AFRIQUE AUSTRALE

AFRIQUE DU SUD (7 juin)

La moisson des céréales secondaires a été retardée par le temps exceptionnellement humide et froid pour la saison, qui a également causé des problèmes aux affréteurs et aux minoteries locales et a entraîné une hausse des prix. D’après une évaluation officielle des cultures effectuée récemment, la production de maïs est de 7,66 millions de tonnes, soit quelque 21 pour cent de moins que le record de l’an dernier, mais toujours autour de la moyenne.

En dépit du recul de la production, la situation alimentaire devrait rester satisfaisante en 1997/98. Le pays pourrait disposer d’environ 1 million de tonnes de maïs à exporter durant la campagne en cours. Ce sera la première année de libéralisation totale depuis plusieurs décennies et les négociants privés sont autorisés à exporter les quantités de maïs qu’ils désirent.


ANGOLA* (7 juin)

Une mission FAO/PAM d’évaluation des récoltes et des disponibilités alimentaires a récemment estimé la récolte de blé de 1996/97 à 431 000 tonnes, soit environ 14 pour cent de moins que le bon résultat de la campagne précédente, compte tenu des précipitations inférieures à la normale. Les précipitations ont été caractérisées par un démarrage tardif, une période de sécheresse étendue au milieu de la campagne et une fin variable. Les plus touchées ont été les zones côtières de l’ouest où les semis ont été annulés ou retardés, ce qui a entraîné une baisse des rendements. Vers l’est, la campagne a été meilleure avec des régimes de pluies plus réguliers et des possibilités de production acceptables. Dans certaines régions occidentales, l’arrivée tardive des pluies et la sécheresse ont empêché de semer les céréales précoces de la première campagne. Toutefois, les pluies tombées durant le premier trimestre de 1997 ont accéléré les semis tardifs de la première campagne, en particulier dans les basses terres et les zones riveraines, ainsi que les semis sur les sols meubles des versants et des sommets des coteaux dans ces mêmes zones. Des précipitations supérieures à la normale en décembre dans les régions orientales ont endommagé les cultures de la “deuxième” campagne de 1996 (semées au troisième trimestre) qui n’avaient pas été récoltées. Dans l’ensemble, les pluies tombées à partir de la seconde moitié de février, favorables et bien réparties, ont soutenu la croissance des céréales semées tardivement, des céréales semées précocement qui ont été victimes de la période de sécheresse, et des racines, tubercules et plantes vivaces.

Les ONG et les organismes des Nations Unies sont intervenus en distribuant des semences et des outils dans de nombreuses provinces, permettant ainsi d’accroître les superficies cultivées dans la plupart des zones contrôlées par le gouvernement où on équipe les personnes déplacées et les réfugiés pour les opérations agricoles. Toutefois, dans les principales régions productrices, la production céréalière continue à être limitée par la pénurie d’engrais, de matériel de protection phytosanitaire et de produits chimiques, d’outils manuels et d’équipement de traction animale.

La situation des approvisionnements alimentaires dans le pays est toujours tendue. Avec des stocks céréaliers à la ferme estimés à 10 000 tonnes dans les zones excédentaires, la disponibilité nationale se chiffre à 441 000 tonnes, dont 85 pour cent de maïs et le reste de sorgho et de mil. La consommation intérieure est estimée à 972 000 tonnes, ce qui laisse un déficit de 531 000 tonnes qui devra être comblé par les importations. Les besoins d’importations céréalières pour 1997/98 sont estimés à 279 000 tonnes. Il restera donc une différence de 252 000 tonnes à couvrir par l’aide alimentaire. Les groupes vulnérables nécessitant une aide d’urgence sont notamment les personnes déplacées à l’intérieur du pays, les rapatriés et les soldats démobilisés. On estime qu’il faudra une aide alimentaire d’urgence de 128 000 tonnes pour couvrir ces besoins. Une aide alimentaire sera également nécessaire pour le processus de remise en état. Même parmi les populations installées, la vulnérabilité alimentaire continue d’être élevée en raison du manque d’activités rémunératrices, du faible pouvoir d’achat, des infrastructures insuffisantes et de l’absence de moyens de transport et de matériel pour l’acheminement des marchandises et des denrées. Il faudra une aide alimentaire de programme estimée à 124 000 tonnes durant l’année à venir pour faire face à ces problèmes. Les annonces de contributions d’aide alimentaire pour la nouvelle campagne de commercialisation s’élèvent à 169 000 tonnes, dont 112 000 tonnes ont déjà été livrées.


BOTSWANA (16 juin)

Durant la campagne agricole de 1996/97, les précipitations ont été généralement favorables en dépit de quelques périodes de sécheresse, notamment en février. D’après les prévisions officielles, la production subirait une forte baisse compte tenu de la réduction des superficies ensemencées en céréales secondaires. Le mil et le sorgho sont estimés à 21 000 tonnes, soit un tiers de la récolte de la campagne précédente, tandis que la production de maïs est de 6 000 tonnes, contre les 21 000 tonnes de la campagne de l’an passé. Les rendements des cultures semées en novembre/décembre pourraient avoir été compromis par la sécheresse de février, même si les pluies favorables tombées en mars pourraient avoir neutralisé son incidence. Des oiseaux quelea ont été signalés durant la campagne dans certaines parties des régions du centre, du nord et du sud, mais des mesures de lutte ont été prises et on ne prévoit aucun dégât important aux cultures.

En dépit du recul de la production céréalière, la situation des approvisionnements alimentaires pour la campagne de commercialisation 1997/98 s’annonce satisfaisante, car les besoins d’importations de céréales devraient être couverts par les importations commerciales.


LESOTHO (7 juin)

D’après les premières indications, la récolte céréalière de 1997 sera nettement inférieure au résultat record de 1996, du fait de la réduction des superficies ensemencées, de la sécheresse de février dans les districts du sud où une grande partie de la culture était parvenue au stade de l’écimage, et d’une gelée précoce durant les deux dernières semaines d’avril. Selon les évaluations préliminaires officielles, la récolte serait de 90 500 tonnes de maïs, 13 000 tonnes de sorgho et 5 300 tonnes de blé.

Compte tenu de la baisse escomptée de la production, la situation des approvisionnements alimentaires pour la campagne de commercialisation 1997/98 devrait être difficile. Le déficit céréalier qui devrait être supérieur à 250 000 tonnes, sera largement couvert par les importations commerciales et une aide alimentaire.


MADAGASCAR (7 juin)

Après le passage du cyclone “Gretelle” les 23 et 24 janvier 1997, une mission FAO/PAM a été envoyée dans le pays du 10 au 29 mars 1997 afin d’évaluer les pertes et les dommages causés à la production alimentaire et aux infrastructures agricoles, estimer la situation des disponibilités alimentaires pour 1997 et dégager les actions nécessaires pour la remise en itat des infrastructures agricoles. La mission s’est rendue dans les six sous-préfectures touchées par le cyclone, à savoir Befotaka, Farafangana, Midongy-Sud, Vangaindrona, Vohipeno et Vondrozo.

La mission a estimé les pertes totales causées par le cyclone à 7 000 tonnes de riz, 123 500 tonnes de manioc et 8 000 tonnes de cultures de rapport (principalement de café). En dépit d’une baisse potentielle des rendements due au repiquage tardif du riz de la deuxième campagne (principale), on prévoit une bonne récolte dans l’ensemble pour 1997 grâce aux conditions météorologiques favorables après le cyclone, à condition toutefois de pouvoir maîtriser les attaques récentes de criquets migrateurs dans le sud du pays. La production céréalière totale de 1997 est estimée à 2,7 millions de tonnes, soit à peu près autant qu’en 1996.

Etant donné les bonnes perspectives de production, la situation des approvisionnements alimentaires pour la campagne de commercialisation 1997/98 devrait être satisfaisante et l’essentiel du déficit vivrier pourrait être couvert par les achats locaux et les importations commerciales. Toutefois, durant la période de soudure, il faudra une aide alimentaire d’urgence pour les enfants souffrant de malnutrition, les femmes enceintes et les mères allaitantes de la zone touchée, et pour les habitants de la sous-préfecture de Farafangana (municipalités rurales), 5 municipalités de la sous-préfecture de Vohipeno située dans le bas Matitanana, 10 municipalités dans la sous-préfecture de Vangaindrano et 3 municipalités dans la sous-préfecture de Vondrozo, soit un total de 274 172 personnes. Les besoins totaux d’aide alimentaire d’urgence sont estimés à 4 754 tonnes de riz, 791 tonnes de légumineuses, 92 tonnes d’huile végétale, 65 tonnes de sucre, 38 tonnes de lait en poudre et 154 tonnes de mélange maïs-soja. Trois cent tonnes de riz et 300 tonnes de mélange sont déjà disponibles dans le pays tandis que le reste doit être couvert. La mission a identifié des mesures d’urgence pour le relèvement du secteur agricole, à savoir la distribution de semences et des programmes de remise en état des cultures de rapport, des périmètres d’irrigation et des routes d’accès.


MALAWI* (7 juin)

Des pluies torrentielles en février et une période de sécheresse en mars dans les zones du centre et du nord du pays ont causé des dégâts au maïs, en particulier dans les districts septentrionaux de Karouga et Chitipa, où la production devrait être en forte baisse cette année. La récolte de maïs est estimée à environ 2 millions de tonnes, soit légèrement supérieure au résultat supérieur à la moyenne de l’an dernier. La production de riz, de sorgho et de blé devrait être à peu près la même que l’an dernier.

La situation des approvisionnements alimentaires devrait demeurer satisfaisante en 1997/98, étant donné la production favorable de cette année et les stocks de report importants de maïs de la bonne récolte de la campagne précédente. Toutefois, les zones victimes de la sécheresse dans le nord et des inondations dans le sud auront besoin d’une aide alimentaire et devraient être suivies de près au cours des prochains mois.


MOZAMBIQUE* (7 juin)

Une mission FAO/PAM d’évaluation des récoltes et des disponibilités alimentaires a estimé la production totale de céréales de 1996/97 à 1,53 million de tonnes, contre 1,38 million de tonnes pour la campagne précédente, soit 11 pour cent de plus. Les dégâts causés aux cultures par les ravageurs et les maladies ont été minimes. La production de manioc, l’autre denrée de base, a également augmenté et a moins souffert des fortes précipitations. La production de haricots et d’arachide devrait être en hausse de 8,5 pour cent par rapport à l’année précédente.

Compte tenu d’un accroissement de la production vivrière, la situation globale des approvisionnements alimentaires durant la campagne de commercialisation 1997/98 (avril/mars) devrait être meilleure, avec un excédent de céréales secondaires estimé à 63 000 tonnes. Toutefois, les besoins d’importations sont estimés à 205 000 tonnes de riz et de blé. Par ailleurs, un grand nombre d’agriculteurs victimes des inondations pourraient souffrir de pénuries alimentaires au cours des prochains mois. Parmi ceux-ci, toutefois, les agriculteurs qui devraient rentrer leur récolte de la deuxième campagne en septembre auraient quelques disponibilités, mais un grand nombre aurait du mal à faire face aux pénuries à moins de recevoir une aide.

La mission a estimé qu’environ 172 000 personnes auront besoin d’une aide alimentaire immédiate pour 4 mois. En outre, 77 000 personnes pourraient requérir une aide pour une période supplémentaire de trois mois, en fonction de l’évaluation des résultats de la deuxième campagne. Les besoins d’aide alimentaire pour la campagne de commercialisation 1997/98 sont estimés à 10 114 tonnes, dont 9 288 tonnes de maïs et 826 tonnes de légumineuses. Dans l’ensemble, l’aide alimentaire pour 1997/98 représente 46 pour cent de l’assistance fournie durant la campagne précédente.


NAMIBIE (7 juin)

Les précipitations supérieures à la moyenne dans la majeure partie du pays durant le premier trimestre 1997 ont fait du bien aux cultures et aux pâturages. Elles ont été toutefois inférieures à la normale en avril. Compte tenu de l’accroissement des superficies ensemencées cette année et de l’augmentation des rendements, la production de céréales secondaires est estimée à un record de 164 000 tonnes, soit près du double de la récolte de l’an dernier. Les pâturages sont en bon état dans la majorité des régions.

La situation alimentaire est satisfaisante. Toutefois, en dépit de la récolte exceptionnelle, il faudra des importations de céréales en 1997/98 pour satisfaire les besoins nationaux de consommation, qui devraient être couverts par la filière commerciale.


SWAZILAND (7 juin)

En mars, des pluies supérieures à la normale dans toutes les régions ont endommagé quelque peu les cultures, dont plus de la moitié était sur le point d’être récoltée. La production de maïs de 1996/97 est estimée à 81 000 tonnes, nettement en- deçà du résultat de la campagne précédente mais proche de la moyenne des cinq dernières années.

La situation nationale des approvisionnements alimentaires pour la campagne de commercialisation 1997/98 devrait demeurer satisfaisante compte tenu d’importants stocks de report de la bonne récolte de maïs précédente. Les éventuelles importations de maïs en 1997/98 seront assurées par la filière commerciale.


ZAMBIE (7 juin)

De fortes précipitations sont tombées début avril sur les provinces du centre, de Luapala, de Lusaka et du nord, mais se sont atténuées vers la fin du mois. D’après une évaluation officielle récente, la production de maïs de 1997 est de 0,96 million de tonnes, soit 32 pour cent de moins que le résultat favorable de l’an dernier. Ceci s’explique par les pluies excessives du début de l’année et le manque d’engrais. La production de riz et de sorgho de 1997 devrait également reculer respectivement d’environ 14 et 6 pour cent par rapport aux niveaux de 1996. En revanche, on prévoit une production de mil en augmentation d’environ 11 pour cent.

La situation nationale des approvisionnements alimentaires pour la campagne de commercialisation 1997/98 devrait être plus difficile que pour la campagne précédente, compte tenu de la baisse des disponibilités intérieures. Toutefois, les besoins d’importations céréalières devraient être couverts par voie commerciale.


ZIMBABWE (7 juin)

Le temps généralement frais et sec en avril a facilité le séchage des cultures qui ont pu être rentrées dans les délais prévus. La récolte de cultures vivrières de la campagne principale touche à sa fin. La récolte de maïs de 1997 est estimée à quelque 2,2 millions de tonnes, soit 16 pour cent de moins que la bonne production de l’an dernier mais légèrement moins que la moyenne des cinq dernières années. La production de mil et de sorgho est estimée à environ 220 000 tonnes, à peu près autant que la récolte supérieure à la moyenne de 1996. L’offre de maïs devrait couvrir la demande, y compris pour reconstituer les stocks, voire assurer un excédent exportable.

La situation nationale des approvisionnements alimentaires devrait rester satisfaisante durant la campagne de commercialisation 1997/98. Toutefois, la disponibilité de nourriture et l’accès de la population aux vivres pourraient être problématiques dans certains districts du sud du pays, où les précipitations ont été inférieures à la moyenne et où on s’attend à une production de maïs, de sorgho et de mil également inférieur à la moyenne.


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