visant à inscrire le Programme spécial pour la sécurité alimentaire comme point permanent de l’ordre du jour du CSA |
CFS:2006/Inf.10 |
Cadre intégré de classification de la phase humanitaire et de la sécurité alimentaire |
CFS:2006/Inf.11 |
Extraits du « Rapport de la Conférence internationale sur la réforme agraire et le développement » |
SYNTHÈSE DU PRÉSIDENT1
CONCLUSIONS DES DÉBATS DU FORUM SPÉCIAL ENTRE PARTIES PRENANTES
« UN MONDE LIBÉRÉ DE LA FAIM: PROGRÈS ET PERSPECTIVES CONCERNANT LA RÉALISATION DES OBJECTIFS FIXÉS DANS LE PLAN D’ACTION DU SOMMET MONDIAL DE L’ALIMENTATION »
Les participants ont déploré que, dix ans après le Sommet mondial de l’alimentation, aucun progrès n’ait été réalisé sur la voie de l’objectif fixé lors du Sommet, alors que des étapes ont été franchies en vue de la concrétisation des Objectifs du Millénaire pour le développement. Dans les pays en développement, une personne sur six souffre de faim chronique. Il convient de redoubler d’efforts pour atteindre l’objectif du Sommet mondial de l’alimentation et d’aborder le problème sous des angles nouveaux.
Bilan de l’expérience acquise:
• Sans volonté politique, il n’est pas possible de lutter contre la faim.
• Il est indispensable que l’agriculture soit l’élément moteur de la croissance.
• La paix, la stabilité et la bonne gouvernance sont trois éléments incontournables.
• Les programmes axés sur les filets de sécurité sont indispensables pour faire face aux besoins immédiats en matière de lutte contre la faim.
• L’aide au développement devrait être mieux ciblée sur ceux qui en ont le plus besoin.
Les participants au dialogue entre parties prenantes ont recommandé les mesures suivantes:
• Mettre l’accent sur les foyers de famine.
• Agir sur deux fronts, en associant la promotion d’une croissance agricole et d’un développement rural durables et reposant sur une base diversifiée, à des programmes ciblés de façon à s’assurer que les personnes souffrant de la faim qui n’ont ni les capacités à produire leur propre nourriture, ni les moyens de se la procurer aient accès à des approvisionnements adéquats.
• Donner les moyens d’agir aux petits exploitants, notamment les pêcheurs et les agricultrices.
• Promouvoir des politiques et des stratégies axées sur les plus démunis.
• Coordonner et renforcer l’allocation de ressources nationales et internationales à l’agriculture et au développement rural.
• Trouver une solution aux conflits.
• Renforcer les institutions chargées de la promotion de la sécurité alimentaire.
• Protéger les droits de l’homme.
• Lutter contre la corruption.
• Mettre en œuvre la Déclaration de Monterrey.
Sur les questions suivantes, les avis étaient nettement partagés:
• Renforcer la productivité des petits exploitants, grâce au transfert de technologies appropriées.
• Créer un environnement propice aux investissements privés.
• Faire en sorte que les échanges commerciaux aient un effet positif sur les pauvres.
Le dialogue entre parties prenantes a également exhorté toutes les parties concernées à accorder une attention particulière aux activités suivantes et à agir en conséquence:
• Promouvoir et appuyer les alliances nationales contre la faim et favoriser les réseaux internationaux
• Intensifier le renforcement des capacités des petits producteurs.
• Promouvoir la souveraineté alimentaire.
• Placer les agriculteurs au cœur des politiques et des stratégies nationales et internationales.
• Mettre en œuvre les droits des peuples autochtones.
• Mettre en œuvre les Directives volontaires sur le droit à une alimentation adéquate dans le contexte de la sécurité alimentaire nationale.
• Établir une corrélation entre relèvement et développement.
• Renforcer le rôle des femmes et leur accès aux ressources productives.
• Prendre des mesures relatives aux zones marginales et abandonnées.
• Cibler les groupes vulnérables.
• Associer les ONG/OSC et le secteur privé au suivi de la mise en œuvre du Plan d’action du Sommet mondial de l’alimentation à l’échelle nationale.
• Tenir compte de la contribution des ONG/OSC et du secteur privé lors de la mise en œuvre des plans nationaux de sécurité alimentaire.
• Associer les jeunes à la formulation des politiques et des interventions qui les touchent.
Il est indispensable que les interventions de la FAO appuient les politiques nationales relatives aux points susmentionnés et mettent en valeur la contribution des petits exploitants et des pêcheurs à la sécurité alimentaire.
Groupe sur l’aide et l’investissement
Les participants se sont vivement inquiétés de la diminution des investissements consacrés à l’agriculture, à l’échelle mondiale.
Il a été souligné qu’il convenait de prendre les mesures suivantes:
• Stimuler l’aide et l’investissement dans le secteur agricole, en tant qu’étape fondamentale de la lutte contre la faim et l’insécurité alimentaire dans le monde.
• Faire en sorte que la voix des pauvres se fasse entendre et soit au centre de l’attention.
• Aborder la lutte contre la faim sous un angle plus global, en considérant la faim dans le contexte élargi de la lutte mondiale contre la pauvreté.
• Appuyer fermement un renforcement de la cohérence, de la coordination et de l’harmonisation des efforts déployés à l’échelle internationale en vue de rendre l’aide plus efficace, notamment en créant des équipes d’intervention interinstitutions à l’échelle des pays.
• Établir de nouveaux partenariats et renforcer ceux déjà établis entre les gouvernements, le secteur privé, les organisations de la société civile et les associations de producteurs locaux.
• Stimuler les concertations sur les politiques entre les différentes parties prenantes, afin de promouvoir une bonne gouvernance (élément essentiel de la lutte contre l’insécurité alimentaire), d’engendrer des réformes efficaces au bénéfice des plus défavorisés et de créer un cadre de politiques axé sur les pauvres.
En ce qui concerne l’investissement, plusieurs participants ont souligné les éléments suivants:
• Cibler les populations rurales pauvres et vulnérables, qui forment la majorité des producteurs agricoles dans le monde.
• Créer et renforcer les coopératives agricoles et les associations d’agriculteurs, qui sont des éléments indispensables pour promouvoir la souveraineté alimentaire en tant que principe fondamental de la lutte contre la faim.
• Renforcer les capacités dans les zones rurales, afin de leur permettre de mettre à profit les investissements et de donner aux groupes et associations de petits exploitants les moyens de définir leur propre programme, d’échanger des connaissances et de faire valoir leurs droits et intérêts sur la scène politique.
• S’attaquer au problème de la filière alimentaire, en particulier en ce qui concerne les activités postérieures à la production et les liens avec les marchés et les infrastructures rurales.
• Encourager le secteur privé local à investir dans les zones rurales.
• Promouvoir les investissements dans les infrastructures et les services dans les zones rurales. Les principaux secteurs d’investissement mentionnés étaient les suivants: infrastructures rurales matérielles; marchés locaux et liens avec les marchés; services de microcrédit en zone rurale; technologies de base bon marché pouvant être adaptées aux besoins des plus démunis, notamment les agricultrices.
Les participants se sont également accordés à souligner qu’il convenait de prendre les mesures suivantes:
• Redoubler d’efforts en vue de comprendre les moyens d’existence des populations pauvres (y compris les peuples autochtones et autres minorités), les contraintes auxquelles ces dernières font face, leurs besoins et leurs priorités, et afin d’axer les interventions liées au développement sur les populations et la demande.
• En matière d’aide, planifier les initiatives avec soin, afin a) d’éviter la distorsion des échanges sur les marchés locaux et b) de promouvoir le contrôle des programmes et des projets par les pays et les communautés.
Certains participants ont regretté que l’aide technique ne tienne pas compte de manière adéquate des compétences et potentiels locaux. Les Écoles pratiques d’agriculture ont été mentionnées à titre d’exemple positif (à transposer à plus grande échelle), pour montrer comment il est possible de promouvoir l’autosuffisance, de faire assimiler le concept de prise en charge et de renforcer les capacités des agriculteurs pauvres à utiliser l’aide et les investissements de manière rationnelle. Des questions méritant qu’on s’y intéresse de plus près ont été posées, concernant notamment a) la participation effective des pêcheurs aux politiques relatives aux pêches et b) l’impact de la libéralisation des échanges, des biocarburants et des OGM sur les moyens d’existence des agriculteurs pauvres.
Les participants ont souligné, d’un commun accord, qu’il convenait d’apporter un soutien conséquent à la FAO – aussi bien d’un point de vue politique que financier – afin qu’elle continue de jouer un rôle de premier plan dans les domaines suivants:
• déterminer les pratiques optimales et proposer des partenariats à l’appui de la lutte contre la faim et l’insécurité alimentaire.
• renforcer les capacités des gouvernements à mettre en œuvre des programmes axés sur les investissements et l’aide dans le domaine de l’agriculture.
• favoriser la coordination des bailleurs de fonds et jouer un rôle de chef de file en matière d’atténuation des effets des catastrophes et de concrétisation des principales cibles fixées pour la lutte contre la faim dans le cadre des Objectifs du Millénaire pour le développement.
• communiquer des informations utiles aux agriculteurs pauvres – en faisant fond sur les connaissances et l’expérience de l’Organisation – grâce à des initiatives comme les Écoles pratiques d’agriculture et les projets communautaires participatifs.
Groupe sur la réforme agraire et le développement rural
Les participants ont noté que, vingt-sept ans après la Conférence mondiale sur la réforme agraire et le développement rural (1979), la réforme agraire et des politiques foncières rationnelles à l'appui du développement rural continuaient d’être des conditions indispensables en matière de cohésion sociale, de résolution des conflits, de sécurité alimentaire, de lutte contre la pauvreté et d’assainissement de l’environnement. Ils sont convenus que parmi les principaux défis auxquels nous sommes confrontés aujourd’hui figurent la mise en œuvre, la nécessité de mobiliser des ressources et la volonté politique.
Bilan de l’expérience acquise:
• Les exploitations agricoles familiales et les communautés rurales sont des intervenants clés du développement rural durable.
• Les producteurs ruraux – notamment les femmes, les éleveurs nomades, les peuples autochtones, les cultivateurs à bail et les paysans sans terre – doivent bénéficier de la sécurité juridique pour leurs droits, du renforcement des institutions et d’une responsabilisation sociale.
• Il est indispensable d’entreprendre des réformes encourageant l’équité, la primauté du droit et la bonne gouvernance dans le domaine de la gestion du foncier.
• Il convient de renforcer l’action pour donner aux femmes des zones rurales un accès à des droits fonciers équitables et en garantir la sécurité juridique.
• Il convient d’accorder une attention particulière aux droits de groupes spécifiques, comme les peuples autochtones, et de garantir que ces droits soient traités de manière équitable.
Les participants et de nombreux orateurs ont souligné qu’il convenait de prendre les mesures suivantes:
• Promouvoir le dialogue à tous les niveaux, et non la confrontation, en tenant plus compte de la différence et de la complémentarité des rôles de l’État, de la société civile et du secteur privé.
• Tenir compte de la diversité des situations et de la nécessité de définir des solutions adaptées à chaque cas, en partie grâce à des données ventilées par sexe et par groupe vulnérable.
• Tirer les enseignements des expériences réalisées, grâce au partage de connaissances, à la recherche et à la diffusion des bonnes pratiques.
• S’attaquer au problème de la pénurie d’eau et de la corrélation entre l’accès à l’eau et l’accès à la terre.
• Donner les moyens d’agir aux petits exploitants, en particulier les agricultrices, les pêcheurs, les éleveurs nomades et les peuples autochtones.
• Promouvoir des approches diversifiées, y compris un soutien juridique aux régimes de propriété commune et non pas uniquement à l’attribution de titres fonciers individuels.
• Tenir compte du fait que la réforme agraire et les droits fonciers sont définis au moyen de législations nationales et qu’il est important que les pays prennent activement en charge les politiques foncières.
• Tenir compte du fait qu’en matière de politiques foncières, les choix sont délicats d’un point de vue politique et que tout changement peut nécessiter une forte volonté politique de la part des gouvernements.
Plusieurs participants et orateurs ont également recommandé à la FAO et à ses partenaires d’envisager les mesures suivantes:
• Renforcer le rôle d’appui joué par la FAO en ce qui concerne la suite à donner à la Conférence internationale sur la réforme agraire et le développement rural, notamment grâce à: i) la communication d’avis d’experts et la diffusion de bonnes pratiques et des enseignements tirés des expériences réalisées.
ii) la création d’une tribune permanente et de mécanismes d’établissement de rapports.• Encourager les organisations établies à Rome à collaborer, soit dans le cadre de systèmes déjà opérationnels, soit grâce à la création de nouveaux mécanismes, et les appuyer à ces fins.
• Établir un fonds spécial, afin de mobiliser des ressources à l’appui du développement rural.
• Agir à l’échelle des pays pour les actions de suivi, en plus des activités mises en oeuvre à l’échelle internationale.
Groupe sur le commerce et la mondialisation
Les participants ont fait valoir qu’il était indispensable d’augmenter la productivité de l’agriculture artisanale si l’on souhaitait lutter contre la pauvreté et assurer la sécurité alimentaire grâce à une croissance stimulée par l’agriculture. Les avis ont été partagés concernant les effets possibles d’une plus grande ouverture aux échanges:
• Les tendances à la baisse des prix agricoles réels sont dues, dans une plus grande mesure, aux variations de la structure de la demande et à l’apparition de fournisseurs à coûts inférieurs. Ces tendances se feront ressentir indépendamment de l’évolution des politiques nationales et commerciales dans le domaine de l’agriculture, et d’un accord à l’OMC.
• L’impact d’une libéralisation accrue est difficile à prévoir à court et à moyen termes. Il n’existe pas de corrélation simple entre une plus grande ouverture et les niveaux de pauvreté ou de sécurité alimentaire. Les échanges commerciaux sont un élément nécessaire, mais pas suffisant à la croissance agricole et à la lutte contre la pauvreté.
• La concentration des filières de commercialisation est une tendance durable. Les avis étaient partagés sur les questions suivantes: dans quelle mesure l’évolution des règles commerciales contribue-t-elle à renforcer la concentration et dans quelle mesure les chaînes locales subissent-elles les effets négatifs d’une concurrence internationale accrue?
• Il y aura des gagnants et des perdants dans le contexte de la libéralisation accrue – en règle générale, il est admis que les perdants seront les petits exploitants, en particulier les femmes, alors que les gagnants seront ceux disposant des capitaux leur permettant d’investir. Les producteurs pauvres risquent de perdre leur part de marché en raison de leur incapacité à accéder aux marchés à des conditions favorables et à respecter des normes toujours plus rigoureuses.
• À l’heure actuelle, les niveaux de protection sont nettement différents selon les pays, les pays les plus pauvres offrant une protection moindre à leur secteur agricole. L’expérience montre qu’à mesure qu’un pays se développe, la protection de l’agriculture, par rapport au secteur manufacturier, augmente. À mesure que leur économie se développe, les pays s’efforcent de maintenir le cadre politique nécessaire à un appui adéquat à l’agriculture.
À cet égard, les questions suivantes méritent un complément d’étude: protection accrue pour appuyer la hausse de la productivité, bénéfices relatifs de la souveraineté alimentaire et mécanismes permettant à l’agriculture de s’adapter à l’évolution de la situation.
Dans le cadre de ces questions, les participants ont défini plusieurs rôles susceptibles d’être assumés par des organisations internationales comme la FAO:
• Fournir des informations objectives et des analyses des tendances en ce qui concerne la mondialisation.
• Évaluer l’impact potentiel des accords commerciaux.
• Aider les gouvernements à élaborer des politiques adaptées au stade de développement de leur secteur agricole.
• Aider les gouvernements à promouvoir des changements au cadre des échanges, afin de l’aligner sur les objectifs qu’ils ont fixés en matière de développement du secteur agricole.
• Contribuer à mieux investir dans les biens publics, afin d’augmenter la productivité et les débouchés en matière d’investissement rural – notamment infrastructures, maîtrise de l’eau, respect des normes et création d’environnements plus propices aux investissements grâce au perfectionnement des institutions.
• Mettre en œuvre des programmes visant à favoriser la création d’associations d’agriculteurs, afin d’augmenter les revenus pour les producteurs.
• Mettre en œuvre des programmes visant à renforcer les possibilités de transformation à l’échelle locale.
1 1ER NOVEMBRE 2006.