TURKMENISTAN (11 juin)

On prévoit à nouveau une mauvaise récolte céréalière en 1997. L'abaissement de l'objectif fixé pour la superficie sous céréales, de 600 000 à 400 000 hectares, devrait se traduire par une augmentation des rendements moyens, avec la concentration des maigres ressources disponibles sur des surfaces moins étendues et l'allègement de la pression sur les zones peu irriguées. Toutefois, même en 1996, la superficie ensemencée a été inférieure à 500 000 hectares. En outre, les disponibilités d'intrants, en particulier d'engrais et de pesticides, ne se sont guère améliorées. De surcroît, les réformes récemment introduites dans le secteur agricole et le relèvement des prix d'achat du blé n'ont été annoncés qu'en décembre 1996, trop tard pour avoir une influence réelle sur les semis de blé d'hiver. Compte tenu des graves difficultés financières auxquelles se heurtent les paysans, il sera crucial pour stimuler la production agricole privée, de mettre à leur disposition des fonds ou des intrants supplémentaires.

La consommation humaine directe devrait diminuer après que le prix du pain ait doublé en décembre 1996, puis à nouveau en mai 1997. Pour 1996/97, les besoins intérieurs en céréales sont estimés à 1,0 million de tonnes, dont 600 000 tonnes pour la consommation humaine et 400 000 tonnes pour l'alimentation animale et autres usages. L'utilisation des céréales à des fins fourragères a fortement baissé et, selon les indications, les effectifs d'animaux seraient en chute libre. Les besoins d'importations de céréales sont maintenant estimés à 515 000 tonnes, dont 500 000 tonnes de blé.