Les semis du blé de 1997 sont retardés à cause des conditions d’humidité insuffisante dans certaines zones des grands états producteurs de Cordoba et du sud et du centre de Santa Fe, mais surtout des précipitations excessives dues à l’effet de l’hiver humide d’”El Niño”, dans la principale province productrice de Buenos Aires. Les deux provinces de Cordoba et Santa Fe représentent environ 20 pour cent des superficies totales emblavées. Début août, quelque 83 pour cent des intentions de semis avaient été bien réalisées contre 93 pour cent l’an dernier à la même époque. Les dernières prévisions officielles indiquent une dimininution probable des superficies ensemencées de plus de 7 millions d’hectares en 1996 à quelque 6 - 6,25 millions d’hectares en 1997. Si le temps redevient normal, la production pourrait atteindre 14 millions de tonnes, par rapport au record de 16 millions de tonnes de l’an passé.
Les semis d’orge sont également retardés. Les superficies totales ensemencées devraient être supérieures à la moyenne et s’établir à 200 000 - 225 000 hectares.
Les semis du blé et du sorgho de 1997 se sont achevés par un temps sec dû aux effets précoces d’”El Niño”. D’après les premières prévisions, la production de blé de l’année devrait s’établir à un niveau moyen de 108 000 tonnes contre 92 000 tonnes en 1996. La production de maïs est provisoirement estimée à un record de 700 000 tonnes, et on s’attend également à une production d’orge quasiment record. En revanche, la production de sorgho a souffert du temps sec et seulement 31 000 hectares ont été semés contre les 55 000 hectares de l’an dernier. La production de pommes de terre devrait être satisfaisante (1 million de tonnes).
Les semis des céréales de la campagne principale de 1998 seront pratiquement achevés à la fin de cette année, qui coïnciderait avec l’incidence la plus forte d’”El Niño”, ce qui pourrait faire souffrir les cultures du temps sec escompté. Compte tenu d’une demande intérieure soutenue, les importations de maïs pour la campagne de commercialisation 1997/98 (juillet/juin) devraient être en augmentation par rapport à la campagne précédente (environ 375 000 tonnes contre 330 000 tonnes).
En juin, des pluies normales ou abondantes ont favorisé la croissance du blé de 1997 dans les principales régions productrices du sud du pays. La moisson devrait démarrer sous peu et on estime provisoirement la production à 2,9 millions de tonnes, contre 3,3 millions de tonnes en 1996. Cette baisse est essentiellement due à une diminution des semis qui s’explique par des prix peu attrayants pour les producteurs, à laquelle est venu s’ajouter le temps sec qui a régné lors des semis dans les principaux Etats producteurs de Parana et de Rio Grande do Sul qui assurent ensemble environ 94 pour cent de la production intérieure totale. La production du Parana devrait passer de 2 millions de tonnes à 1,7 million de tonnes, tandis que celle de Rio Grande do Sul devrait tomber à 780 000 tonnes, par rapport à un niveau élevé d’un million de tonnes en 1996.
Les travaux de préparation des champs ont démarré dans les principaux Etats producteurs en vue des semis de maïs et de riz de 1997/98 qui commenceront respectivement en août et en octobre. Si les prévisions de pluies supérieures à la normale vers la fin de l’année dues à l’effet d’”El Niño”, se confirment, il y a tout lieu de s’attendre à une réduction des semis.
Les semis du blé de 1997/98 viennent de s’achever et les travaux de préparation des champs ont démarré en vue des semis de céréales secondaires. Les activités agricoles avaient été interrompues début juin, à la suite des pluies torrentielles et des inondations dues au courant “El Niño”, qui ont provoqué de graves dégâts aux logements et aux infrastructures, mais qui ont également mis fin à une longue période de sécheresse. Les emblavures sont provisoirement estimées à un niveau légèrement supérieur à la moyenne de 420 000 hectares, soit un redressement appréciable par rapport à la récolte victime de la sécheresse de 1996. Les intentions de semis de maïs et d’avoine devraient être supérieures à la moyenne.
La moisson des céréales de la campagne principale de 1997 a démarré dans des conditions normales. Selon les premières prévisions, la production céréalière totale devrait avoisiner les 3,4 millions de tonnes, contre les 3,3 millions de tonnes de l’an dernier, tout en restant inférieure à la moyenne des cinq dernières années. La production de maïs devrait s’établir à un niveau moyen de 1,1 million de tonnes, tandis que celle de sorgho devrait passer d’un niveau inférieur à la moyenne de 540 000 tonnes en 1996 à quelque 500 000 tonnes. En revanche, la production de riz devrait être moyenne (environ 1,7 million de tonnes) et supérieure d’environ 5 pour cent à l’an passé.
Les importations de maïs pour la campagne de commercialisation 1997/98 (janvier/décembre) devraient être proches du niveau de la campagne précédente (1,1 million de tonnes). Il faudra importer environ 80 000 tonnes de riz pour couvrir la forte demande intérieure.
Début juillet, les pluies abondantes et les inondations, dues aux effets d’”El Niño”, ont fait souffrir les cultures de riz, de bananes et de canne à sucre dans certaines zones des régions côtières du pays. On s’attend à des effets similaires vers la fin de l’année. Pour affronter la situation, le gouvernement a alloué les fonds nécessaires qui permettront de construire des infrastructures visant à atténuer l’impact éventuel du phénomène. La récolte des céréales et des pommes de terre de la campagne principale de 1997 est en bonne voie. D’après les dernières estimations, on prévoit une récolte de maïs - la principale culture - à un niveau presque record de 650 000 tonnes et une récolte d’orge de 50 000 tonnes, supérieure à la moyenne. La récolte modeste de blé, essentiellement cultivé en altitude, devrait également être satisfaisante. La production de riz est provisoirement estimée à environ 1,28 million de tonnes, contre un résultat de 1,19 million de tonnes l’an dernier et une moyenne pour les cinq dernières années de 700 000 tonnes.
Les importations de blé pour la campagne de commercialisation 1997 (janvier/décembre) devraient rester au même niveau que la campagne précédente (485 000 tonnes). Les importations de maïs devraient diminuer, passant de 100 000 tonnes à quelque 60 000 tonnes, tandis que quelque 30 000 tonnes d’orge seront nécessaires, comme en 1996.
Le gouvernement a proclamé l’état d’urgence dans 9 des 24 départements du pays où il compte adopter les mesures nécessaires en prévision des effets du phénomène “El Niño” attendus pour la seconde moitié de l’année. L’impact le plus sévère est toutefois prévu entre décembre et mars 1998. Des inondations sont prévues dans les régions septentrionales, tandis qu’un temps sec devrait régner au sud. Les fonds alloués serviront à améliorer le secteur agricole, notamment à réparer les canaux d’irrigation, à consolider les ponts et autres ouvrages, en particulier dans le département du nord de Piura, une des régions les plus touchées par “El Niño” par le passé. La moisson des céréales de 1997 est en cours. La production céréalière totale est provisoirement estimée à 2,3 millions de tonnes, légèrement inférieure au record de l’an dernier. On prévoit de légers reculs de la production de toutes les céréales, à l’exception du maïs, qui devrait atteindre un niveau record et compenser ainsi les réductions totales escomptées.
Les importations de blé pour la campagne de commercialisation 1997 (janvier/décembre) devraient s’élever à environ 1,2 million de tonnes, soit à peu près comme l’an dernier. Les importations de maïs sont provisoirement estimées à 750 000 tonnes, tandis que celles d’orge devraient avoisiner les 70 000 tonnes.
Des précipitations normales continuent à favoriser les semis du blé de 1997/98. Les intentions de semis sont provisoirement estimées à un niveau quasiment record de 250 000 hectares, car les agriculteurs sont encouragés par les prévisions d’accroissement des importations. Les travaux de préparation des champs sont en cours en vue des semis de céréales secondaires et de riz qui devraient démarrer en septembre. Les superficies ensemencées totales devraient être supérieures à la moyenne (280 000 hectares). Les semis d’orge devraient s’établir à un niveau record.
Les pluies torrentielles et les inondations de juillet ont compromis les céréales secondaires et d’autres cultures vivrières actuellement semées. D’après les estimations provisoires, la production de maïs devrait passer du niveau supérieur à la moyenne de l’an dernier d’un million de tonnes à 1,5 million de tonnes, compte tenu de l’accroissement des semis dû essentiellement à la forte demande provenant de l’industrie fourragère. La production de sorgho, en revanche, est estimée à un faible niveau de 250 000 tonnes par rapport au résultat moyen de l’an dernier de 436 000 tonnes. Ceci s’explique principalement par les importations massives à bas prix qui ont causé de grosses difficultés aux agriculteurs et provoqué des troubles civils dans certaines régions productrices du pays. La récolte de riz est achevée et la production d’environ 640 000 tonnes est supérieure à la moyenne.