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11. Points marquants de ce chapitre

On peut définir l'environnement aride comme un environnement où la quantité de précipitation qu'une zone donnée reçoit, divisée par la quantité perdue par évapotranspiration, donne une fraction inférieure à 0,50. L'environnement aride peut être subdivisé en trois zones: hyper-aride, aride et semi-aride. Ces zones se caractérisent par leur faible précipitation annuelle (de 0 à 800 millimètres), qui se produit de façon rare et irrégulière et une végétation résistant à la sécheresse. Près d'un tiers de la superficie totale des terres mondiales est aride.

Dans les zones arides, on distingue trois principaux types de climat: méditerranéen, tropical et continental. La répartition des précipitations y varie entre hiver et été et d'une année à l'autre. D'autre part, l'intensité des précipitations affecte les zones arides de façon différente car les déperditions dues à l'évaporation et au ruissellement peuvent varier selon les types de climat; le potentiel d'érosion du sol diffère selon les caractéristiques édaphiques. La température se caractérise par d'importances fluctuations journalières et affecte la croissance des plantes. Celle-ci est aussi affectée par l'humidité atmosphérique, qui est généralement faible. L'évapotranspiration est augmentée par le vent, qui peut aussi provoquer une érosion du sol. Dans les zones arides, la formation de terre se fait soit lorsque les importants écarts journaliers de température désintègrent mécaniquement les roches, lorsque le sable emporté par le vent abrase leur surface ou lorsque les systèmes radiculaires des plantes désintègrent les particules de roche. D'une façon générale, l'érosion chimique n'est pas importante, car la faible teneur hydrique du sol ralentit ce processus. La capacité de rétention d'eau des sols des zones arides dépend de la structure (arrangement interne des particules du sol), de la texture (répartition relative des particules de différentes tailles) et de la profondeur (souvent limitée par un horizon induré). Le lessivage des nutriments et l'érosion des minéraux sont d'autant plus lents que la précipitation diminue.

Lorsqu'on choisit des sites de plantation, il faut privilégier les sols et les caractéristiques édaphiques qui diminuent les contraintes hydriques. La végétation des zones arides se compose d'annuelles éphémères (dont la croissance se limite à la courte période humide), de pérennes succulentes (qui peuvent stocker de l'eau pour l'utiliser en période de sécheresse) et de pérennes non succulentes (qui constituent la majorité des végétaux capables de supporter le stress de l'environnement aride). Les plantes xérophiles, que l'on trouve également dans les environnements arides, possèdent des systèmes radiculaires importants, des surfaces de transpiration réduites, une couche de cutine et d'autres caractéristiques anatomiques qui protègent la plante de l'atmosphère aride. La végétation des zones arides se divise en végétation désertique (moins de 100 millimètres de précipitation annuelle), semi-désertique (de 100 à 300 millimètres de précipitation annuelle), savane boisée à faible précipitation (300 à 600 millimètres) et broussaille persistante (plus de 500 millimètres).


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