Formulation de politiques et de stratégies au Viet Nam

Dans le cadre d'un processus national de réforme, ainsi qu'en réponse au Programme d'action forestier tropical (PAFT), le secteur forestier du Viet Nam était en bonne position en 1992 pour commencer à travailler dans un cadre politique rénové. Une nouvelle législation forestière, la "Loi pour la protection et le développement des forêts" a été promulguée le 19 août 1991, et des décisions et décrets subsidiaires ont été adoptés ensuite, notamment une décision concernant l'allocation de fonds pour des investissements à long terme dans la mise en valeur des ressources forestières (1992); une décision tendant à mettre en place un programme de développement pour les hautes-terres et les minorités ethniques (1993); enfin, un décret sur l'allocation de terres forestières à des services ne relevant pas de l'Etat (1994).

Au Viet Nam, les politiques forestières donnent maintenant la priorité aux populations rurales et à la sécurité alimentaire, ainsi qu'à la ressource elle-même

Les capacités nationales disponibles pour formuler des politiques appropriées pour le développement du secteur forestier se sont récemment améliorées. Naguère, les politiques étaient surtout axées sur les ressources forestières elles-mêmes. Depuis une époque plus récente, elles prennent en considération l'aspect qui a la priorité absolue pour la population rurale, à savoir la sécurité alimentaire. Un programme national de longue durée "Reverdir les collines nues et protéger les ressources forestières" a été entrepris en 1992 dans le cadre des politiques nationales rénovées, sur la base des conclusions techniques dégagées de la conduite de l'Examen PAFT du secteur forestier pour le Viet Nam.

Le programme est unique en son genre en ceci qu'il a visé délibérément à combler les décalages entre les niveaux macro- et micro- dans le contexte d'un changement rapide à l'échelle nationale. Les principales caractéristiques du programme sont les suivantes: approche pluridisciplinaire et plurisectorielle; préservation de la diversité biologique et de la durabilité; participation populaire avec combinaison d'approches allant du haut vers le bas et du bas vers le haut, et application de méthodes de planification décentralisées; enfin, renforcement des capacités nationales de mobilisation des ressources locales et d'absorption du soutien extérieur.