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CHAPITRE II

DESCRIPTION DES PECHERIES

1. LA PECHE ARTISANALE (Figure II.1)

Les renseignements proviennent essentiellement d'une enquête-cadre réalisée en 1982 (Bull. CNROP 10(2)). Les tableaux II.1 et II.2 qui permettent de réactualiser les données ont été établis à la suite de l'enquête de juillet 1985 en cours de dépouillement.

1.1 NOUADHIBOU

Nouadhibou est le centre de débarquement le plus important de Mauritanie en ce qui concerne la pêche industrielle mais également la pêche artisanale. On peut distinguer deux sortes de débarquements:

Tous les produits sont vendus frais soit aux sociétés, soit sur le marché. Presque tous les pêcheurs d'origine mauritanienne sont membres d'une coopérative.

1.1.1 La flottile (Tableau II.3)

La pêche artisanale est constituée par des petites embarcations pontées ou non, de taille et de puissance très diverses. II s'agit généralement d'anciens bateaux canariens rachetés par des particuliers. Cela va du canot de 6/7 m, au senneur tarafier de 14/15 m. Les engins de pêche sont divers: ligne, filet droit, chinchoro, senne tournante. II y a également quelques pirogues soit mauritaniennes avec des pêcheurs de N'Diago (village situé à la frontière sénégalo-mauritanienne) soit sénégalaises ou béninoises. II est difficile de faire la part des captures de chaque catégorie car il s'agit d'une flottille en perpétuelle évolution.

A partir de 1979 la pêche artisanale a commencé à s'organiser avec la création de la Coopérative de pêche Timiris regruoupant les pêcheurs Imraguens du banc d'Arguin et une partie des pêcheurs de Nouadhibou. Un projet japonnais d'aide à la pêche artisanale a mis à la disposition des pêcheurs des petits batits bateaux en plastique de 12 m YAMAHA. Ceux-ci ont été exploités à partir de 1980 par la coopérative puis vendus aux pêcheurs en 1981.

1.1.2 Les espèces et saisons de pêche

La pêche à la ligne à main se pratique de juillet à janvier tandis que la pêche au filet a lieu de janvier à août. Ceci n'est évidemment possible que pour les embarcations équipées pour les deux types de pêche.

Le gros des captures est constitué essentiellement de tollo (Mustelus mustelus) et de pero (Psettodes belcheri). Les autres espèces (Sparidés, Sciaenidés) sont capturées en quantités moins importantes et sont surtout destinées au marché local.

1.1.3 Origine des pêcheurs et migrations

Seuls les pêcheurs des bateaux vedettes et pirogues Yamaha sont originaires de Nouadhibou et y restent toute l'année. Les pêcheurs originaires de N'Diago). Les pêcheurs de St. Louis, septembre et y restent jusqu'en novembre, décembre (cf. N'Diago). Les pêcheurs de St. Louis, effectuent une migration régulière vers leur port d'attache en août-septembre et reviennent en janvier.

Fig. II.1

Fig. II.1 Localisation de la pêche artisanale en Mauritanie

Fig. II.2

Fig. II.2 Localisation des villages Imraguens (d'après Domalian et al, 1982)

1.2 LES VILLAGES IMRAGUENS (Figure II.2)

Les pêcheurs Imraguens sont implantés sur le banc d'Arguin (de làle d'rguin à la baie de St. Jean) et sur la côte entre le cap Timiris et Nouakchott. Ils sont considérés comme la seule tribu Maure pratiquant traditionnellement la pêche, cette activité constituant leur unique source de nourriture et de revenus. Géographiquement, on ne peut distinguer les villages situés au sud du cap Timiris de ceux du nord, les espèces cibles et les méthodes de pêche restent similaires.

1.2.1 Les villages du banc d'Arguin

Du banc d'Arguin à la baie de St. Jean, on dénombre six villages occupés en permanence (Agadir, Ten Alloul, Iwick, Teschetts, Reguibat Thila, Agouedge) et deux sporadiquement (Tescheg, R'Tidra). On peut noter que le village d'Aguouedge provient de celui de Requibat et ce depuis quatre ans.

Dans tous ces sites on ne rencontre que deux types de pêche: la pêche à pied au filet d'épaule et la pêche en lanche au filet dormant. Les espèces sont respectivement le mulet (Mugil spp.) et la courbine (Argyrosomus regius).

- La flottille

Les seuls navires utilisés par ces pêcheurs sont les lanches, rachetées aux canariens. Elles servent aux déplacements vers les lieux de pêche du mulet et à la pose des filets. Le village de Requibat possède un petit atelier de réparation mais l'absence de personnel qualifié pose des problèmes quant à la longévité de la flottille.

- Les espèces et saisons de pêche

La pêche principale est axée sur le mulet et se pratique essentiellement d'octobre à janvier, mois pendant lesquels les lanches sortent pratiquement tous les jours.

La pêche de la courbine a lieu de janvier à mai-juin de façon régulière. D'autres espèces sont ramenées accessoirement: Arius heudelotii, Sparus aurata, requins divers.

De juin à septembre, la pêche est beaucoup plus épisodique et sert surtout à l'autoconsommation. Néanmoins en face de Raguibat Thila, la pêche est pratiquement constante durant toute l'année mais avec des intensités différentes.

- Les migrations

Il n'y a pas de véritables migrations saisonnières des pêcheurs. Elles se font surtout en fonction des déplacements des bancs. Cependant les pêcheurs d'Iwick se déplacent et campent à R'Tidra de novembre à février; de même ceux d'Agadir vont à Teschetts.

Les pêcheurs de N'Memghar viennent pêcher à Reguibat-Thila en mai-juin, mais ils n'y campent pas. Ceux de Ten Alloul vont pêcher vers Reguibat durant des périodes de cinq à six jours. D'avril à mai, les pêcheurs se déplacent vers le nord pour la pêche à la courbine (vers Ten Alloul).

Il est très difficile de fixer des migrations précises pour tout ces villages, parce que les pêcheurs se déplacent ponctuellement, les distances étant courtes entre les villages.

D'une façon générale on peut dire que:

Alors que la production était essentiellement achetée par la Société Industrielle de la Grande Pêche de Nouadhibou (SIGP) auparavant, les acheteurs sont désormais plus diversifiés. Le poisson qui était traité en salé-séché tend à se vendre plus fréquemment en frais. Cette tendance s'est accélerée depuis 1982.

Les villages d'Agadir, Teschetts, Iwick, Ten Alloul vendent leurs produits (surtout du salé-séché) à des particuliers de Nouadhibou et les transportent en lanche (cinq à six jours de mer).

Reguibat vend également à Nouadhibou mais de plus en plus souvent les produits sont écoulés sur Nouakchott par l'intermédiaire d'un camion isotherme qui passe à N'Memghar. De ce fait il y a beaucoup plus de vente en frais.

Tous les villages fabriquent de la poutargue d'octobre à janvier et la vende à Nouadhibou.

La rémunération se fait à la part. Pour le mulet, il y une part par filet et également une part pour la lanche en plus de celle des pêcheurs.

1.2.2 Les villages du sud du cap Timiris

Ces villages présentent des différences notables avec les précédents: d'une part leur isolement est beaucoup moins important étant donné qu'ils sont aisément accessibles par la piste ou la plage, ce qui favorise une vente en frais, d'autre part, les types de pêche sont beaucoup plus variés. A l'exception de N'Memghar, ils dépendent administrativement de Nouakchott et appartiennent au groupement précoopératif des Imraguens de Nouakchott.

- La flottille

Les lanches ne sont pas présentes dans tous les villages, par contre les pirogues en plastique sont utilisées partout pour la pêche à la ligne ou au filet dormant. Elles proviennent d'un don du projet japonais de coopération.

- Les espéces et saisons de pêche

Les espèces les plus recherchées sont toujours le mulet et la courbine mais l'introduction de la pêche à la ligne et l'orientation de la demande tendent à développer la capture d'espèces telles que les sparidés, les mérous, etc.

Le mulet est pêché d'octobre à février lors du passage des bancs, et la courbine de janvier à mai, mais les techniques de pêche varient d'un village à l'autre.

A N'Memghar, où le nombre de lanches est important, la pêche au mulet s'étale d'octobre à mai, mais les lanches sortent surtout durant les quatre premiers mois. En ce qui concerne les pirogues, celles-ci ne sont utilisées que pour la pêche au filet dormant et servent surtout à aller relever les filets posés par les lanches. A Memjhart, les périodes de pêche sont identiques, mais les pirogues sont utilisées également pour la pêche à la ligne en novembre et décembre.

Dans les deux autres villages, les périodes de pêche sont les mêmes que précédemment, mais la pêche au filet dormant et à la ligne sont beaucoup plus courantes, d'autant plus que le déplacement pour la pêche au mulet se fait à pied, ce qui limite les zones de pêche aux abords du village.

D'une façon générale, il n'y a presque plus de sorties de juin à octobre, excepté pour l'autbconsommation.

- Les migrations

Les pêcheurs de N'Memghar se déplacent vers Reguibat d'avril à juin ou vers Ireif (site de pêche situé au sud du village). L'ancien site de Tiwilit n'est plus utilisé. Les déplacements vers les lieux de pêche sont beaucoup plus fréquents que dans les autres villages.

Les pêcheurs de Nemjhart pêchent à la même période vers Reguibat mais d'une façon plus limitée.

Dans le cas de M'Sit et Ablaouar'h, la pêche est toujours localisée à proximité du village. En période de pêche on peut noter une concentration de pirogues en provenance de Nouakchott. Il n'est possible de donner qu'une estimation du nombre de pirogues migrantes en nous basant sur les affirmations des habitants. Il y aurait ainsi environ 60 pirogues qui arriveraient dans ces villages d'avril à juillet.

- Mode de traitement et vente

L'accès des villages étant relativement aisé par la plage, l'écoulement du poisson vers Nouakchott se fait facilement soit par location de véhicules, soit par un camion isotherme qui dessert tous les centres (d'octobre à mars, le transport est assuré tous les jours). De ce fait la majorité des produits est vendue en frais, à l'exception du mulet (séché ou salé - séché). La vente se fait surtout au niveau des mareyeurs de Nouakchott.

1.3 NOUAKCHOTT

La pêche artisanale est la seule qui soit implantée à Nouakchott. De ce fait, elle joue un rôle considérable dans l'approvisionnement de la ville et des localités de l'intérieur du pays. La flottille est constituée de pirogues provenant du Sénégal (St. Louis). de N'Diago et des villages du sud (M'Bayo et Daihoss). Exceptés les St. Louisiens qui effectuent des campagnes de pêche régulières, les autres pêcheurs restent généralement aux environs de Nouakchott.

Les débarquements se font uniquement sur la plage. Les produits sont vendus directement soit aux complexes frigorifiques, soit aux mareyeurs, soit enfin directement aux consommateurs.

La pêche àche la ligne à main est surtout pratiquée de juin à octobre et connait un accroissement important de mai à juin où beaucoup de St. Louisiens suivent la migration du tassergal (Pomatomus saltatrix) (environ 40 pirogues).

De novembre à mai, la pêche se fait surtout au filet dormant. Lors de l'enquête cadre de 1982, quatre sennes tournantes étaient opérationnelles (huit pirogues équipées de moteurs hors-bord de 25 cv) dont une de N'Diago deux de St. Louis. Une petite senne de plage opère également sur la plage mais son activité est très limitée.

Au sud de Nouakchott, il existe également deux autres sites de pêche:

1.4 N'DIAGO

Presque tous les piroguiers mauritaniens sont issus de ce village, mais ce n'est pas un centre de débarquement. En effet, tous les pêcheurs quittent le village durant la saison de pêche et n'y retournent que un à deux mois par an. Ils constitutent l'essentiel de la flottille opérant à Nouadhibou et à Nouakchott.

Lors de l'enquête cadre de 1982, seules deux pirogues à rames étaient présentes. Ces pirogues pratiquent uniquement la pêche à la ligne avec chacune trois pêcheurs à leur bord. Le reste de la flottille (environ 150 pirogues et 600 pêcheurs) se trouvait localisé à Nouadhibou et à Nouakchott, à l'exception de deux embarcations (une à Kayar et une à Joal).

Fin septembre la majeure partie des pêcheurs regagne N'Diago et y reste jusqu'en octobre. Durant cette période leur activité est tournée vers l'agriculture et la réparation du matériel. Durant les autres mois de l'année, ils sont basés à Nouadhibou ou à Nouakchott (quelques pirogues se rendent à Dakar en novembre). La plupart sont d'ailleurs résidents. c'est-à-dire qu'il restent pêcher et y amènent leur famille (ou une partie de celle-ci).

2. LA PECHE INDUSTRIELLE

La pêche industrielle dans la ZEE mauritanienne est disparate tant au point de vue des types de pêche pratiqués que du point de vue des conditions de débarquement. Néanmoins, la mise en application des nouvelles dispositions gouvernementales depuis novembre 1982 fait que la majorité des captures transitent par Nouadhibou, à l'exception de celles effectuées par des navires pratiquant une pêche très spécialisée. Cette situation permet un meilleur contrôle et contribue à une amélioration de la qualité des statistiques.

On peut distinguer plusieurs grands types de pêche:

2.1 LA PECHE PELAGIQUE (Tableau II.4)

2.1.1 Les senneurs

Hollande: Flottille de 15 à 17 senneurs travaillant avec le navire-usine INTERPECHE arrivé dans les eaux mauritaniennes en 1969. Elle a cessé ses activités en 1981. Une partie des captures était débarquée dans les usines de traitement de Nouadhibou.

URRS: En 1978 il ne restait que cinq senneurs soviétiques dans les eaux mauritaniennes. Cette flottille avait été beaucoup plus importante dans les années 1970, où elle atteignait environ 50 unités accompagnées de plusieurs navires-usines dont le VOSTOK (navire usine de 300 m, ayant à bord 14 bateaux de 20 m).

Espagne: Flottille très fluctuante de petits senneurs de 15 à 20 m. Un certain nombre, spécialisé dans la pêche de la courbine, était saisonnier (de janvier à juillet). Un plus petit nombre travaillant en permanence à Nouadhibou, dans le banc et dans la baie du Lévrier exploitaient les populations de “truite de mer”, les sardinelles et les ethmaloses.

Cette flottille se réduit progressivement au cours des années. Certains passent sous pavillon mauritanien. Actuellement seul deux senneurs mauritaniens poursuivent cette exploitation; ils sont classés en pêche artisanale. Depuis 1980, le SEGM et la COMAR continuent à affréter une dizaine de ces senneurs afin d'alimenter leur société.

- Les zones de pêche: Elles sont extrêmement variables. En fait ces flottilles suivaient le déplacement des poissons qui étaient détectés grâce à des moyens sophistiqués (la flottille Interpêche possédait un hélicoptère).

2.1.2 Les chalutiers pélagiques congélateurs

- Les espèces cibles: Ce sont essentiellement les chinchards, les maquereaux et les sardinelles. Ces chalutiers capturent également des espèces semi-benthiques qui peuvent quitter le fond notamment au cours de la nuit. Ce sont principalement: le merlu, les sparidés (Dentex)…

- Les flottilles:

Roumanie: La flottille roumaine a exploité régulièrement les eaux mauritaniennes depuis 1978 avec des bateaux du type RTMA (2100 TJB) et quelques “Super-Atlantik” (3100 TJB) jusqu'en 1984. A partir de 1984, la flottille est composée uniquement de “Super-Atlantik”.

Les captures sont congelées à bord et transbordées à Nouadhibou. Tous les “Super-Atlantik” sont équipés d'usine à farine, ce qui n'était pas le cas des autres types de navire.

URSS: Navires de type BMRT, RTMA et “Super-Atlantik”. Dans le tableau II.4 on note une augmentation de la flottille de chalutiers congélateurs entre 1978 et 1985, alors que la flottille de senneurs diminue. Deux interruptions sont constatées: en 1979, puis de juillet 1981 à mai 1982 suite à des ruptures d'accords de pêche.

En 1984, 60 bateaux ont opérés dans les eaux mauritaniennes, sous licences durant des périodes variables.

Suède: Il s'agissait en fait de bateaux de la RDA affrêtés par la société suédoise Joint Trawlers.

RDA: La flottille est restée à peu près stable entre 1979 et 1983. Il s'agissait d'unités (12) de 60 m environ non équipées de traitement, dont les captures étaient transbordées à bord d'un navire usine assurant la congélation et la transformation en farine de poisson. Cinq “Super-Atlantik” complétaient cette flottilles.

En 1984, seuls deux navires de la RDA affrêtés par une société mauritanienne ont poursuivi la pêche. Il s'agit de navires de type “Super-Atlantik”.

Irak: Arrivée en 1980, la flottille pêche avec des navires types RTMA et “Super-Atlantik” identiques à ceux des flottilles roumaines et soviétiques et avec des équipages russes et polonais.

Egypte, Bulgarie: Ces flottilles équipés de navires types soviétiques ont fait des apparitions épisodiques dans les eaux mauritaniennes en 1983. Certains, ne pêchant pas eux-mêmes, se contentaient de congeler le poisson pêché par la pêcherie artisanale.

Cuba: Sept navires de type soviétique ont débuté la pêche en 1984, six licences ont été accordées à des bateaux affrêtés par la SOFRIMA. Deux seulement poursuivent la pêche en 1985.

- Les zones de pêche: La pêche pélagique couvre la totalité du plateau continental mauritanien. La flottille se déplace à la recherche des concentrations de poisson qui se déplacent elles mêmes en fonction des migrations des espèces entre la zone nord cap Blanc (au nord de 20°N) exploitée surtout entre juin et septembre et la zone sud du cap Timiris, exploitée en hiver et au printemps.

Nous joignons les cartes de localisation des zones de pêche pour les chalutiers roumains en 1979 et entre 1965 et 1983 (Figures II.3 et II.4).

2.1.3 La pêche thonière

A partir de 1981, 17 thoniers canneurs français ont été autorisés à pêcher dans les eaux mauritaniennes. La production est débarquée en totalité à Dakar et assez peu de renseignements sont disponibles au CNROP sur cette flottille. Les statistiques sont disponibles à Dakar et traitées dans le cadre de l'ICCAT

2.2. LA PECHE DEMERSALE (Tableau II.5)

La structure de la pêcherie démersale est beaucoup plus complexe que celle de la pêcherie pélagique. Avant 1979, la pêcherie démersale est dominée par les flottille mauritanienne qui participe A partir de 1980 en voit se créer progressivement une flottille mauritanienne qui participe maintenant pleinement à l'exploitation des ressources. Les renseignements disponibles pour l'ensemble de la pêche démersale sont très succints et ne permettent pas de détailler les activités.

2.2.1 Espèces cibles

Les céphalopodes constituent les captures essentielles de la plupart des flottes démersales. En fait cette exploitation des céphalopodes est récente et n'a commencé qu'au début des années soixante-dix, avec l'arrivée des japonais à Las Palmas et en Mauritanie. Les Espagnols et Portugais exploitaient des fonds plus variés à la recherché des dorades, poissons plats, rougets, etc., qui étaient souvent débarqués frais à Las Palmas et Lisbonne.

Fig. II.3

Fig. II.3 Les zones de pêche de la flottille roumaine dans l'Atlantique centre-est (d'après Staicu et Maxim, 1984)

Fig. II.4

Fig. II.4 Localisation saisonnière des lieux de pêche des chalutiers roumains en 1979 (d'après Ould Cheikh, 1980)

Actuellement 85 pour cent des captures sont constitués de céphalopodes. Les poulpes représentent à eux seuls 80 pour cent des captures de céphalopodes, les autres espéces, soit 15 pour cent se répartissent entre les dorades (5 pour cent), et les “divers” (10 pour cent).

Il existe également une pêche orientée vers le merlu. Une vingtaine de bateaux espagnols pêchent en Mauritanie et débarquent directement en Espagne. Selon les données par le Premier Groupe de travail spécial sur les pêcheries de Merlus et de Crevettes profondes dans la zone nord du COPACE, les captures espagnoles seraient de 15 à 20 000 t pour la période 1980–82 pour la région Mauritanie-Sénégal. On estime que 50 pour cent environ de ces captures sont effectuées en Mauritanie soit 7,5 à 10 000 t environ. Il existe également une capture accessoire de merlus par la flotte pêchant le pélagique, mais l'information détaillée n'est pas disponible.

Les sparidés peuvent atteindre 20 pour cent des captures effectuées dans la zone sud. Le pourcentage de “divers” augmente généralement en saison chaude et peut atteindre 50 pour cent de la totalité des captures, les céphalopodes ne constituant alors que 25 pour cent de celles-ci.

2.2.2 Les flottilles

URSS: Présente avant 1980, la flottille de chalutiers de fond a toujours été trés inférieure à celle des chalutiers pélagiques. Arrêtés en 1980, ils ont repris leurs activités en mai 1982. Leur pêche est moins orientée vers la capture de céphalopodes que les flottilles asiatiques. Cette tendance s'est cependant inversée au cours des années 1983–84.

Une flottille de petits glaciers a travaillé temporairement de 1974 à 1978 alimentant les industries de Nouadhibou. Deux chalutiers à glace de 34 m viennent d'être récemment affrêtés par la MAUSOV et la MSP.

Libye: Il s'agit d'une flottille homogène de petits chalutiers (280 TJB, 750 cv) travaillant d'abord dans le cadre d'accords de pêche et de contrats d'affrêtement. En 1982, la société mixte SALIMAUREM a acquis quatre de ces bateaux qui sont passés sous pavillon mauritanien. La flottille libyenne affrêtée a cessé ses activités dans les eaux mauritaniennes en 1985.

Japon: La flottille japonaise exploitait les fonds mauritaniens depuis le début des années 1970. Elle est à l'origine de la reconversion de la presque totalité des flottes vers la pêche des céphalopodes.

Les congélateurs pêchaient au large et au sud du cap Timiris, tandis que les chalutiers à glace, plus petits fréquentaient essentiellement les fonds entre le cap Blanc et le cap Timiris.

Après un arrêt en 1979, leurs activités ont repris en 1981 et 1982 pour stopper définitivement en 1983.

Corée: A partir de 1976, les chalutiers coréens avaient commencé à remplacer les japonais dans la pêche des céphalopodes. Il s'agit d'une flottille de bateaux diversifiés, quelques fois en très mauvais état. Affrêtés par des sociétés mauritaniennes, certains de ces bateaux sont passés sous pavillon mauritanien à partir de 1982. Un certain nombre d'entre eux naviguent sous pavillon panaméen et sont classés sous cette dénomination dans le tableau II.5.

Les rendements plus élevés de ces flottilles asiatiques par rapport aux autres exploitant les eaux mauritaniennes proviennent du fait qu'ils travaillent avec deux trains de pêche qu'ils utilisent alternativement de sorte que le temps de pêche effectif est très supérieur.

Portugal: La flottille portugaise fréquente les eaux mauritaniennes depuis les années 1950 et est l'une de celles qui connait le mieux les fonds de pêche difficiles du banc d'Arguin et du cap Timiris. Traditionnellement, il s'agissait des chalutiers mixtes glaciers et congélateurs, débarquant leurs captures en frais à Lisbonne. Ces captures étaient surtout orientées vers les “espèces nobles”: Sparidae, rougets, soles, langoustes, crevettes. Les céphalopodes ont toujours constitué des prises accessoires pour cette flottille. Au cours de ces dernières années, la flottille a connu beaucoup de variations suite au non renouvellement des licences de pêche et à la diminution des espèces recherchées. Par contre, à partir de 1982/83, on voit arriver une flottille de bateaux neufs spécialisés dans la pêche au filet droit ou à la palangre, allant rechercher les espèces traditionnelles dans les endroits inaccessibles au chalut; ils sont 14 en 1984/85. On connait peu de chose sur leurs activités.

Espagne: La flottille espagnole a été la plus importante et a exploité les fonds mauritaniens depuis des siècles recherchant à l'origine les sparidés, les courbines et les “divers”. Cette partie des activités de pêche a été réduite et une flottille a été constituée pour la pêche aux céphalopodes pour alimenter à partir de Las Palmas les marchés japonais et espagnols. La flottille espagnole exploite également des stocks particuliers: merlu noir et crevette profonde sur le talus.

En 1979, il y avait encore 283 chalutiers espagnols très diversifiés, comprenant quelques crevettiers. A partir de 1982–83 une partie de cette flotte est passée sous pavillon mauritanien dans le cadre d'armements mixtes, et a poursuivi le même type d'exploitation orienté vers les céphalopodes. En 1984 subsiste une petite flottille espagnole orientée essentiellement vers la pêche des merlus noirs et crevettes profondes sur le talus continental. On connait assez peu de chose sur les activités de cette flottille.

Italie: La flottille italienne qui exploitait traditonnellement le plateau continental à la recherche de sparidés et du tollo (Mustelus sp.) a cessé ses activités dans la région en 1979.

Grèce: Les grecs, présent au début des années 1979 ont tous quitté la zone. Ils pratiquaient une pêche orientée comme les italiens, vers les sparidés, les tollos, les “divers” et la crevette.

Mauritanie: Pratiquement inexistante avant 1980, la flottille mauritanienne est devenue prépondérante après 1982. Il s'agit la plupart du temps, d'unités provenant des flottes précédentes: coréenne, espagnole, libyenne, travaillant avec les mêmes équipages. Toutefois, à partir de 1980 quelques entreprises (ALMAP, SOFRIMA, SALIMAUREM, MSP) ont constitué des flottilles de petits chalutiers de 20 à 25 m, sans congélateur, destinées à alimenter en poisson frais les usines de Nouadhbiou. La taille de ces chalutiers leur interdit de s'éloigner trop de la baie du Lévrier. Ils ont donc repris dès 1982 l'exploitation des fonds du sud de la baie, de la bordure ouest du banc d'Arguin et de la région de El Zass à l'intérieur du Banc. Cette zone, traditionnellement exploitée jusqu'en 1972– 73 par une petite flottille de chalutiers espagnols, et qui était restée en repos depuis, a donné de très bons rendements au début de l'exploitation. Les grandes difficultés intervenues dans l'entretien de ces flottilles ont conduit certains des armements à réduire, voir à cesser leurs activités.

Algérie: Trois chalutiers à glace algériens ont travaillé pour l'ALMAP à partir de 1982. Leurs activités ont été identiques à celles de la flottille de petits chalutiers constituée par les sociétés SOFRIMA, SALIMAUREM et MSP, la même année.

Quelques petites flottilles de chalutiers à glace ont travaillé temporairement dans les eaux mauritaniennes pour le compte d'usines de traitement:

- 6 allemands de l'Est de 1982 à 1984;

- 4 roumains en 1982.

France: Les langoustiers français exploitent les fonds à langoustes depuis 1956. La flottille forte de 63 unités en 1960, est tombée à 10 depuis 1973; entre 1979 et 1985, elle a fluctué entre 8 et 10, développant un effort relativement constant. Il s'agit d'une flottille ancienne travaillant au chalut et aux casiers et débarquant ses captures vivantes en France.

2.2.3 Les zones de pêche

Les flottilles travaillant sur les fonds de pêche de Mauritanie fréquentent des zones différentes en fonction des espéces recherchées.

Céphalopodes (Figures II.5, II.6 et II.7): Deux zones essentielles sont fréquentées par les congélateurs (Le Marie, 1977 et Ould Cheikh, 1981). La zone du cap Blanc a pu être étudiée en détail en 1980 (Ould Cheikh, 1982). La zone la plus exploitée par les chalutiers à glace est celle située immédiatement au sud du cap Blanc.

Fig. II.5

Fig. II.5 Localisation saisonnière des lieux de pêche des chalutiers congélateurs japonais en 1977 (d'après le Marié, 1977)

Fig. II6

Fig. II6 Localisation saison nière des lieux de pêche des chalutiers congélateurs japonais en 1979 (d'après Ould Cheikh, 1981)

Fig. II.7

Fig. II.7 Localisation saisonnière des chalutiers à glace coréens (d'après Ould Cheidh, 1982) Dans chaque “carré” de 15 minutes de côté figure le nombre de mois de présence des bateaux.

Sparidés et “divers” (Figure II.8): Ressources essentielles des fonds mauritaniens avant l'exploitation intensive des céphalopodes, cette pêcherie a peu à peu décliné, la flottille les exploitant quittant la zone (grecs, italiens, portuguais), ou se reconvertissant progressivement aux nouvelles données de la pêche (espagnols, portugais). Quelques zones de pêche existaient sur le Banc d'Arguin (Figure II.9). Elles sont exploitées temporairement par les petits chalutiers à glace débarquant à Nouadhibou.

Crevettes (Figure II.10): Les fonds à crevettes côtières n'ont été exploités que de façon occasionnelle. Les rendements en 1972 étaient de l'ordre de 200 kg/jour de mer. Le stock de crevettes profondes est exploité simultanément avec le merlu par la flottille espagnole.

Langoustes (voir Figure I.18)

L'exploitation de ces stocks a débuté en 1920 et a fait l'objet d'une étude détaillée (Maigret, 1978).

3. REFERENCES BIBLIOGRAHIQUES

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Maigret, J., 1982 R.A. Moal et R. Munch, Campagne expérimentale de pêche des sardinelles et autres espèces pélagiques. SCET International P.083, Mai 1982, Tome I et II

Ould Cheikh, M., 1981 Quelques données statistiques sur diverses pêcheries au large de la Mauritanie. Bull.Centr.Nat.Rech.Océanogr. et Pêches., 9(2):71–93

Ould Cheikh, M., 1982 Analyse des captures des chalutiers a glace Coréens de SOFRIMA. Campagne 1980. Bull.Centr.Nat.Rech.Océanogr. et Pêches., 10(2):203–9

Fig. II.8

Fig. II.8 Zones de pêche des sparidés profonds et des merlus le long des côtes mauritaniennes

Fig. II.9

Fig. II.9 Carte des fonds de pêche entre le cap Blanc et le cap Timiris (d'après Maigret, 1974 in Limouzy, 1983)

Fig. II.10

Fig. II.10 Zones de pêche à la crevette le long des côtes mauritaniennes (d'après Maigret et Brulhet, 1973)

Ould Mohamed Ahmed, A., 1984 Le développement de la pêche démersale mauritanienne: problèmes et perspectives d'avenir. Mémoire DAA halieutique, ENSAR Rennes

Staicu, I. 1984 et C. Maxim, Rapport de pêche et recherches de la R.S. Roumanie dans la zone COPACE pendant la période 1965–83. FAO/COPACE Groupe de travail sur les statistiques de pêches, Santa Cruz de Tenerife, 7–15 mai 1984, 16 p.

Tableau II.1 Récapitulation des sites de débarquements de la pêche artisanale en Mauritanie (Juillet 1985)

SiteParc rēélParc enquêtéTaux couv.%EmbarcationsMoteursPêcheurs
PiroguesVedettesLenches
N'Diago2-------
Nouakchott230(33)18078180--164659
Blawagh141410014--1563
Lemoid181810018--1879
M'haijratt202010016- 1695
Mamghar4343100913310130
Awguej*33100--3-9
R'Gueiba*1414100--14-46
Teîchett*1212100--12-46
Iwick*99100--9-29
Ten Alloul*22100--2-5
Agadir*88100--8-24
Nouadhibou160(13)13282,58940(10)1-(2*)124535
Cansado(5)-------
Guerra483062,5264-31131
 588(51)48582,535245(10)883781 851

Les sites de pêche où taux de couverture n'est pas signalé signifient qu'il n'y a pas eu d'enquête
( ) Les chiffres contenues dans les parenthèses sont ceux des épaves
(*) Les astérisques continues dans les parenthè ses (colone lanche) indiquent que deux senneursà NDB ont été rajouté faute de place
* Les astérisques indiquent que les localités en question ont été enquêtées indirectementLes effectifs “moteurs et pêcheurs” sont relatifs au parc réélément enquêté

Tableau II.2 Répartition de la flottile artisanale en 1985 (Résultats provisoires de l'enquête-cadre d'après O. Cheikh, non publié)
SitesNaturePiroguesVedettesLanchesSenneursMoteursPêcheurs
 NR84   78330
 NC8   733
NouakchottER59   49161
 EC29   30135
BlawachNR11   1251
 EC3   313
 NR6   636
LemcidEC12   1243
M'HaijrattNR16 4 1695
MangharNR9133 10130
AwgrejNR  4  9
R'GueibaNR  14  46
TeichettNR  12  46
IwickNR  9  29
Ten AlloulNR  2 5 
AgadirNR  8 24 
 NE2540(10)1258269
NouadhibouNC44   46192
 EC20  +92074
 NR111  1244
La GuerraNC123  1675
 EC3   312
TOTAL GENERAL 35245(+10)8823781 851

(10) signifie dix vedettes à l'état d'épaves

NR: nationaux résidents

NC: nationaux campagnards

ER: étragers résidents

EC: étrangers campagnards

Tableau II.3 Composition de la flottille artisanale de Nouadhibou en 1982

Pirogues YAMAHA (longueur 6 m; puissance 25 cv)

Type de pêche (No.)Filet dormantLigneTotal
Pirogues8210
Pêcheurs481260

Vedettes YAMAHA (Longueur 10 m; puissance 56 cv)

Type de pêche (No.)Filet dormantLigneTotal
Vedettes10010
Pêcheurs80080

Pirogues en bois: ligne à main

Type de moteur (No.)25 cv8 cvTotal
Pirogues291453
Pêcheurs9666162
Hameçons/ligne2-3/42-3/4 

Pirogues en bois: filet dormant

Type de moteur (No.)25 cv8 cvTotal
Pirogues21526
Pêcheurs8124108

Pirogues en bois: palangres

Type de moteur (No.)25 cv8 cvTotal
Pirogues24327
Pêcheurs701585

Bateaux artisanaux divers (filet dormant); puissance 50–100 cv

Nombre de bateaux5
Nombre de pêcheurs/bateaux6–8
Longueur hors tout (m)10–15
Largeur hors tout(m)3–4
Tonnage de jauge brute (t)15–26
Type de pêcheFilet dormant et senne

Bateaux artisanaux divers (filet dormant); puissance 20–50 cv

Nombre de bateaux23
Nombre de Pêcheurs/bateaux6–8
Longueur hors tout (m)6–10
Largeur hors tout (m)2–3
Tonnage de jauge brute (t)2–10
Type de pêcheFile dormant

Tableau II.4 Récapitulation de la flottille de pêche industrielle pélagique
Caract./ Année1978197919801981198219831984
Eff.TJBEff.TJBEff.TJBEff.TJBEff.TJBEff.TJBEff.TJB
Catégorie du bateau
Chalutiers congélateurs
Cuba            718 438
Roumanie717 008717 0081645 5921237 3561237 9561342 0001033 549
Suède39 049  21 996        
URSS1544 146  2054 890  35110 04839126 65260152 983
Allemagne  515 8471110 9781525 8251525 8251525 82526 338
Irak    49 624818 928818 928820 800921 334
Egypte          12 000  
Bulgarie          413 321  
Sous-total2570 2031232 82553123 0803482 10970192 75780230 59888232 642
Senneurs
Hollande174 174153 508153 627153 879      
Espagne673 32412694  151 343  71 6559?
URSS51 435            
Mauritanie      11440315731572?
Portuguais          1700  
Sous-total898 933274 202153 627415 66232 563111 97211 
Thonniers
France      171 73817(23)?20? 
Sénégal            1?
Sous-total      171 738171 738(23) 21?
TOTAL GENERAL11479 1363937 05768126 7079389 50792194916235 42088232 642

Tableau II.5 Récapitulation de la flottille de pêche démersale
Caract./ Année1978197919801981198219831984
Eff.TJBEff.TJBEffTJBEff.TJBEff.TJBEff.TJBEff.TJB
Catégorie du bateau 
Chalutiers congélateurs 
URSS(20)-(20) 203 746  42 24874 252137 898
Liby  92 520113 080102 80071 96071 96071 960
Japon2916 194    134 745134 745    
Grèce176 632            
Panama4818 365        11 60052 140
Espagne(ZN)14629 992)        1255  
Espagne(ZS)13435 381)28373 612    195 902  1411
Italie11 3701790  21 725      
Portugal84 404    1362    1282
Coréé  21 166125 8582410 970209 21122 900238 077
Mauritanie    154 9703610 8333411 2205217 1606020 009
Sous-total383111 97629478 0885818 6548431 4359735 4667031 12711040 777
Chalutiers glaciers 
Japon212 953212 953  71 68071 680    
Gréce3335            
Portugal198 0573210 891104 253114 693105 464  2800
Espagne4715 026        92 700187 600
URSS303 880            
Corée61 17061 1703345        
Mauritanie    11014465212 080232 668262 900
Roumanie        4524    
Algérie        (3)30033003300
Allemagne        22646792  
Sous-total12631 4215915 014144 608326 8385110 312416 4604911 600
Langoustiers 
France82 260102 561102 56182 16082 160102 561102 561
Crevettiers-Filet droit 
Espagne          2860  
Portugal        3?  121 920

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