Vasconcelos Sobrinho
Techniciens, économistes et politiciens se sont lancés dans un débat sur l'assistance technique après l'annonce par le président Truman du programme du «Point Quatre». Mais ce sont surtout les spécialistes qui ont écrit pour définir ce que devrait être l'assistance technique. Les forestiers des pays en développement ont vite compris l'effet que pourrait avoir un tel programme. En ce qui concerne le secteur forestier, le Brésil était particulièrement intéressé et le directeur du Service des forêts brésilien Vasconcelos Sobrinho, a écrit un article décrivant le point de vue de son pays. Voici un extrait de cet article qui a été publié dans Unasylva en octobre 1950.
· Pour étudier toutes les possibilités des vastes et riches forêts de ce pays, il sera nécessaire que le Brésil obtienne une assistance technique d'autres pays possédant des spécialistes dans les diverses branches de la recherche forestière. Le Brésil est encore dans la phase primitive de l'industrialisation de ses forêts, utilisant toujours les techniques les plus élémentaires, même en ce qui concerne l'abattage des arbres. Il ne possède pas non plus de spécialistes ayant suffisamment de pratique pour établir des plans permettant de faire face à l'ensemble des besoins actuels. Il est donc nécessaire d'obtenir ces spécialistes d'autres pays dans lesquels l'industrie forestière tente d'utiliser tous les produits des forêts, et où les méthodes employées sont basées sur une expérience acquise de longue date.
Toutefois, quoique le Brésil ait un besoin urgent d'experts étrangers pour l'aider à améliorer son industrie forestière, il est également en mesure de fournir des techniciens ayant une bonne connaissance des conditions écologiques de ses différentes régions naturelles. Il possède une grande variété de climats et de zones phytologiques et peut fournir des spécialistes en problèmes régionaux qui pourront rendre d'appréciables services aux pays possédant des zones tropicales humides comparables à la Hiléia. Il dispose également de spécialistes capables de résoudre des problèmes entièrement différents, tels que ceux concernant les zones tropicales arides. Ces experts ont tiré leur expérience d'études et d'observations faites dans les vastes régions du nord du Brésil.
De cette manière, le Brésil est capable d'assurer un échange d'experts des problèmes forestiers avec les pays intéressés dont les conditions climatiques et écologiques sont les mêmes que celles que l'on peut trouver au Brésil.
Pour réaliser un programme d'assistance technique aussi complet, la FAO peut être d'un grand secours, notamment en aidant à trouver le personnel doté d'une compétence générale touchant les différentes industries forestières et les techniques industrielles, dont le Brésil, jusqu'à présent est insuffisamment pourvu.
