ANGOLA* (1er août)

La récolte céréalière de 1997 est estimée à 431 000 tonnes, soit 15 pour cent de moins que le bon résultat de la campagne précédente, du fait des précipitations inférieures à la normale. Les pluies ont été caractérisées par un démarrage tardif, une période étendue de sécheresse au milieu de la campagne et une fin de campagne inégale, ce qui a eu pour résultats l'annulation ou le retard des semis, ainsi qu'une baisse des rendements dans plusieurs régions, notamment dans les zones côtières de l'ouest. Les superficies cultivées ont augmenté grâce aux ONG et aux organismes des Nations Unies, qui ont fourni des semences et des outils aux personnes déplacées et aux réfugiés. Cependant, dans les principales régions productrices, la production céréalière continue d'être limitée par la pénurie d'engrais, de matériel de protection phytosanitaire et de produits chimiques, d'outils manuels et d'équipement de traction animale.

La situation des approvisionnements alimentaires dans le pays demeure tendue. Avec une consommation céréalière intérieure estimée à 972 000 tonnes, il sera nécessaire d'importer quelque 531 000 tonnes de céréales durant la campagne de commercialisation 1997/1998. On estime que 279 000 tonnes pourront être importées par les circuits commerciaux, ce qui laissera subsister un déficit de 252 000 tonnes, qui devra être couvert par l'aide alimentaire, dont 128 000 tonnes d'aide alimentaire d'urgence pour les groupes vulnérables. En outre, une aide alimentaire sera nécessaire pour contribuer au processus de relèvement. De plus, les hostilités qui ont éclaté récemment dans le nord-est du pays ont aggravé une situation déjà précaire sur le plan de la sécurité, ce qui veut dire qu'une aide alimentaire plus importante sera nécessaire dans les mois à venir. Jusqu'ici, les annonces de contributions d'aide alimentaire pour la campagne de commercialisation en cours se chiffrent à 183 000 tonnes, dont 129 000 ont déjà été livrées.