REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO* (18 juin)

Les précipitations ont été abondantes sur l’ensemble du pays depuis le début de l’année. Les pluies se sont déplacées vers le nord en mai, ont diminué et cessé dans le sud et dans le centre. Dans le nord et dans le sud, on récolte le maïs de la campagne secondaire, tandis que la préparation du sol est en cours pour le semis du maïs de la campagne principale dans le centre. Les semis du mil et du sorgho s’achèvent dans l’est.

Des troubles intérieurs ont éclaté à Kinshasa entre le nouveau gouvernement et l’opposition. La situation des approvisionnements alimentaires est encore critique dans l’est où on signale que les réfugiés qui restent souffrent de malnutrition avancée et que la situation est très tendue. Au 18 juin, plus de 50 000 réfugiés rwandais ont été rapatriés par voie aérienne depuis la ville de Kisangani située dans l’est vers le Rwanda. Environ 2 000 réfugiés se trouvent encore à Kisangani, tandis qu’il n’y en a plus à Ubundu. On signalait également la présence de 12 000 réfugiés rwandais autour de Mbandaka, 600 km à l’ouest de Kinsangani, dont un nombre non spécifié se trouvait dans les forêts. Au 18 juin, environ 7 500 réfugiés avaient été rapatriés par voie aérienne au Rwanda. Un petit projet “vivres-contre travail” est en cours pour la reconstruction de la voie ferrée entre Kinsangani et Ubundu. Plus de 30 000 réfugiés rwandais se sont dispersés dans l’ouest, près du Congo. Environ 15 000 ont rejoint par bateau le Congo voisin. Selon les estimations, 50 000 réfugiés angolais assistés et 119 000 non assistés se trouvent également dans le sud du pays. La plupart de ces populations non assistées devraient rentrer spontanément en Angola, suite à l’amélioration de la situation, tandis que le retour des réfugiés assistés devrait commencer à partir de la mi-1997. Il reste également dans le pays environ 92 000 réfugiés soudanais et 18 500 réfugiés ougandais. Dans la région du Kasaï, on dénombre environ 600 000 personnes déplacées, qui sont arrivées en 1992, fuyant la violence ethnique dans la région du Shaba. Bon nombre de ces personnes sont autonomes sur le plan alimentaire, sauf à Mwene-Ditu, où leur état nutritionnel serait critique.