Arrangements institutionnels pour le suivi de la CNUED dans le système des Nations Unies

Les résultats de la CNUED reposent tous sur des accords conclus par les gouvernements et ne sont pas des dispositifs proposés par les institutions des Nations Unies comme la FAO ou par des ONG. Les initiatives et le soin de les mettre en ouvre incombent donc aux gouvernements qui sont supposés mobiliser pour cela les énergies de tous les groupes d'intérêt tels que les autorités locales, les ONG, le secteur privé et les organisations des communautés locales dans leurs pays respectifs. Le système des Nations Unies et les donateurs ou partenaires extérieurs ont toutefois un important rôle d'appui à jouer.

Afin de mesurer les progrès de la mise en ouvre, d'encourager de nouvelles activités, de promouvoir le partenariat international et de fournir une enceinte pour le choix de nouvelles orientations, l'Assemblée générale des Nations Unies a créé la Commission du développement durable (CDD). Cette Commission, qui se compose de plus de 50 pays membres, se réunit chaque année pour faire le point d'un certain nombre de questions multisectorielles clés (finances par exemple) ainsi que d'un thème sectoriel qui relève de divers chapitres d'Action 21. Pour sa troisième session, en avril 1995, la CDD a examiné un groupe de questions liées à l'élément d'Action 21 portant sur la terre et comprenant les Principes forestiers et les secteurs ci-après: chapitres d'Action 21: Chapitre 10 (conception intégrée de la gestion des terres); Chapitre 11 (forêts); Chapitre 12 (désertification); Chapitre 13 (montagnes); Chapitre 14 (agriculture et développement rural) et Chapitre 15 (diversité biologique).

Les chefs de secrétariat des institutions des Nations Unies ont créé, sous l'égide du Comité administratif de coordination (CAC), un Comité interinstitutions du développement durable (CIDD) pour assurer l'harmonisation des activités du système des Nations Unies et aider les pays à mettre en oeuvre les décisions de la CNUED. Ce Comité a attribué la responsabilité de maître d'ouvre pour divers programmes de la CNUED à des institutions spécialisées des Nations Unies. Cette responsabilité consiste à: encourager et appuyer les initiatives prises dans le secteur considéré; faciliter la coopération et la liaison entre les institutions; proposer des initiatives communes; et enfin, rendre compte à la Commission du développement durable. Dans le groupe des questions qui portent sur la terre, la FAO a été désignée comme maître d'ouvre pour les Chapitres 10, 11, 13 et 14, tandis que le Programme des Nations Unies pour l'environnement (PNUE) est responsable des Chapitres 12 et 15.

Le Département de la coordination des politiques et du développement durable des Nations Unies, qui assure les fonctions de Secrétariat pour la Commission du développement durable, coopère avec les maîtres d'ouvre. Pour les préparatifs de la troisième session, ce Département a invité les maîtres d'ouvre à établir des rapports sur la suite donnée à la CNUED par le système des Nations Unies et à préparer des rapports sectoriels d'ensemble à l'intention du Secrétaire général des Nations Unies à partir de renseignements fournis également par les gouvernements, les ONG et d'autres groupes importants.

Les dispositions ci-dessus constituent la base institutionnelle indispensable pour assurer le suivi de la CNUED au plan international. Le succès de la CNUED ne peut et ne saurait être considéré comme acquis tant que les programmes nationaux et les arrangements internationaux dont il a été question n'auront pas donné des résultats décisifs et amené des changements significatifs au niveau des ménages; tant que cela ne sera pas fait, la CNUED restera simplement le plus important sommet mondial qui ait jamais eu lieu.