FICHES DE DONNEES SUR LES ESPECES VICTIMES D'UN APPAUVRISSEMENT GENETIQUE

1. FICHE DE DONNEES SUR ARAUGARIA HUNSTEINII K. Schumann

Préparée par N.H.S. Howcroft
Forest Research Station
Office of Forests
P.O. Box 134
Bulolo
Papouasie-Nouvelle-Guinée

* Variété gris-bleu ou pruinée

Araucaria hunsteinii K. Schum. (1889) in Fl. Kais Wilh. 11–12

Synonyme: Araucaria schummaniana Warb. (1900) dans Monsunia 1: 187

Araucaria klinkii Laut. (1913) dans Bot. Jahrb. 50: 48–51

Description botanique:

Grand arbre symétrique, mesurant de 50 à 80 mètres de haut, ne présentant pas de contrefort, fût droit, cylindrique, élagage naturel, net de défauts jusqu'à 35 mètres ou plus, diamètre pouvant atteindre 2 mètres. Cime en forme de pyramide ou arrondie. Ecorce extérieure de rouge à brun-gris, grossière, s'écaillant en plaques petites ou grandes et rugueuses autour de la circonférence du fût; écorce intermédiaire rougeâtre, écorce interne blanc-jaune. Bois rose crémeux à blanc jaunâtre. Suintement épais, visqueux, blanc et résineux.

Plantule:

Deux cotylédons, glabres, longs, étroits de forme aciculaire, plats ou légèrement incurvés, mesurant de 35 à 40 mm × 2 ou 2,5 mm.

Ramification:

Branches verticillées de 5 à 6 m, généralement horizontales, partiellement dénudées, les branches secondaires étant groupées à l'extrémité de la branche principale. Les branches secondaires sont pendantes ou partiellement érigées. Les entre-noeuds du tronc sont réguliers sur le même arbre mais varient, à l'intérieur des peuplements, de 0,5 à 2 m de long.

Jeune feuillage:

Les feuilles sont verticillées, glabres, d'un vert clair à vert, lancéolées ou étroitement lancéolées, généralement plus courtes, plus étroites et plus plates que les feuilles adultes, sessiles, de 3,5 à 9 × 0,5 – 1 – 5 cm. Les arbres conservent leurs jeunes feuilles dans la partie médiane et inférieure de la cime jusqu'à l'âge de 19 ans au moins ou jusqu'à ce qu'ils deviennent émergents.

Feuillage adulte:

Les feuilles se chevauchent, sont verticillées, persistantes, sessiles, de forme lancéolée à étroitement lancéolée, largement canaliculées, l'extrémité légèrement arrondie ou infléchie, légèrement carénées près de l'extrémité, mesurant au maximum 11,5 × 1,5 cm, de couleur verte, gris foncé ou vert très foncé.

Inflorescence:

Monoïque. Strobiles mâles situés à l'extrémité des branches secondaires dans la partie médiane ou inférieure de la cime, sessiles, cylindriques, strobiles immatures verts ou vert-bleu, avec ou sans suintement blanc selon la variété, brun-jaune à l'anthèse, bruns plus tard, qui s'allongent jusqu'à 21 × 1,1 cm. Strobiles femelles se trouvant dans la partie médiane ou supérieure de la cime, terminaux, verts ou bleu-gris, formés de carpelles groupés, disposés en spirales, réunis à des écailles ligulées, formant de larges cônes qui se fragmentent à la maturité.

Cônes matures:

Obovales, cylindriques, extrémité allant de conique à légèrement affaissée, base aplatie, mesurant jusqu'à 25 × 14 – 16 cm, formées d'écailles de graines se chevauchant disposées en spirales autour d'un axe central, mesurant approximativement 10 – 14 × 1,5 cm. Cônes recouverts d'épines pointues.

Graines:

Ecailles des graines plus ou moins triangulaires, mesurant 6 cm de long × 8 cm de large, comprenant une portion centrale dure, mais non ligneuse, d'environ 4,5 – 6 × 1 cm formant deux ailes latérales membraneuses persistantes. A l'extrémité de chaque écaille qui comporte un renflement marginal rhomboïdal ou apophyse, porte une épine pointue friable de 9 à 15 cm de long, qui donne au cône son apparence épineuse. De forme ovale, de section lenticulaire, la graine est placée au centre de l'écaille, mesurant de 3 – 4 × 1 cm. Un kilogramme de graines contient de 2 000 à 2 500 graines déshydratées et débarrassées de leurs ailes.

Habitat et écologie:

Ce conifère est limité à la Papouasie-Nouvelle-Guinée (Figure 1 et Tableau 1) et se rencontre, sous forme de peuplements éparpillés, dans une zone située entre 142°74'E à 150°01'E et 5°11'S (Gray 1973), à des altitudes qui varient de 520 à 2 100 m. (Gray 1973) a étudié en détail l'étendue et l'emplacement de presque tous les peuplements connus.

En raison de l'éloignement de la plupart des peuplements de A. hunsteinii on ne dispose pas de données météorologiques exactes concernant leur habitat.

Les caractéristiques climatiques connues des sites voisins des peuplements de klinkii matures sont les suivantes: précipitations 1 615 – 4 586 mm par an; moyenne mensuelle des températures maximales 22,8° à 31,1°C; moyenne mensuelle des températures minimales 12,3° à 20,8°C; et humidité relative moyenne mensuelle de 50 à 89 pour cent (Mc Alpine et al. 1975). Le pin Klinkii est probablement très sensible aux gelées.

A. hunsteinii se rencontre en îlots de forêts isolées ou en peuplements assez denses sur les pentes ou les crêtes des montagnes. Il est le plus souvent associé à Castanopsis, Calophyllum, Garcinia, Elaocarpus, Podocarpus, Toona, Flindersia, Gnetum, Litsea, Cryptocaria, Pometia et, dans un certain nombre de cas, à Araucaria cunninghamii.

On trouve cette espèce sur des sols de limon argileux acide provenant de brèches, d'agglomérats, de latérites lacustres ou d'anciens dépôts volcaniques. Il est intéressant de noter qu'il existe deux variétés distinctes de cette espèce d'Araucaria. L'une a des feuilles, des fleurs et des cônes verts et l'autre qui est l'Araucaria klinkii War. original a un feuillage bleu-gris pruiné foncé qui devient vert foncé avec l'âge (planches 1 et 2). Ses fleurs mâles et femelles ainsi que les cônes matures sont également bleu-gris ou blanchâtres (planche 3). Ceci est dû à la présence d'un suintement ou d'une poudre blanche sur leur surface. A Garaina (Figure 1, emplacement N^o 8), les deux variétés existent en peuplements purs ou mixtes. On connaît mal la répartition de la variété pruinée mais on l'a trouvée à Garaina et à Agaun (Figure 1, emplacement N^o 2) (Howcroft, Dpt. Report 1975); on l'a également repérée d'avion près des fleuves Mambare et Chirima (Figure 1, emplacement N^o 7). Des recherches plus approfondies pourraient montrer que cette variété se trouve également dans d'autres zones des provinces septentrionales et de Milne Bay. Des greffes de la variété bleu gris sur la variété verte ordinaire conservent leur couleur distinctive.

Situation:

N'est pas menacée en tant qu'espèce, mais l'est dans certaines parties de son aire de répartition.

Diminution des peuplements:

L'agriculture itinérante, les feux, la demande locale et commerciale de bois sont les principales raisons de la diminution des peuplements dans différentes zones. Depuis 1949, le peuplement d'Agaun est passé de 200 arbres à environ 50 sous l'effet des feux et de la culture intensive. Les porcs sauvages ont pertubé et détruit une grande partie de la régénération naturelle dans cette zone (Howcroft, DPT. Report 1975).

On peut trouver des exemples analogues à Bulolo, Wau, Garaina et dans la chaîne de Finisterre (emplacement N^o 5), dans la vallée du Gimi et à Tagari (Gray, 1973). Les scieries ont épuisé les peuplements dans la chaîne de Sattleberg et dans les zones de Kudjip, de Bulolo et de Wau.

Valeur potentielle:

A. hunsteinii devient souvent plus grand que les autres espèces indigènes de A. cunninghamii (Gray, 1975). On considère que la forme de son fût est meilleure que celle de A. cunninghamii, notamment en plantations, et c'est pourquoi il est très estimé pour le sciage et l'industrie des contre-plaqués en Papouasie-Nouvelle-Guinée. Comme celui d'autres espèces, son bois se prête très bien aux utilisations d'intérieur - moulage, menuiserie, ébénisterie - ainsi qu'à la fabrication des parquets, des allumettes et des boîtes d'allumettes, des contre-plaqués de qualité supérieure notamment pour la construction de bateaux. On le recommande également pour la construction de la charpente des avions.

Mesures de protection prises et recommandées:

Entre 1972 et 1977, un certain nombre d'inspections ont été faites dans de nombreux peuplements naturels pour évaluer les caractères des arbres, l'accessibilité des peuplements, l'importance de la récolte de cônes, et, le cas échéant, pour y recueillir des graines.

Les peuplements étudiés jusqu'ici sont ceux de Garaina-Waria (emplacement N^o 2), dans la province de Morobe; de Toma dans la province du Nord, d'Agaun dans la province de Milne Bay et de la vallée du Jimi dans les régions montagneuses occidentales.

En 1976, on a pu localiser un peuplement jusqu'ici inconnu au sud-est d'Erave, près du Mont Matmuri.

On a procédé à de bonnes collectes de graines à Garaina et dans la vallée du Jimi, et on projette d'en recueillir dans les autres peuplements en 1977–1978.

Des plantules provenant de trois provinces ont été cultivées dans le but d'établir des peuplements de conservation et d'effectuer des essais de provenances.

Ces provinces sont les suivantes:

1. Bulolo - Lat. 7°13'S, Long. 146°45'E. Alt. 1 158 m a.s.l., précipitations 1 615 mm par an.

2. Garaina - Lat. 7°54'S, Long. 147°10'E. Alt. 600 – 950 m a.s.l., précipitations 2 806 mm par an.

3. Vallée du Jimi - Lat. 5°33'S, Long. 144°50'E. Alt. 1 500 m a.s.l., précipitations 3 000 mm par an.

Les peuplements de la chaîne de Sattleberg et de Pai-awa dans la province de Morobe, de Bomai-Karimui, dans la province de Chimbu et de Tagari et Adzugari seront également explorés car ils sont situés à la limite occidentale de l'aire de répartition de l'espèce.

Il serait également souhaitable d'effectuer des collectes dans le peuplement de Toma, mais l'accès étant difficile, il faudrait disposer d'un hélicoptère pour atteindre les parties les plus importantes du peuplement.

De nouvelles recherches seront nécessaires pour évaluer le potentiel de la variété pruinée et pour déterminer son aire naturelle.

Culture:

On peut obtenir des plantules par la technique de la prégermination ou par semis en lits sous abri (White et Cameron, 1965; Ntima, 1968; Howcroft 1974). Les greffes d'Araucaria hunsteinii peuvent se faire par écussonnage en utilisant des morceaux de bois prélevés sur la pousse terminale de la tige principale ou en appliquant les techniques de la greffe par approche latérale, ou de la greffe en bouteille. Ces techniques sont les mêmes que celles utilisées pour la greffe du pin d'Australie décrite par Higgins (1969). On obtient ainsi des greffes plagiotropiques qui ne sont utiles que pour la production du pollen.

BIBLIOGRAPHIE CHOISIE

Aubreville, A. 1965 Les reliques de la flore des conifères tropicaux en Australie et Nouvelle-Calédonie. Adansonia 5: 481 – 492.

Dallimore, W. and Jackson, A.B. 1966 A handbook on conifers 4th ed. pp.

Gray, B. 1973 Distribution of Araucaria in Papua New Guinea. Papua New Guinea Forest Research Bulletin No. 1 pp. 31 – 56.

Gray, B. 1975 Size composition and regeneration of Araucaria stands in New Guinea. J. Ecol. 63: 273 – 289.

Havel, J.J. 1971 The Araucaria forests of New Guinea and their regenerative capacity. J. Ecol. 59: 203 – 214.

Higgins, M.D. 1969 Grafting hoop pine in Queensland Forest Dept. (Limited Pub.) pp. 1 – 76.

Howcroft, N.H.S. 1974 Pregermination technique for Araucaria hunsteinii. P.N.G. Forest Department Res. Note SR 27 pp. 1 – 10.

Lauterbach, C. 1913 Beitrage zur Flora Von Papuasien II. Bot. Jahrb 50: 48 – 51.

McAlpine, J.R. Keig, G. and Short, K. 1975 Climatic tables for Papua New Guinea CSIRO Aust. Land Use Research Technical Paper No. 37: 1 – 77.

Ntima, O.O. 1968 The Araucarias. Fast Growing Timber Trees of the Lowland Tropics No. 3. Commonwealth Forestry Institute, Oxford.

Schumann, K. 1889 Die Flora Kaiser Whilhems Land 11 – 12.

White, K.J. and Cameron, A.L: 1965 Silvicultural techniques in Papua New Guinea Forest Plantations. Division of Silviculture, Dept. of Forests. Bull. No. 1 pp. 8 – 30.

Warburge, O. 1900 Monsunia 1: 187, table x. Figs. A and B.

TABLEAU 1

DONNEES RELATIVES AUX EMPLACEMENTS REPRESENTES SUR LA CARTE (FIG.1)

FIGURE 1 - DONNEES RELATIVES AUX EMPLACEMENTS REPRESENTES SUR LA CARTE

X - EMPLACEMENTS CONNUS DE LA VARIETE PRUINEE

PLANCHE No 1	PLANCHE No 2
Tige et feuilles apicales de la variété verte de Araucaria hunsteinii à Garaina (Photo N.H.S. Howcroft)	Tige et feuilles apicales de la variété pruinée de Araucaria hunsteinii à Garaina; à noter le suintement blanc à la surface des feuilles et de la tige (Photo N.H.S. Howcroft)

PLANCHE N^o 3

A gauche, cône de la variété verte d'Araucaria hunsteinii; à droite, spécimen de la variété pruinée. A noter le suintement blanc à la surface des écailles
(Photo N.H.S. Howcroft)

2. FICHE DE DONNEES SUR TECTONA HAMILTONIANA Wall.

Préparée par T. Hedegart
3640 Skollenborg
Norvège

Description:

Arbre de dimension moyenne, caducifolié, au fût sans défauts jusqu'à environ 8 mètres, dont le diamètre peut atteindre environ 70 cm. Il comporte de 6 à 8 petites branches anguleuses, dont les parties les plus jeunes sont recouvertes d'un duvet court et dense. Les feuilles se présentent habituellement en verticilles de trois, quelquefois opposés, ou en verticilles de quatre, ressemblant quelque peu aux feuilles de Tectona grandis mais beaucoup plus petites (limbe de 10 à 20 cm, pétiole de 1,5 à 2 cm). Les fleurs, petites, bleu pâle ou blanches sont disposées, à l'extrémité des petites branches, en panicules corymbés (15 à 30 cm) recouverts d'un duvet dense. La gorge de la corolle (8 mm) est très velue. L'époque de la floraison va de juin à août (Troup 1921) - (“..... avant que les feuilles ne soient complètement développées” (Hooker 1885); de mars à mai, avec les jeunes feuilles (Brandis 1921), juillet (Kurz 1877)). Les fruits mûrissent au cours de la saison suivante, froide ou chaude. Les drupes, petites (4 × 8 mm), quadricellulaires, dépourvues de cavité centrale, sont bien enserrées dans le calice persistant tomenteux.

Habitat et écologie:

Cet arbre, résistant à la sécheresse, demande beaucoup de lumière. Il pousse en climat sec (précipitations 400 à 800 mm), le plus souvent sur des sols pierreux et pauvres (craie calcaire). On le trouve en peuplements clairs, associé à Terminalia oliveri, Acacia catechu, Acacia leucophloea, Diospyros burmanica et autres espèces du scrub forestier sec. Son aire naturelle n'empiète jamais sur celle de Tectona grandis.

Situation:

Bien que l'on ne possède pas de données, cette espèce est très probablement menacée.

Répartition actuelle:

Son aire naturelle de répartition est assez limitée (environ 150 × 80 km) et se trouve dans la “zone sèche” de la Birmanie (district Prome et Haute Birmanie), entre 20° de latitude Nord et 95° de longitude Est.

Cause de son déclin:

Le bois est utilisé localement comme combustible et comme bois de construction (poteaux et éléments de charrette). On considère que les feux annuels de forêt constituent également une grave menace pour l'espèce.

Biologie et valeur potentielle:

Le bois a un aspect différent de celui de Tectona grandis. Il est de bonne qualité, d'un brun pâle ou d'un jaune uniforme, veiné, à grain serré et finement fibreux. Il est plus lourd que le bois de Tectona grandis (poids anhydre 0,90 – 0,95 g par centimètre cube contre 0,60 – 0,65 g par centimètre cube). Il acquiert un fin poli et est doté d'une très forte résistance naturelle aux champignons et aux termites.

Il ne présente pas grand intérêt pour la production de bois, mais des recherches devraient être menées sur sa valeur potentielle comme bois de plantation en climat sec et pour la sélection du teck.

En Indonésie, une parcelle échantillon de 66 arbres a donné, à l'âge de 36 ans, des individus de 21,8 m de hauteur moyenne et de 44,2 cm de diamètre moyen.

Mesures de protection:

Aucune parcelle de plantation n'a été établie en Birmanie. On signale en Indonésie une parcelle de 66 arbres plantée en 1940. Il est recommandé d'effectuer une collecte de graines dans l'aire naturelle de répartition de cette espèce et de planter des parcelles pour la conservation ex situ des ressources génétiques dans des stations où l'on pourra exercer un contrôle constant en Birmanie, en Inde et en Thaïlande.

Culture:

En Thaïlande, on est parvenu facilement à obtenir des plants à partir de graines recueillies sur un petit nombre de spécimens de l'Institut de recherche forestière de Dehra Dun en Inde. Les arbres ainsi obtenus, au nombre d'une centaine environ, poussent dans une station relativement médiocre; ils ont au début un taux de croissance supérieur à celui de Tectona grandis dans le même emplacement. Un autre échantillon de graines provenant de Birmanie n'a donné naissance à aucune plantule. On estime que la reproduction à partir de la graine devrait être facile. En Thaïlande, on a obtenu quelques bons résultats (environ 50 pour cent) en greffant des bourgeons de T. hamiltoniana sur des porte-greffes de Tectona grandis.

BIBLIOGRAPHIE CHOISIE

Brandis, D. 1921 Indian Trees
London: Constable and Company Limited.

Hedegart, T. 1976 Tropical Trees, Linnean Society Symposium Series N^o 2
London: Academic Press.

Hooker, J.D. 1885 Flora of British India
London: L. Reeve and Company.

Kurz, S. 1887 Forest Flora of British Burma
Calcutta.

Troup, R.S. 1921 The Silviculture of Indian Trees
Oxford: Clarendon Press.

3. FICHES DE DONNEES SUR TECTONA PHILIPPINENSIS Benth. & Hook

Préparées par T. Hedegart
3640 Skollenborg
Norvège

Description:

Arbre de dimension moyenne, atteignant une hauteur d'environ 15 mètres. Les feuilles de forme elliptique-ovale à ovale-lancéolé, mesurent de 8 à 15 cm de de long et de 3 à 6 cm de large. La face supérieure est glabre, couverte d'un grand nombre de verrues blanches, la face inférieure est plus pâle et recouverte de duvet dense et radié. Les nervures, au nombre de 5 ou 7, sont situées de part et d'autre de la nervure médiane.

Les pétioles, très pubescents, mesurent de 5 à 7 mm de long; les fleurs ont 8 mm de long et 10 mm de diamètre; l'intérieur de la gorge de la corolle est velu. Les cymes sont terminales, plutôt denses au moment de l'anthèse, plus clairsemées au moment de la fructification. Les drupes, enfermées dans le calice persistant, mesurent environ 8 mm de long.

Habitat et écologie:

On trouve cette espèce en fourrés et en forêts secondaires à faible altitude, sur les crêtes exposées et sèches.

Situation:

On ne possède aucune donnée, mais cette espèce est probablement menacée.

Répartition actuelle:

Endémique dans les Batangas et dans l'île d'Iling, près de Mindoro, aux Philippines.

Habitat situé approximativement entre 14° de latitude Nord et le 121° de longitude Est.

Raison de son déclin:

L'arbre n'est pas courant, même dans son aire de répartition naturelle. Le bois est utilisé comme poteaux pour la construction de maisons et la construction en général.

Biologie et valeur potentielle:

Le bois brun pâle ou jaune, à grain fin, est du même type que celui de T. hamiltoniana. Il est plus lourd que le bois de Tectona grandis. Il ne présente pas grand intérêt pour la production de bois mais, comme pour T. hamiltoniana, il faudrait étudier sa valeur potentielle comme bois de plantation en climat sec et pour la sélection du teck.

Mesures de protection:

Il est probable qu'aucune mesure de protection n'a été prise jusqu'ici. Il est recommandé d'effectuer une collecte de graines représentative de son aire naturelle de répartition, et d'établir ex situ des parcelles pour la conservation des ressources génétiques, aux Philippines et en Thaïlande.

Culture:

Il est probablement facile de le reproduire à partir des graines.

BIBLIOGRAPHIE CHOISIE

Merrill, E.D. 1910 Philippine Journal of Science (5).

Reyes, L. 1938 Philippine Woods Technical Bulletin No. 7.