MONGOLIE* (10 juin)

La production céréalière continue à reculer à cause des problèmes chroniques du secteur agricole. En outre, cette année, des rapports indiquent que la production pourrait chuter encore de 17 pour cent, en raison d’une pénurie de semences lors des semis, ce qui laisserait quelque 50 000 hectares non ensemencés sur un objectif de quelque 280 000 à 300 000 hectares.

Des problèmes de conjoncture économique, associés à l’épuisement des disponibilités céréalières intérieures limitent gravement la capacité du pays de nourrir sa population. Les chômeurs, les personnes âgées, les ménages dont le chef de famille est une femme, les enfants, les retraités et les petits éleveurs sont considérés comme les catégories les plus vulnérables. Ces segments de population disposent de ressources financières limitées pour acheter de la nourriture sur un marché en pleine libéralisation. Même ceux qui travaillent ont beaucoup de mal à satisfaire les besoins alimentaires de leur ménage car l’inflation demeure ilevée et les hausses de prix des denrées alimentaires ont jusqu’à présent largement dépassé les salaires dans le secteur public. Cette année, des rapports des ONG et des organismes internationaux opérant dans le pays indiquent que la situation nutritionnelle dans certaines zones s’est fortement détériorée et nombreuses sont les personnes qui ont un apport alimentaire dangereusement réduit.

Pour les groupes les plus vulnérables, c’est-à-dire les personnes complètement démunies, une mission FAO a recommandé l’envoi l’an dernier de quelque 22 000 tonnes d’aide alimentaire d’urgence. On estime qu’à ce jour, quelque 5 000 tonnes ont été livrées par la filière bilatérale, tandis qu’on est en train d’organiser la livraison de quelque 8 000 tonnes de farine de blé supplémentaire.