AFRIQUE DE L’EST

BURUNDI* (1er août)

Une récente mission FAO/PAM a constaté que les cultures de la deuxième campagne, qui en 1996 représentaient 36 pour cent de la production vivrière totale, avaient bénéficié de l’amélioration des conditions de sécurité, de l’augmentation des disponibilités d’engrais et de meilleures conditions météorologiques par rapport à l’an dernier. Toutefois, les quantités de semences de qualité distribuées étaient insuffisantes et aucun pesticide n’était disponible. La mission estime la production vivrière de la seconde campagne 1997 B à environ 1,7 million de tonnes, soit 4 pour cent de plus que l’an dernier. La production céréalière est évaluée à 138 000 tonnes, celles de légumineuses à 185 854 tonnes, de racines et tubercules à 714 039 tonnes et de bananes à 662 512 tonnes. La production vivrière totale en 1997, y compris les récoltes de la campagne A rentrées en février, est estimée à 3,5 millions de tonnes. La hausse de la production de céréales est estimée à 10 pour cent, tandis que celle des racines et des tubercules est seulement marginale. En revanche, la production de légumineuses est tombée de 4 pour cent tandis que celle de bananes et plantains a reculé légèrement. De ce fait, la production totale est à peu près équivalente à celle de l’an dernier, et les besoins d’importations sont donc en hausse.

Les besoins d’importations alimentaires en 1997 sont estimés à 20 000 tonnes de céréales et 56 000 tonnes de légumineuses. Les importations commerciales de céréales et de légumineuses sont actuellement évaluées à 3 000 tonnes et à 12 000 tonnes respectivement. Les besoin d’aide alimentaire sont estimés à 17 000 tonnes de céréales et à 44 000 tonnes de légumineuses. Selon les informations disponibles, la population du pays est de 5 980 000 habitants, dont on estime qu’environ 11 pour cent sont des personnes déplacées, vivant hors de chez elles, principalement dans des camps. Un grand nombre d’entre elles ont un accès limité à la terre pour exercer des activités de production agricole. Compte tenu de cette situation, il faut continuer à apporter une aide alimentaire aux personnes affectées jusqu’à ce qu’elles deviennent autosuffisantes.

ERYTHREE* (22 août)

Les perspectives concernant les céréales de la campagne principale qui doivent être récoltées à partir de novembre sont favorables, le cumul des pluies tombées depuis juin étant élevé. Les prix des céréales, qui sont restés stables ces derniers mois, ont commencé à augmenter en juin. Une mission FAO, qui s’est rendue dans le pays en décembre dernier, a estimé que la production céréalière se situait 30 pour cent en dessous de la moyenne et que les besoins d’aide alimentaire en 1997 étaient de 289 000 tonnes de céréales. Toutefois, à fin juin les contributions annoncées s’élevaient à 29 000 tonnes seulement. La sécurité alimentaire reste très précaire dans le pays.

ETHIOPIE* (4 août)

La campagne “belg” de cette année (février-mai) a commencé plus tard que la normale et, de ce fait, les surperficies ensemencées ont considérablement diminué. Selon des sources officielles, les semis réellement effectués n’atteignent probablement pas le tiers des objectifs prévus dans les zones productrices de cultures belg du nord Shewa, du Tigré méridional, du nord et sud Wollo. En avril, les pluies ont été irrégulières et inférieures à la normale, tant par la quantité que par la répartition. Les conditions météorologiques ont été également mauvaises pendant la première semaine de mai et les cultures ont beaucoup souffert, d’où une chute importante de la production après les niveaux records de l’an dernier. Les cultures les plus touchées sont le sorgho dans l’est Shewa et le Tigré, le blé et l’orge dans le sud Wollo, le nord Shewa et certaines régions de l’Arsi.

Les semis des cultures de la campagne principale “meher” sont terminés et la récolte pourrait être bonne si les conditions météorologiques se relèvent favorables dans les mois à venir. On signale que la disponibilité des intrants agricoles est satisfaisante mais qu’une baisse des superficies ensemencées n’est pas à exclure, les agriculteurs étant peu encouragés par les prix des céréales qui étaient, au moment des semis, en dessous des niveaux de l’an dernier. Il est trop tôt pour avoir une indication sur la production de cette année, mais il est peu probable qu’elle atteigne les niveaux records de l’an dernier. La situation alimentaire au niveau national reste généralement satisfaisante, compte tenu principalement de la récolte céréalière record de l’an dernier. Les prix à la consommation sont dans l’ensemble stables, mais la situation alimentaire est difficle dans plusieurs régions, notamment dans les zones d’élevage dans l’est et le sud du pays. Dans le nord de la région d’Amhara, on signale que 1,4 million de personnes ont besoin d’aide alimentaire. Le gouvernement estime aujourd’hui à 3,4 millions le nombre total de personnes ayant besoin d’aide alimentaire. Cette estimation dépasse considérablement le chiffre de 1,9 million annoncé précédemment et traduit principalement la prise en compte des populations victimes de la sécheresse dans les zones pastorales de la région Somalie, de Bale et Borena dans la région d’Oromyia, et de certaines parties de la région du sud.

KENYA (1er août)

Le maïs de la campagne des longues pluies, qui arrive à maturité en ce moment, a bénéficié de pluies supérieures à la normale de fin mars et avril. Celles-ci ont en partie compensé les incidences négatives sur les rendements qu’a pu avoir le retard des semis dû au début tardif de la saison. La sécheresse est de nouveau apparue en mai, et a compromis les perspectives de rendement excepté dans certaines zones près du Lac Victoria qui ont reçu des pluies abondantes fin juin. Si l’on s’attend à une récolte de maïs moyenne, la production de blé devrait être en hausse, les superficies ensemencées étant supérieures à la moyenne et les conditions météorologiques satisfaisantes. La production céréalière totale, y compris les récoltes de la campagne des petites pluies déjà rentrées, surtout des céréales secondaires, pourrait dépasser les niveaux de l’an dernier, mais restera bien en dessous du record de 1994. Les semis de haricot et de pomme de terre sont en baisse. Dans l’ensemble, la situation des approvisionnements alimentaires reste précaire, ce que traduit la hausse des prix alimentaires. Le PAM et certaines ONG poursuivent les distributions d’aide alimentaire dans les zones d’élevage et d’agriculture marginale affectées par des années de sécheresse successives, ce qui a permis de détendre un peu la situation alimentaire.

OUGANDA (1er août)

La récolte de la seconde campagne est en cours, et la production devrait être inférieure à celle de l'année précédente. A l'exception de quelques secteurs, les conditions de croissance ont généralement été très défavorables et les semis ont été affectés par l'insécurité dans la partie nord. Etant donné la médiocrité de la récolte de la première campagne, due à des pluies irrégulières dans certaines zones, et à la sécheresse et/ou à des inondations dans d'autres, la production céréalière totale est estimée à 1,643 million de tonnes. Les pluies sont tombées tardivement dans les secteurs de l'est, du sud et de l'ouest. On prévoit également une baisse de la production de légumineuses et de bananes plantains. Seule la production de racines alimentaires devrait connaître une légère augmentation, mais la contamination massive par le virus de la mosaïque du manioc pose un sérieux problème.

Les prix intérieurs ont baissé au cours des dernières semaines en dépit de la baisse prévue de la production. Cependant, il est peu probable que cette baisse soit de longue durée, car il est possible que les prix ne réagissent que temporairement à l'arrivée sur le marché de la récolte de la seconde campagne actuellement engrangée, ou d'autres approvisionnements en provenance du Kenya. La baisse du prix des haricots est particulièrement sensible : ils sont actuellement proposés à environ 700 Sh. le kilo contre 1 300 Sh. au mois de mars. Cependant, la situation d'ensemble des approvisionnements alimentaires demeurera difficile, car l'augmentation attendue de la production alimentaire ne sera pas suffisante pour répondre aux besoins dans certaines zones. On estime que 612 000 personnes qui ont souffert de la sécheresse ou des inondations subiront des pénuries alimentaires, car il est peu probable qu'elles puissent récolter des quantités suffisantes de nourriture au cours de la seconde campagne de l'année. De plus, la situation demeure sérieuse pour quelque 150 000 personnes déplacées dans plusieurs secteurs du nord en raison des conflits internes.

RWANDA* (1er août)

Les cultures vivrières de la seconde campagne de 1997 sont généralement en bonne condition et prêtes à être récoltées. Les pluies ont dans l’ensemble été adéquates pendant la période de végétation, et les superficies ensemencées sont en hausse par rapport à l’an dernier, en raison principalement du retour massif des réfugiés. Toutefois, des pluies diluviennes ont endommagé les cultures dans certaines régions, notamment dans la préfecture de Butare où des pertes considérables de récolte sont certaines. La mission FAO/PAM d’évaluation des récoltes et des disponibilités alimentaires, qui s’est rendue au Rwanda en juin, a constaté une augmentation des superficies consacrées aux cultures de la campagne B de 1997 par rapport à la même période l’an dernier. Néanmoins, l’évaluation révèle aussi que les semis n’ont pas encore retrouvé les niveaux d’avant la crise du fait d’un certain nombre de facteurs limitants, parmi lesquels le retour et l’installation tardifs d’un grand nombre de réfugiés dans leurs communes, les litiges concernant la terre entre les réfugiés et les occupants actuels des exploitations, ainsi que les pénuries d’intrants. Selon les estimations de la mission, la production vivrière totale de la campagne B de 1997 est de 1,941 million de tonnes, pour l’essentiel des bananes, des racines et des tubercules, ce qui représente une hausse de quelque 6 pour cent par rapport à l’année précédente. La récolte céréalière, estimée à environ 128 000 tonnes, dépasse de 17 pour cent la production de la campagne précédente, mais reste très en dessous du niveau d’avant la crise de 1990. En revanche, la production de racines et de tubercules a fléchi légèrement tandis que celle de légumineuses a fortement chuté à cause des pluies diluviennes. Les légumineuses constituant la principale source de protéines du régime alimentaire de la population, et les récoltes de la campagne A ayant été également mauvaises, le situation pourrait devenir alarmante.

Dans l’ensemble, on peut considérer que la situation alimentaire s’est améliorée par rapport à l’an dernier, les récoltes des campagnes A et B étant plus abondantes qu’en 1996. La production vivrière totale de 1997 est estimée à 3,8 millions de tonnes, environ 7 pour cent de plus que l’an dernier, mais en dessous du niveau moyen d’avant la crise. La production vivrière étant inférieure à la moyenne, la situation des approvisionnements alimentaires reste précaire dans plusieurs régions. L’accès aux denrées alimentaires est devenu extrêment difficile pour ceux qui achètent tout ou partie de leurs besoins de consommation. En conséquence, le besoin d’aide alimentaire reste très important. La mission a estimé les besoins d’aide alimentaire en ce qui concerne les céréales et les légumineuses à 31 000 tonnes et à 103 000 tonnes respectivement. La mission a également recommandé que les donateurs apportent une aide supplémentaire sous forme de semences, d’outils agricoles et d’autres intrants pour éviter que les semis de l’an prochain soient compromis.

SOMALIE* (18 août)

La mission FAO/PAM qui s’est rendue récemment en Somalie, a constaté que la campagne “Gu” de 1997 avait démarré tôt dans la plupart des régions, ce qui favorise l’implantation des cultures pluviales. Dans les principales régions productrices de sorgho et de maïs, situées dans le sud, les pluies ont été supérieures à la moyenne au début de la campagne (fin mars-avril), mais se sont raréfiées en mai avec des niveaux inférieurs à la moyenne, et ont à nouveau augmenté en juin et début juillet. Les superficies cultivées, avec 423 000 hectares, sont en hausse de 6 pour cent par rapport à la campagne “Gu” de l’an dernier; mais elles sont toujours 17 pour cent en dessous de la moyenne d’avant les troubles (1982-88) qui était de 512 000 hectares. Les rendements sont restés faibles du fait du stress hydrique qui est intervenu au point critique des besoins en humidité, des ravageurs et des maladies qui n’ont pas été traités, comme de la pénurie d’intrants, notamment d’engrais et de semences de variétés à haut rendement.

La production totale de sorgho et de maïs de la campagne “Gu” de 1997 est estimée à 241 000 tonnes (équivalente aux 242 000 tonnes de l’an dernier), dont 123 000 tonnes de sorgho et 118 000 tonnes de maïs. La campagne “Gu” de cette année présente des variations considérables sur le plan de la production régionale par rapport à celle de 1996. Des améliorations considérables ont été réalisées, en général à la fois pour le sorgho et pour le maïs, dans les régions du bas et moyen Shabelle, du bas et moyen Juba, de Gedo et d’Hiran, bien que, dans certains cas, on ait enregistré de grandes différences d’un district à l’autre. On prévoit des baisses importantes de la production dans les régions de Bay et de Bakool; celle-ci devrait également fléchir dans la région du nord-ouest, où les récoltes auront lieu en octobre. Les risques de pénuries alimentaires sont particulièrement graves dans cinq districts qui auront besoin d’une aide spéciale: deux se trouvent dans la région de Bay (Baidoa et Bur Hakaba), deux dans la région de Bakool (Xuddur et Tieglow) et un dans l’Hiran (Bulo Burti). L’évaluation du nombre des personnes les plus touchées par la pénurie alimentaire et disposant de peu d’autres moyens pour faire face à cette situation dans ces districts n’était pas encore achevée au moment de la mission.

Dans l’ensemble du pays, l’accès aux denrées alimentaires, compte tenu des prix du marché, varie considérablement selon le produit et selon la région. Les prix de détail du sorgho et du maïs, qui ont fortement augmenté cette dernière année, ont baissé avec la moisson, mais ont recommencé à monter dans la première semaine d’août. Les prix de la chèvre et du bétail de qualité locale ont, en général, sensiblement diminué.

En supposant que la production de sorgho et de maïs (dont la récolte doit avoir lieu en janvier-février 1998) de la campagne “Der” 1997/98 se situe à un niveau normal de 95 000 tonnes, le déficit céréalier total de la campagne de commercialisation août 1997/juillet 1998 est estimé à 247 000 tonnes, dont 215 000 tonnes d’importations commerciales. Le besoin d’aide alimentaire s’élèverait dans ce cas à 32 000 tonnes. Les projets actuels d’aide alimentaire du PAM concernant la Somalie pour les prochains 12 mois, prévoient la fourniture de 14 000 tonnes de céréales. L’intention de l’Union européenne de monétiser 9 000 tonnes de céréales par l’intermédiaire de commerçants locaux dans la région 5 de l’Ethiopie, voisine des zones très déficitaires de la Somalie, devrait avoir un effet d’entraînement dans ce dernier pays. Les perspectives d’aide alimentaire en provenance d’autres sources étant très faibles, le déficit d’aide alimentaire restera considérable et les conséquences de la détérioration des approvisionnements alimentaires se feront sentir plus avant dans l’année commerciale, à moins que les mesures qui s’imposent ne soient prises immédiatement. La distribution d’aide alimentaire continue d’être entravée par des problèmes de sécurité.

SOUDAN* (4 août)

Compte tenu des conclusions de la mission FAO d’évaluation des récoltes d’avril 1997, la FAO a maintenu ses estimations concernant la récolte de blé qui vient d’être rentrée à 650 000 tonnes, soit une récolte supérieure à la moyenne, qui se situe juste derrière la production record de 1991/92 et 23 pour cent au-dessus de l’an dernier. Les conditions de végétation ont été généralement favorables et les superficies ensemencées ont augmenté, les agriculteurs ayant répondu positivement aux mesures de soutien du gouvernement et aux perspectives de prix plus élevés. Les superficies consacrées au blé ont augmenté de 7 pour cent avec 334 000 hectares. La production de sorgho de 1996 est maintenant estimée à 4,2 millions de tonnes, soit un peu plus que prévu précédemment.

La situation alimentaire générale a été satisfaisante jusqu’ici, mais la situation des approvisionnements alimentaires reste extrêmement précaire dans certaines provinces. On estime à environ 600 000 tonnes de céréales le déficit total de six Etats comprenant le Darfour et le Kordofan, l’Etat de la Mer Rouge et le Sud. Si certains de ces déficits pourront être comblés par des échanges commerciaux normaux à l’intérieur du pays, il est peu probable que la circulation des approvisionnements sera aisée, notamment dans le nord Kordofan et dans le nord Darfour. Dans certaines zones d’accès particulièrement difficile, la situation va devenir très précaire pour un grand nombre de personnes. La situation est encore plus grave dans les Etats du sud où les activités économiques ont subi les effets négatifs de nombreuses années de guerre civile. L’aide alimentaire d’urgence, nécessaire pour les quelque 2,6 millions de personnes déplacées et affectées par la guerre dans ces régions, est estimée à 52 176 tonnes, dont 39 000 tonnes de céréales. En mai, la FAO et le PAM ont conjointement approuvé une opération d’urgence destinée à apporter une aide alimentaire d’urgence à 2,3 millions de personnes déplacées et affectées par la guerre et la sécheresse.

TANZANIE (14 août)

La récolte de la campagne principale de 1997 dans les régions du sud et du centre à régime pluvial unimodal est pratiquement achevée, cependant que les récoltes "Masika" dans les régions du nord à régime bimodal sont bien avancées. Le rendement de la récolte de la grande saison des pluies, au cours de laquelle est rentrée la majeure partie de la production de maïs, serait, selon les estimations, inférieur à la normale du fait de l'arrivée tardive de la saison des pluies, ainsi que de précipitations irrégulières et insuffisantes, notamment dans certaines zones du centre. Les variétés à court terme ressemées à grande échelle dans ces zones n'ont pas pu compenser les effets négatifs de la sécheresse. Par contre, les perspectives des récoltes "Masika" sont généralement bonnes, ce qui reflète les conditions climatiques favorables dont elles ont bénéficié au cours de la saison, à l'exception du bassin du lac Victoria, où l'on prévoit une récolte médiocre. Les récoltes "Vuli", moissonnées jusqu'en février dans les zones bénéficiant d'un régime bimodal, ont été fortement réduites par une sécheresse prolongée.

Selon les dernières estimations officielles, la production céréalière totale de 1997 serait de quelque 3 millions de tonnes, soit une baisse sensible par rapport à l'année précédente. Etant donné cette réduction de la production, il y aura un déficit substantiel, actuellement évalué à 850 000 tonnes. Outre le remplacement par des cultures vivrières non céréalières, il faudra miser sur les importations commerciales pour couvrir une grande partie de ce déficit. Cependant, quelque 3,6 millions de personnes auront besoin d'une aide alimentaire, notamment dans les régions de Mara, Shinyanga, Arusha, Dodoma et Tabora, où les récoltes ont été réduites et où apparaissent de graves pénuries. Les prix du maïs, du riz, du sorgho et du manioc sont actuellement deux fois plus élevés qu'il y a un an. La situation de quelque 400 000 réfugiés du Burundi et de la République démocratique du Congo demeure très préoccupante.