L.F. Riley
Lorne F. Riley a été Coordonnateur du Programme spécial pour les pays en développement (SPDC) de l'Union internationale des instituts de recherches forestières (IUFRO) d'avril 1991 à octobre 1993.
Le Programme spécial pour les pays en développement lancé par l'Union internationale des instituts de recherches forestières (IUFRO) franchit le cap des 10 ans.
Les forêts du monde en développement sont généralement dans une situation plus complexe que celles du monde développé. Elles sont actuellement soumises à une pression démographique plus lourde, moins bien gérées et donc moins bien conservées. Le déboisement et la dégradation de l'environnement forestier qui en résultent atteignent un rythme encore inégalé dans le monde développé. Ce sont là les défis auxquels la recherche forestière des pays en développement doit faire face. Malgré certaines activités remarquables, le niveau actuel de la recherche ne suffit souvent pas à relever le défi et à fournir l'information indispensable à l'aménagement des forêts en vue de leur conservation efficace.
Tout au long des années 70, la recherche forestière n'a pas eu une répercussion suffisante sur l'aménagement des ressources naturelles renouvelables dans les pays en développement; cette incapacité a suscité bien des préoccupations et alimenté les débats au sein des diverses instances internationales, notamment le 7e Congrès forestier mondial (Buenos Aires, 1972), le 16e Congrès de l'IUFRO (Oslo, 1976) et le 8e Congrès forestier mondial (Djakarta, 1978). Ce sujet a été mieux cerné dans une étude menée à la demande de la Banque mondiale et de la FAO (Banque mondiale et FAO, 1981), dont les conclusions ont été présentées au 17e Congrès mondial de l'IUFRO à Kyoto (Japon), en 1981.
Il ressortait essentiellement de cette étude qu'il fallait mettre en place un «petit secrétariat pour la recherche forestière internationale, chargé tout particulièrement de s'occuper des besoins des pays en développement en matière de recherche» (Banque mondiale/FAO, 1981).
Plus précisément, l'étude parvenait à la conclusion qu'il fallait en priorité renforcer les instituts nationaux de recherches forestières, ou créer de tels instituts le cas échéant, et ce pour plusieurs raisons. Premièrement, la recherche énergétique basée sur la biomasse a certainement une plus grande incidence économique dans de nombreux pays en développement que dans la plupart des pays développés. Deuxièmement, les pays en développement présentent une grande diversité climatique et écologique et exploitent de nombreuses essences, et la recherche doit en conséquence être spécifique à chaque site, notamment pour les espèces et les tests de provenance. Troisièmement, une structure de recherche bien enracinée au niveau national est plus durable que la recherche importée. Quatrièmement, l'alternative (la dépendance excessive à l'égard de ressources extérieures) néglige le fait que pour certains des domaines de recherche les plus novateurs intéressant les pays en développement, on ne dispose pas de techniques et d'expérience appropriées dans le monde développé. Il faut implanter largement les structures de recherche dans les pays en développement, en s'assurant que leur échelle opérationnelle soit adaptée, avec une administration plus rigoureuse, une surveillance plus étroite et un engagement plus ferme en faveur de la recherche forestière au profit de la population. Les conclusions de cette étude ont été approuvées à l'unanimité par le Congrès de Kyoto et, avec un capital de base fourni par la Banque mondiale et le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), le SPDC a été créé en 1983. Ce Programme sert de point de convergence entre l'IUFRO, les pays en développement et les nombreux instituts et organismes du monde développé. Le Programme partage les locaux du Secrétariat de l'IUFRO, à Vienne (Autriche). Il est géré par un coordonnateur qui relève du Président et du Conseil d'administration de l'IUFRO.
Apprentissage des nouvelles techniques d 'analyse par des chercheurs d'un pays en développement
Etude des problèmes d'érosion au Pérou
Dans ses documents fondamentaux, le SPDC a pour mandat d'«aider les instituts et les scientifiques des pays en développement et économiquement défavorisés afin de renforcer la capacité de la communauté internationale en matière de recherche forestière (notamment en agroforesterie), et donc sa capacité à uvrer en faveur du développement durable des forêts et des ressources apparentées».
Le SPDC diffuse divers documents et publications
L'une des premières tâches du Coordonnateur du SPDC a été d'évaluer les succès et les échecs rencontrés par la recherche sur les forêts et d'autres domaines apparentés dans les pays en développement, par le biais d'une étude théorique et d'une série de consultations internationales. A partir de cette étude, le coordonnateur a proposé un plan en six points (Fugalli, 1984) qui a été soumis au Conseil d'administration de l'IUFRO en 1984; il s'agissait notamment:
· d'organiser une série d'ateliers régionaux de planification de la recherche forestière;
· de dispenser une formation à la gestion de la recherche forestière;
· de dispenser une formation aux méthodes de recherche forestière;
· de diffuser les informations auprès du personnel de la recherche dans les pays en développement;
· de favoriser des arrangements de jumelage entre des instituts de recherche plus ou moins avancés;
· de créer un fonds international pour permettre au personnel de la recherche des pays en développement de participer plus activement aux réunions de l'IUFRO.
Définir les priorités - ateliers régionaux de planification
Il ressortait en outre de l'examen du premier coordonnateur que la mise en place de réseaux permettrait de renforcer simultanément la recherche et les institutions, en utilisant au mieux les maigres ressources éparpillées dans les divers pays, notamment en personnel qualifié. Cinq ateliers régionaux ont été organisés pour permettre aux chercheurs des pays en développement de définir leurs propres priorités et leurs points communs.
Le premier atelier régional sur la planification de la recherche forestière s'est tenu à Kandy (Sri Lanka) en juillet 1984; destiné à l'Asie tropicale, il avait pour thème «l'accroissement de la productivité des essences polyvalentes». Des ateliers similaires ont été organisés à Nairobi (Kenya) en 1986 et en 1987, respectivement pour les zones sahélienne et nord-soudanienne d'Afrique; à Huaraz (Pérou) en 1987 pour l'Amérique latine tropicale et subtropicale; et à Lilongwe (Malawi) en 1988 pour l'Afrique du centre - est et australe.
Outre la définition d'actions prioritaires, ces ateliers régionaux ont largement contribué à la mise en place d'arrangements de réseaux et à la mobilisation du financement des donateurs pour des projets régionaux et nationaux. Par exemple, l'atelier de Kandy a servi de catalyseur à l'élaboration du projet Foresterie/recherche et développement sur le bois de feu (F/RED), financé par l'Agence des Etats-Unis pour le développement international (USAID) et géré par Winrock International. Le réseau de recherche sur les essences forestières polyvalentes créé dans le cadre de ce projet a par la suite permis de mettre en place des réseaux régionaux et sous-régionaux s'intéressant à plusieurs des espèces répertoriées au cours de l'atelier de Kandy. Les ateliers de Nairobi ont abouti à un projet sous-régional exécuté par la FAO et financé par la France pour la conservation du matériel génétique et la distribution d'essences forestières polyvalentes dans les pays d'Afrique membres du Comité permanent inter-Etats de lutte contre la sécheresse dans le Sahel (CILSS) et de l'Office intergouvernemental pour la lutte contre la sécheresse et pour le développement (IGADD). Ce projet a par la suite engendré des projets nationaux dans plusieurs pays d'Afrique: par exemple, un projet de la FAO, bénéficiant d'un financement de 10 millions de dollars U.S. des Pays-Bas, est actuellement opérationnel au Sénégal.
Depuis son lancement en 1983 grâce à un capital d'amorçage de la Banque mondiale et du PNUD, le SPDC fonctionne avec un budget serré; en effet, les contributions en espèces d'un grand nombre de donateurs sont relativement faibles. Le financement est assuré essentiellement par la Banque mondiale, le PNUD, l'USAID et l'Overseas Development Administration du Royaume-Uni (ODA). Généralement, les ressources sont affectées à une activité spécifique, et non fournies sur une base annuelle, et il est donc difficile d'assurer la continuité des activités. L'aide en nature (en particulier de la FAO et des Gouvernements autrichien, canadien et japonais) est également importante. Par exemple, la FAO a fourni un soutien logistique, ainsi que du personnel, pour la plupart des ateliers régionaux de planification. Elle s'est chargée en outre, de la phase de conception et de l'exécution éventuelle des projets ébauchés lors des ateliers de Nairobi.
Etude des possibilités de reboisement dans les montagnes colombiennes
Le SPDC vise à renforcer la capacité de recherche des scientifiques et des techniciens de la foresterie des pays en développement et défavorisés sur le plan économique, ainsi qu'à accroître la qualité des résultats obtenus. Cela permet de renforcer les moyens des instituts de recherches forestières dans les pays cibles et d'accroître l'influence positive de la communauté scientifique sur les processus décisionnels. L'objectif ultime est naturellement de mieux conserver les forêts grâce à des pratiques de gestion rationnelles. Les activités actuelles du Programme spécial pour les pays en développement relèvent des catégories suivantes:
Formation et éducation
Le manque de formation appropriée a été identifié comme un obstacle aux activités de recherche dans le monde en développement. Les besoins sont variés: il faut dispenser une éducation de base à ceux qui souhaitent se consacrer à la recherche et offrir un enseignement plus poussé à ceux qui mènent déjà des programmes de recherche. Les agents techniques qui secondent les scientifiques qualifiés, voire qui mènent des recherches propres, doivent être formés aux techniques de recherche. Par ailleurs, tant les chercheurs que les administrateurs doivent avoir accès en permanence à une formation dans des domaines spécifiques.
Les premières activités du SPDC en matière de formation étaient axées sur des cours formels de type magistral. Bien que cette possibilité reste ouverte, l'expérience montre que les programmes de télé-enseignement, et plus précisément les cours autodidactes, sont aussi efficaces, voire plus. En outre, il présente l'énorme avantage d'atteindre plus de personnes à moindre coût. Le SPDC développe actuellement cette dernière approche dans ses activités de formation. Par exemple, le SPDC a achevé récemment l'élaboration d'un cours autodidacte en statistiques fondamentales (FORSTAT) destiné aux agents de recherche forestière et aux administrateurs, en collaboration avec l'Unité de recherche des statistiques appliquées de l'Université de Kent (Royaume-Uni). Ce cours, élaboré comme un manuel d'exercices, est également utilisable par les personnes ayant une formation en sciences biologiques, et il s'adresse donc à de nombreux chercheurs de la communauté mondiale. Curieusement, l'intérêt pour FORSTAT a été aussi élevé dans les pays développés que dans les pays en développement, à notre grande satisfaction.
Etude des possibilités d'aménagement des ressources forestières tropicales en Equateur
Pour garantir la pertinence de FORSTAT, et pour mettre au point aussi bien la forme que le fond, 23 scientifiques et administrateurs venant de pays en développement d'Afrique, d'Asie et des Caraïbes ont été invités à un stage expérimental en 1991. Les participants ont formulé de nombreuses observations et critiques sur la base des documents présentés. Leur contribution a permis d'élaborer de manière définitive le produit. Dans un questionnaire qui leur a été envoyé récemment, la quasi-totalité des participants a indiqué que les nouvelles connaissances avaient été intégrées dans leurs programmes, et qu'après deux années d'utilisation le cours se traduisait effectivement par une meilleure qualité des recherches.
FORSTAT est actuellement disponible en anglais. Des traductions en espagnol et en français sont en cours de préparation, et on envisage des versions en chinois et en russe. Devant le succès de ce cours de statistique élémentaire, le SPDC s'efforce de rassembler le financement nécessaire à la phase suivante, à savoir un cours intermédiaire de statistique conçu sur le même modèle.
Dans le fil de cette approche autodidacte, le SPDC collabore actuellement avec l'Université du Minnesota à l'élaboration d'un cours sur la gestion de la recherche forestière. Des projets de documents sont à l'étude et feront l'objet d'un examen critique dans un futur proche, à l'occasion d'ateliers en Asie, en Afrique et en Amérique latine. A l'instar de FORSTAT, la version originale sera en anglais, avec des traductions en espagnol et en français. Les documents pourront être distribués dans les trois langues à la fin de 1994. Ils seront complétés par des lectures variées choisies tout particulièrement pour développer certains des sujets étudiés.
Services d'information
Le manque de documents de référence essentiels et le non-accès aux flux d'informations constituent de graves handicaps pour tout programme de recherche. Ces deux problèmes sont courants dans de nombreux pays en développement, et expliquent en grande partie l'incapacité à mener des recherches novatrices et de qualité et à fournir les résultats fiables qui sont nécessaires pour convaincre les responsables de la prise de décision. Le manque d'information peut par ailleurs entraîner un double emploi des efforts de recherche, alourdir le coût des programmes de recherche et en diminuer l'efficacité.
Le SPDC fournit une vaste gamme d'informations sur les travaux des scientifiques et des administrateurs forestiers dans son bulletin bi-annuel Information Bulletin for Developing Countries. Depuis 1986, date de sa création, ce bulletin présente des extraits des Forestry Abstracts et des Forest Products Abstracts généreusement fournis par CAB International. Grâce aux efforts déployés ces dernières années pour améliorer le bulletin, il contient plus d'informations et de photographies et sa présentation est plus agréable. Il informe régulièrement des stages de formation, des réunions et des événements importants prévus, et présente également des articles scientifiques, ainsi que des nouvelles concernant les activités présentes et futures relatives à la foresterie dans les pays en développement. Le SPDC s'efforce constamment d'améliorer la publication et de lui conserver son intérêt.
Le Information Bulletin for Developing Countries représente une pierre de touche du SPDC. Il compte 1200 abonnés; la plupart sont des particuliers qui autrement ont difficilement accès à l'information, plutôt que des instituts qui disposent déjà de bibliothèques.
La création de réseaux d'information dans les régions et les pays est indispensable à l'amélioration des capacités de recherche, tout comme l'accès immédiat à des flux réguliers et peu coûteux d'informations sur la recherche actuelle au niveau international. Le SPDC est actif dans ce domaine, et joue un rôle prépondérant dans les activités visant à mettre au point un réseau d'informations forestières pour l'Amérique latine et les Caraïbes. Un premier pas dans cette direction a été franchi à Madrid à la fin de 1992, lorsque 19 spécialistes de la recherche et de la foresterie venant d'Amérique latine et des Caraïbes ont rencontré un nombre similaire d'experts européens, nord-américains et australiens à l'occasion d'un atelier visant à identifier les besoins et à examiner les moyens de résoudre le problème dans la région. L'atelier a été organisé grâce au soutien financier du SPDC et du pays d'accueil.
Cet atelier a formulé une série de recommandations qui seront présentées en annexe du compte rendu définitif de la réunion. On a créé un comité permanent chargé de mettre au point les prochaines phases de l'initiative, à laquelle tant l'IUFRO que le SPDC participeront activement, en collaboration avec des représentants de la région Amérique latine et Caraïbes. Ce comité devra veiller à la création d'un réseau opérationnel pour l'échange d'informations forestières, afin de faciliter la recherche et la gestion forestières dans la région.
Collaboration interinstitutions
Le monde développé constitue une mine de connaissances scientifiques sur les forêts et offre par ailleurs de vastes possibilités d'assistance. Ses centaines d'instituts bien gérés et de chercheurs et de techniciens qualifiés sont une source inestimable de savoir et d'information pour les pays moins favorisés. Les échanges entre les instituts des pays développés et leurs homologues des pays en développement sont courants, mais souvent ils s'opèrent sur une base ponctuelle et ne sont généralement pas coordonnés, même à l'intérieur du pays donateur.
De nombreux instituts des pays en développement et défavorisés manquent des moyens fondamentaux nécessaires à la recherche: savoir-faire, matériel, accès aux documents scientifiques et capacité du personnel de la recherche à bénéficier d'une formation pratique dans des centres d'excellence internationaux. Un programme concerté d'échanges et d'assistance entre pays développés et pays en développement et défavorisés sur le plan économique contribuerait largement à atténuer ce problème.
Le SPDC élabore actuellement une proposition visant à promouvoir la création d'un réseau d'instituts au sein duquel s'effectueraient la collaboration et l'assistance. Cette activité serait axée principalement sur le jumelage d'instituts du monde développé et des pays en développement. Ce réseau ouvrirait de nouveaux horizons aux scientifiques des pays en développement et renforcerait concrètement la capacité tant des particuliers que des instituts à mener des recherches de qualité. Nous espérons accomplir de réels progrès dans ce domaine au cours de 1994 et après.
Participants à un atelier du SPDC à Huaraz, Pérou
Interactions internationales
Il est vital pour les scientifiques et les techniciens de la foresterie de pouvoir communiquer avec des homologues dans leur propre discipline ou dans un domaine apparenté. Cela est souvent impossible, faute du financement de soutien nécessaire.
L'IUFRO représente non seulement le plus grand réseau scientifique forestier du monde mais offre aussi l'occasion aux chercheurs en foresterie de participer à des événements internationaux, par le biais des nombreuses réunions organisées chaque année par les groupes de recherche de l'Union. L'IUFRO, avec ses groupes de recherche et ses sous-groupes récemment constitués, est à même de contribuer encore plus au développement de capacités de recherche dans le monde en développement en favorisant l'accès à son programme technique et à son réseau d'instituts et de scientifiques.
Le Fonds de développement de l'IUFRO est donc une initiative importante qui sera mise en uvre par le biais du SPDC. Ce Fonds, créé à la fin de 1992, devrait devenir opérationnel au cours de 1994. Son objectif principal est de renforcer les échanges entre les scientifiques des pays défavorisés et le programme technique de l'IUFRO, grâce à une aide financière. Cette aide comprendrait la participation de chercheurs aux réunions, l'élaboration d'activités de vulgarisation, et l'organisation de réunions scientifiques présentant un intérêt pour les pays en développement.
Outre sa participation au Fonds de développement, le SPDC favorise activement les échanges entre le personnel et les instituts scientifiques des pays en développement et les activités principales de l'IUFRO. Les mécanismes permettant au personnel scientifique des pays en développement de se mettre en contact avec des homologues de l'IUFRO sont particulièrement importants, car ils permettent d'obtenir les informations techniques nécessaires et de consulter des confrères. Le SPDC répond chaque année à de nombreuses demandes d'information technique et de conseils; il détermine soigneusement les services compétents au sein de l'IUFRO en fonction des besoins du correspondant et informe ensuite celui-ci des possibilités de contact. Comme ces services ne sont pas ouverts exclusivement aux membres, ils permettent non seulement de répondre aux demandes des correspondants mais aussi d'élargir les contacts au sein de l'IUFRO et d'intégrer des éléments extérieurs à la famille de l'IUFRO.
Le SPDC insiste sur les interactions coopératives avec d'éminentes organisations internationales de recherche forestière telles que le Centre pour la recherche forestière internationale (CIFOR) et le Centre international pour la recherche en agroforesterie (CIRAF), le Réseau européen de recherche sur la foresterie tropicale et d'autres organismes s'occupant de foresterie tels que la FAO, le Programme de soutien à la recherche forestière pour l'Asie et le Pacifique (FORSPA) et le Conseil international des bois tropicaux, afin de permettre la mise en uvre efficace et efficiente du programme.
A l'origine, le SPDC devait servir de mécanisme provisoire, dans l'attente de la création d'un institut international formel (aujourd'hui le CIFOR). Toutefois, la valeur intrinsèque du SPDC a entre-temps été reconnue; celui-ci s'est en effet développé, a permis de renforcer la présence de l'IUFRO dans le monde en développement, et s'est attiré le soutien d'un échantillon représentatif de la communauté des donateurs en foresterie. Bien que le programme n'ait pas un volume d'activités important, il est efficace et a rendu des services appréciables au monde en développement.
Au cours de la dernière décennie, on s'est davantage préoccupé de la recherche forestière dans les pays en développement et on a redoublé d'activités; de nouveaux mécanismes ont été établis. Pourtant, même avec ces nouvelles initiatives, dont plusieurs ont été mentionnées ci-dessus, on n'a pas pu répondre à toutes les demandes d'assistance. C'est pourquoi, si le soutien et les contributions de la communauté internationale des donateurs se maintiennent, le SPDC continuera de répondre aux besoins et de servir les intérêts des pays en développement et défavorisés sur le plan économique, grâce à la mise en uvre de programmes pertinents et une plus grande intégration de ses activités dans le programme traditionnel de l'IUFRO.
Etant donné que les ressources pouvant être allouées à la recherche forestière dans le monde en développement sont limitées, toutes les parties concernées doivent agir avec la plus grande efficacité et se renforcer mutuellement. Il est essentiel d'établir un dialogue fructueux et régulier entre les divers organismes concernés, et de bien coordonner les activités d'élaboration et d'exécution, afin d'éviter les doubles emplois et l'éparpillement des efforts.
Le SPDC recherchera la collaboration des diverses parties concernées et s'efforcera de participer aux divers organes des institutions d'aide à la recherche forestière; en outre, il tentera d'harmoniser ses activités avec celles de ces institutions. Le SPDC s'efforcera d'établir d'autres liens de réciprocité avec la communauté internationale suivant les besoins.
Plus important encore, le SPDC poursuivra le dialogue avec les représentants des pays en développement et défavorisés sur le plan économique. Les programmes futurs devront déployer des efforts sincères pour mieux répondre aux besoins et aux priorités véritables de ces pays.
Pour de plus amples informations sur le SPDC, ses activités et ses publications, prière de s'adresser au: Coordonnateur, Programme spécial pour les pays en développement de l'IUFRO, Seckendorff-Gudent-Weg 8, A 1131, Vienne, Autriche.
Banque mondiale/FAO. 1981. Forestry research needs in developing countries time for a reappraisal? Document spécial pour le 17e Congrès mondial de l'IUFRO, Kyoto, Japon. Washington, Banque mondiale et Rome, FAO.
Fugalli, O. 1984. Rapport du coordonnateur spécial de l'IUFRO pour les pays en développement. IUFRO News, 43: 4-5.