Les semis de céréales de la campagne principale 1997/98 sont achevés. Les conditions de croissance sont bonnes, mais la production dépendra dans une large mesure des effets d'"El Niño", dont l'impact devrait surtout se faire sentir vers la fin de l'année. La production de maïs (maïs blanc pour l'essentiel) se situerait, selon des prévisions provisoires, dans la moyenne, autour de 30 000 tonnes. La production de riz, qui devrait être d'environ 195 000 tonnes, serait proche de celle de l'an dernier, qui était légèrement supérieure à la moyenne, mais encore loin de satisfaire les besoins intérieurs.
Les importations de blé pour la campagne de commercialisation 1997/98 devraient être d'environ 175 000 tonnes, contre 165 000 tonnes pour l'année précédente. Les importations de maïs (maïs jaune pour l'essentiel) devraient, selon les prévisions, être proches des 280 000 tonnes de l'an dernier, volume relativement élevé, pour répondre à une demande constante de l'industrie de l'alimentation animale. Les importations de riz en 1997 (janvier/décembre) devraient atteindre environ 50 000 tonnes, comme en 1996. Les importations de haricots, un des aliments de base de la population, devraient s'élever à quelque 20 000 tonnes pour aider à couvrir les pertes de production importantes provoquées par les conditions météorologiques défavorables et à contenir les prix à la consommation, dont la hausse a été provoquée par la pénurie.
La moisson du maïs de la première campagne de 1997 est sur le point de commencer, les semis ayant été interrompus par des pluies torrentielles. Les premières prévisions indiquent que la production devrait être d'environ 90 000 tonnes, contre 85 000 tonnes de l'an dernier, qui était légèrement supérieure à la moyenne. Par contre, la production de riz devrait à nouveau s'établir à 100 000 tonnes, niveau relativement faible qui traduit les difficultés constantes qu'éprouve le gouvernement à financer l'importation d'intrants agricoles. Jusqu'ici, la production de légumes et de racines alimentaires a été satisfaisante.
La production de canne à sucre, qui est une source majeure de devises étrangères, devrait diminuer par rapport aux 4,45 millions de tonnes de l'an dernier pour s'établir à 4,2 millions de tonnes, ce qui résulterait, pour l'essentiel, d'une pénurie durable d'intrants agricoles.
Les importations de blé pour la campagne de commercialisation 1997/98 (juillet/juin) devraient, selon les prévisions, être comparables à celles de l'an dernier, avec un volume de 650 000 tonnes. Les importations de maïs devraient augmenter légèrement à 255 000 tonnes. Les importations de riz s'établiraient en 1997, selon les prévisions, entre 375 000 et 400 000 tonnes pour couvrir une demande intérieure constante.
Depuis la fin du mois de juin, une sécheresse inhabituelle pour la saison a eu un effet négatif sur le développement des cultures de la campagne principale, notamment dans l'extrême sud-est du pays, où se trouvent les provinces de Morazán, San Miguel, Usultán et La Uniòn. En prévision de l'incidence d'"El Niño" au cours des prochains mois, le gouvernement envisage une série de mesures destinées à en atténuer les effets possibles. Des problèmes de sécheresse risquent de se poser, si bien que le renforcement des réserves actuelles de maïs, de haricots et de riz est projeté, ainsi que d'autres stratégies d'urgence, dans les provinces qui risquent le plus d'être touchées. Du fait des dégâts infligés à la récolte de maïs de la campagne principale, on prévoit actuellement une production de maïs d'environ 540 000 tonnes, contre 630 000 tonnes l'an dernier et une moyenne sur cinq ans de 619 000 tonnes. Les perspectives sont incertaines en ce qui concerne les récoltes de sorgho et de riz, ainsi que la récolte de haricots.
Les importations de blé pour la campagne de commercialisation 1997/98 (août/juillet) devraient augmenter pour atteindre 205 000 tonnes, contre 195 000 tonnes l'année précédente. Les importations de maïs devraient également augmenter pour couvrir le déficit de production, atteignant 300 000 tonnes contre 185 000 tonnes l'an dernier. Les importations de riz pour la campagne de commercialisation de 1997 (janvier/décembre) devraient avoisiner les 205 000 tonnes, niveau proche de celui de 1996.
L'insuffisance des précipitations dans le sud-ouest, le sud- est et le centre du pays depuis la fin du mois de juin, que l'on attribue aux premiers effets d'"El Niño", a affecté de manière négative les cultures de la campagne principale, qui sont actuellement en place. Une évaluation détaillée des dégâts n'a pas encore été effectuée. La production de maïs, qui est la céréale de base, devrait diminuer par rapport au 1,1 million de tonnes de l'année dernière pour s'établir, du fait des dégâts subis, à un million de tonnes, en-dessous de la moyenne. La production de sorgho devrait rester proche de 47 000 tonnes, résultat inférieur à la moyenne. La récolte de riz devrait, selon les prévisions, se situer légèrement en-dessous de la moyenne.
Les importations de blé pour la campagne de commercialisation 1997/98 (juillet/juin) devraient diminuer légèrement par rapport à leur volume de l'année précédente, soit 280 000 tonnes. Les importations de maïs devraient passer de 290 000 à 380 000 tonnes, compte tenu de la croissance de la demande intérieure et de la nécessité de couvrir les pertes de production. Les importations de riz de 1997 (janvier/décembre) devraient rester proches de celles de 1996, qui s'élevaient à 35 000 tonnes.
La récolte des cultures de céréales secondaires, de riz et de haricots de la campagne principale est encore en cours dans certaines régions du pays. Les semis ont connu des retards importants à cause de la sécheresse prolongée qui a affecté le pays, notamment dans le nord-ouest, ainsi que dans le Plateau central, dans certaines zones du nord-est et de la Grand'Anse dans le sud-ouest, pendant la majeure partie du premier semestre. Les perspectives sont médiocres et les premières prévisions indiquent que la production de maïs devrait diminuer par rapport à la production moyenne de 210 000 tonnes de l'an dernier pour s'établir à quelque 130 000 tonnes. La production de riz devrait diminuer de 55 000 à 60 000 tonnes, contre 80 000 tonnes en 1996. La récolte de haricots devrait atteindre quelque 45 000 tonnes.
La récolte des cultures de maïs et de haricots de la campagne principale 1997/98 est sur le point de commencer. L'arrivée précoce de la période de temps chaud et sec appelée "la canicula", attribuée à "El Niño", a eu quelques incidences négatives sur le développement des cultures céréalières et sur les pâturages dans certaines zones du sud. On signale d'importantes pertes de récoltes localisées dans les régions défavorisées de Choluteca et Valle, ainsi que dans les zones situées autour de Francisco-Morazán, El Paraíso et La Paz. Une évaluation détaillée des pertes subies n'a pas encore été effectuée. Le gouvernement a pris une série de mesures destinées à faire face aux incidences du phénomène, dont des initiatives coordonnées avec l'industrie privée pour la construction de puits et de réservoirs. La production de maïs, qui est la céréale de base, devrait jusqu'ici rester proche de celle de l'an dernier, dont le niveau était faible.
Les importations de blé pour la campagne de commercialisation 1997/98 (juillet/juin) devraient augmenter par rapport à l'année précédente, passant de 175 000 à 195 000 tonnes, ce qui résulte pour une large part de la croissance démographique. Les importations de maïs devraient également augmenter et passer du niveau relativement élevé de 145 000 tonnes à 175 000 tonnes, compte tenu de la demande intérieure constante et de la nécessité de couvrir les pertes de production. Les importations de riz en 1997 (janvier/décembre) devraient se situer autour de 46 000 tonnes, contre 32 000 tonnes en 1996, ce qui peut être attribué en partie au fait que l'on préfère de plus en plus le riz de qualité supérieure.
Les conditions météorologiques continuent de favoriser les semis et le développement des cultures de maïs de 1997 dans les principales régions agricoles du plateau du sud et de la ceinture orientale, tandis que l'on signale des précipitations inférieures à la normale dans la ceinture occidentale. Les perspectives d'ensemble sont bonnes et l'on s'attend à ce que 8,1 millions d'hectares de maïs soient ensemencés, ce qui constitue presque un record, en réponse aux prévisions de forte expansion de la demande intérieure, engendrée dans une large mesure par l'amélioration générale de la situation économique du pays. Les premières prévisions indiquent la possibilité d'une récolte record en cas de persistance d'un temps normal. Des augmentations sensibles de la production sont attendues dans certains Etats, comme celui de Sinaloa, qui devrait produire plus de 2 millions de tonnes de maïs. Les semis du sorgho de printemps/été 1997 ont commencé. Par contre, les superficies ensemencées devraient diminuer par rapport au record de l'année dernière et passer de 1,6 à 1,4 million d'hectares, principalement en raison du manque d'attrait des prix à la production, qui est dû à la forte concurrence imposée par l'importation. Les importations de sorgho devraient rester proches du niveau de la campagne précédente et avoisiner les 2 millions de tonnes.
La brève période de sécheresse estivale appelée "la canicula" a commencé de manière quelque peu prématurée, ce qui eu une incidence négative sur les récents semis de céréales et de haricots de la première campagne 1997/98. Ce phénomène est attribué à "El Niño". Une évaluation détaillée des dégâts n'a pas encore été effectuée, mais la production de maïs devrait diminuer par rapport aux 330 000 tonnes de l'an dernier, résultat supérieur à la moyenne, pour s'établir entre 280 000 et 300 000 tonnes. Les perspectives sont incertaines pour la récolte de sorgho, et la production de riz devrait être inférieure à la moyenne.
Les importations de blé pour la campagne de commercialisation 1997/98 (juillet/juin) devraient augmenter par rapport à l'année précédente, passant de 110 000 à 120 000 tonnes. Les importations de maïs devraient augmenter de 25 000 à quelque 90 000 tonnes, ce qui traduit une demande intérieure soutenue et la nécessité de couvrir les pertes de production. Les importations de riz de 1997 (janvier/décembre) devraient rester comparables à celles de 1996, qui s'élevaient à 41 000 tonnes, et cela malgré l'existence d'importants stocks de report.
REPUBLIQUE DOMINICAINE (20 août)
Les conditions de croissance se sont dégradées pour les cultures pluviales du riz et du sorgho de la première campagne 1997, ainsi que pour les cultures secondaires de riz et autres cultures vivrières irriguées, à la suite des précipitations insuffisantes de juillet. Dans plusieurs zones, le travail dans les champs a cessé et une spéculation sur les prix de certains produits alimentaires de base a été observée. La moisson est sur le point de commencer et la production de céréales secondaires devrait diminuer par rapport à l'an dernier, tout en restant supérieure à la moyenne. La récolte principale des cultures irriguées de riz est achevée et une estimation provisoire établit la production entre 540 000 et 560 000 tonnes pour les deux récoltes.
Les importations de blé pour la campagne de commercialisation 1997 (janvier/décembre) devraient s'élever à environ 265 000 tonnes, soit un volume légèrement supérieur à celui de l'année précédente. Les importations de maïs devraient, selon les prévisions, passer de 675 000 à environ 690 000 tonnes, compte tenu de l'augmentation de la demande dans le secteur avicole, qui avait subi une période de contrainte limitée. Les importations de riz devraient s'établir au niveau relativement élevé de 40 000 tonnes, en dépit d'une production record. Cela est dû, pour l'essentiel, à la décision du gouvernement de faire face à l'éventualité de l'accumulation de stocks alimentaires et d'une spéculation sur les prix, semblables à celles que l'on a connue pendant la période de sécheresse du premier semestre de l'année.