LIBERIA* (9 juin)

Les pluies ont commencé fin février dans le sud-est, et ont été généralisées dans l’ensemble du pays à la fin mars, en avril et en mai. Les semis du riz sont en cours dans l’ouest, tandis que le manioc est planté dans tout le pays.

Après le désarmement et la démobilisation de 21 300 soldats, la situation redevient normale. Une force de maintien de la paix surveille le pays, mais les élections nationales prévues pour fin mai ont dû être reportées à la mi-juillet 1997. La situation des approvisionnements alimentaires s’améliore du fait de la reprise des transactions et des activités commerciales. Les personnes déplacées à l’intérieur du pays et les réfugiés reviennent chez eux et les activités économiques reprennent. Les activités agricoles repartent elles-aussi, en raison de la paix qui règne depuis le début de l’année. La distribution de semences et d’outils, organisée par le Comité des semences et des outils, est en cours dans l’ensemble du pays. Au total, 2 700 tonnes de riz et plus de 30 000 outils agricoles sont distribués à environ 118 000 ménages vulnérables. Une aide alimentaire est igalement distribuée pour couvrir les besoins de consommation pendant la période des semis. Toutefois, dans de nombreuses zones, la livraison des semences et des outils a été retardée, en raison de l’insécurité et du mauvais état des routes, notamment dans le sud, où la période de végétation a commencé en février/mars. En outre, les quantités de semences disponibles se sont révélées insuffisantes pour couvrir les besoins. Des quantités supplémentaires de semences ont bien été achetées, mais les expéditions transitant par Freetown ont dû être suspendues en raison des troubles intérieurs en Sierra Leone et arriveront après la fin de la période des semis.

La production vivrière de 1997 devrait s’améliorer par rapport à ces dernières années. Toutefois, le redressement restera freiné par la pénurie d’outils et de semences, le peu de temps dont les agriculteurs ont disposé pour la préparation du sol, notamment dans le sud-est, ainsi que par le mauvais état des infrastructures rurales. Une mission FAO d’évaluation des récoltes et des approvisionnements alimentaires, qui s’est rendue au Libéria à la fin de l’année dernière, a estimé la production de paddy à environ 95 000 tonnes, soit près de 30 pour cent de la production antérieure aux troubles intérieurs. Pour 1997, compte tenu de l’augmentation de la population estimée à 2 millions, y compris les réfugiés rentrant chez eux, et si l’on se fonde sur une consommation moyenne par habitant égale à la moyenne des cinq dernières années, le déficit céréalier projeté devrait augmenter pour atteindre environ 165 000 tonnes. Les importations commerciales de céréales étant projetées à 50 000 tonnes, les besoins d’aide alimentaire en céréales sont estimés à 115 000 tonnes.

Afin d’améliorer la sécurité alimentaire dans le pays, la FAO participe à des activités de développement dans les secteurs de l’agriculture, des forêts et des pêches.