Rôle du Département des forêts de la FAO comme maître d'oeuvre

Le Département des forêts de la FAO assume les fonctions de maître d'oeuvre pour les forêts (Principes forestiers et Chapitre 11 d'Action 21) et pour le Chapitre 13 (mise en valeur durable des montagnes); il doit à ce double titre relever le défi d'apparaître comme une instance neutre et une institution techniquement compétente et capable de faciliter les échanges de données d'information, d'encourager et d'appuyer les initiatives, de proposer des mesures d'action conjointe, et enfin de faire rapport à la CDD. La FAO est aussi supposée faire fonction de premier conseiller efficace auprès de la CDD et de fournir une filière pour une action en retour. Il s'agit là d'un effort continu, dont les étapes marquantes comme la session d'avril 1995 de la CDD et l'évaluation d'ensemble du suivi de la CNUED qui devrait avoir lieu en 1977, ne constituent qu'un aspect seulement.

Les Principes forestiers et le Chapitre 11, lutte contre le déboisement

Afin de faciliter la collaboration, la FAO a organisé les 4 et 5 mars 1993 une réunion ad hoc qui a conduit à la création d'un réseau officieux interinstitutions des interlocuteurs en matière de forêts (désigné sous le nom de "réseau de courrier électronique"). Ce réseau a pour fonctions d'assurer la coopération nécessaire pour maintenir l'élan de la CNUED pour les questions ayant trait aux forêts et de tenir ses membres mutuellement informés de leurs programmes et de leurs initiatives dans ce domaine.

Une tâche importante pour la FAO a été la préparation du rapport sectoriel intérimaire qui servira de point de départ pour l'établissement du rapport du Secrétaire général de l'Organisation des Nations Unies à la CDD. Un signe encourageant des progrès réalisés depuis la CNUED en matière de partenariat et d'ouverture tient au fait que le rapport de la FAO en tant que maître d'oeuvre dans le domaine des forêts a été élargi et enrichi au moyen de renseignements communiqués par 34 gouvernements, 20 ONG, cinq associations du secteur privé, 14 institutions des Nations Unies et six organisations intergouvernementales extérieures au système des Nations Unies.

La FAO a également appuyé de nombreuses initiatives intergouvernementales de suivi ou y a participé, comme l'initiative de Bandung pour un partenariat mondial, l'Atelier organisé par l'Inde et le Royaume-Uni, l'initiative du Canada et de la Malaisie, et enfin les initiatives d'Helsinki et de Montréal axées sur l'identification des critères et des indicateurs pour un aménagement durable des forêts, ces dernières ayant été suivies d'un atelier FAO/OIBT visant à encourager l'harmonisation des initiatives. Afin de faciliter la préparation de la réunion de la CDD en 1995, la FAO a organisé à Rome une réunion spéciale des bureaux de ses Commissions régionales des forêts en septembre 1994, des réunions avec les ONG et le secteur privé en mars 1995 et la première réunion mondiale des ministres responsables des questions forestières à l'occasion de la session de mars 1995 du Comité des forêts (COFO). Afin de contribuer à définir les priorités à long terme, la FAO a organisé en octobre 1994, une réunion d'un groupe d'experts de haut niveau des questions forestières. [NDLR: pour plus de renseignements sur ces initiatives, voir Unasylva, 46(181)].

Chapitre 13, Gestion des écosystèmes fragiles: mise en valeur durable des montagnes

Le réseau de courrier électronique sur les montagnes, créé au cours de la première réunion interinstitutions ad hoc sur le Chapitre 13, que la FAO a organisée à Rome en mars 1994, a mis au point une gamme ambitieuse de propositions concernant les mesures à prendre par les institutions des Nations Unies ainsi que par les ONG internationales qui s'intéressent à la mise en valeur durable des montagnes. On s'est généralement accordé à reconnaître qu'un effort spécial s'imposait pour accorder une priorité accrue aux montagnes dans les programmes de développement nationaux et internationaux. Les ONG, pour leur part, estiment que des mesures concrètes revêtent désormais plus d'urgence que de nouvelles négociations et elles ont décidé de prendre le texte du Chapitre 13 tel qu'il a été approuvé par la CNUED comme base de leur activité et de participer aux programmes de mise en valeur des montagnes dans un esprit de coopération avec les gouvernements. Avec les encouragements et la participation du Réseau interinstitutions en matière de montagnes, une Conférence mondiale des OIG/ONG a eu lieu en février 1995, à côté de la série de consultations intergouvernementales régionales qui a commencé en décembre 1994 dans la région Asie et Pacifique et qui se poursuivra en mai 1995 dans la région Amérique latine et Caraïbes. Des consultations en Afrique, en Europe et en Amérique du Nord pourraient se dérouler plus tard dans l'année 1995 et en 1996. Cette série de consultations devrait déboucher sur l'organisation, dès 1997, d'une Conférence mondiale sur la mise en valeur durable des montagnes.