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AVANT-PROPOS

Une étude pilote, effectuée conjointement par le Programme des Nations Unies pour l'environnement (PNUE) et la FAO, en 1974, a fait l'objet d'un rapport, paru en 1975, sur la méthodologie de la conservation des ressources génétiques forestières*. Ce rapport proposait notamment de prendre des mesures de conservation auxquelles le PNUE était invité à apporter une contribution financière directe. On trouvera au Tableau lb du Bulletin IRGF No 4 (page 21, un résumé des propositions de financement d'un programme mondial visant à assurer une meilleure utilisation des ressources génétiques forestières.

Il est extrêmement encourageant de noter que le PNUE a accepté de contribuer financièrement à un projet découlant de l'étude pilote intitulé “Conservation des ressources génétiques forestières”. Le nouveau projet diffère des premières propositions formulées pour un programme mondial par sa durée (2 ans au lieu de 5 ans) et par son budget annuel moyen, qui comporte une réduction. Il n'en constitue pas moins une contribution importante qui permettra de prendre des mesures utiles là où elles sont nécessaires, c'est-à-dire sur le terrain. L'utilisation de ces fonds au cours des deux années qui viennent devrait permettre de jeter les bases d'un programme plus vaste à long terme de conservation des ressources génétiques forestières.

En revanche, obtenir une aide financière du Comité international pour les ressources génétiques végétales s'annonce beaucoup plus long (voir page 1, IRGF No 3). A sa deuxième session (mai 1975) M. Bouvarel, technicien forestier membre du Comité, a présenté un document rappelant les généralités concernant les ressources forestières et décrivant les principaux points du programme mondial.

Lors de sa troisième session (février 1976), le Comité a invité le Professeur Morandini, Président du Groupe de la FAO d'experts des ressources génétiques forestières, à faire le point des activités du Groupe depuis sa création en 1968 et à préciser les ressources financières nécessaires à la mise en oeuvre du programme mondial. Le Comité a recommandé, à l'unanimité, que certains projets forestiers limités - arbres à usage alimentaire, essences de bois de feu, stabilisation des environnements marginaux - bénéficient du soutien du Comité, et que le système de communication/information/documentation sur les ressources génétiques soit étendu aux collectes de ressources génétiques forestières.

En vertu d'une décision antérieure de l'organisme parent du Comité - le Groupe consultatif sur la recherche agricole internationale, et son comité technique consultatif - le Comité ne peut financer aucun projet forestier sans les avoir consultés. On ne peut donc s'attendre à recevoir une aide financière pour le secteur forestier avant que le Groupe consultatif/Comité technique consultatif ait décidé d'accepter la recommandation du Comité. Si une organisation stratifiée est très efficace dans la forêt ombrophile tropicale, il n'en est pas de même quand il s'agit de comités internationaux.

L'article sur Araucaria araucana, de MM. Veblen et Delmastro, qui paraît dans ce numéro, soulève la question de l'intérêt que présentent de vastes plantations ornementales pour la conservation de la variabilité génétique. A. araucana illustre bien la question pour les espèces des climats tempérés; on pourrait citer de nombreux exemples similaires pour les climats tropicaux. En ce qui concerne Delonix regia, on peut avancer que la variation intraspécifique, et donc sa capacité de survie, est actuellement considérablement plus grande - grâce à son introduction comme plante exotique dans tous les pays tropicaux - qu'elle n'a jamais été dans son aire naturelle à Madagascar. L'opinion des lecteurs ayant une expérience personnelle d'espèces particulières sera la bienvenue.

* “The Methodology of Conservation of Forest Genetic Resources” n'existe, pour l'instant, qu'en anglais.


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