BURKINA FASO (8 août)

Les précipitations, généralement convenables à la fin mai et en juin, ont été inférieures à la normale et mal distribuées pendant les deux premières décades de juillet excepté dans le nord. Les pluies se sont nettement renforcées pendant la dernière décade sur l’ensemble du pays. Compte tenu des faibles quantités tombées en juillet, les précipitations cumulées, qui étaient supérieures à la moyenne en mai et juin grâce à un début précoce de la saison pluvieuse, sont retombées à un niveau moyen ou légèrement inférieur à la fin juillet. Avec le retour des pluies fin juillet, le mil et le sorgho se sont repris et se développent de façon satisfaisante. Les précipitations sont restées généralisées début août. Dans la moitié sud du pays, les récoltes sont généralement au stade végétatif. L’ensemencement et le réensemencement sont achevés dans l’ensemble du pays. Les pâturages se régénèrent rapidement dans le nord. Les réserves d’eau sont bien remplies.

On signale des infestations de sauteriaux sur 1 500 hectares, dont 1 320 hectares sont cultivés. Des traitements sont en cours. Des attaques de chenille sont également signalées sur 4 350 hectares.

Après une récolte supérieure à la moyenne en 1996, la situation générale des approvisionnements est satisfaisante et les marchés sont en général bien achalandés. Avec l’arrivée du maïs nouveau et du premier mil, les prix des céréales diminuent dans la plupart des provinces, excepté dans le nord où ils augmentent et où certaines populations risquent d’être confrontées à des difficultés d’approvisionnement. Le gouvernement a fourni des céréales aux “banques de céréales” dans les zones à risque. Dans les provinces du nord, les déficits peuvent être couverts par des transferts de céréales du sud, opération qui nécessitera peut-être une aide extérieure. Les besoins en céréales correspondant aux programmes d’aide alimentaire en cours peuvent également être couverts par des achats locaux. Environ 24 000 réfugiés touaregs en provenance du Mali reçoivent actuellement une aide alimentaire. Leur état nutritionnel est considéré comme stable.