Une récente mission FAO/PAM d'évaluation des disponibilités agricoles et alimentaires du pays a estimé la production céréalière totale de 1997 à 3,66 millions de tonnes, dont 2,71 millions de tonnes de blé, 400 000 tonnes de riz, 300 000 tonnes de maïs et 250 000 tonnes d'orge. Cette récolte, supérieure de quelque 18 pour cent à celle de l'année précédente, est la plus importante depuis 1978, du fait des précipitations supérieures à la moyenne et bien distribuées dans la plupart des régions. Les récoltes céréalières de 1997 ont subi relativement peu d'attaques des ravageurs et la moisson s'effectue dans de bonnes conditions. Toutefois, des incertitudes subsistent quant à l'estimation de la production des huit provinces du nord, à cause des conflits internes qui ont isolé cette région. Bien que de vastes superficies aient, selon les rapports, été ensemencées, notamment de blé en culture pluviale, et que les conditions de culture aient été favorables, la moisson pourrait être retardée dans certains secteurs à cause des activités militaires et de la pénurie de main- d'oeuvre engendrée par les migrations. L'ensemble de ces provinces du nord comprend 40 pour cent de la superficie céréalière irriguée de l'Afghanistan et 53 pour cent de sa superficie consacrée aux cultures pluviales. Il s'agit normalement d'une région d'excédents, mais le mouvement des céréales vers le centre plus peuplé est actuellement entravé par la ligne de front au nord de Kaboul. Cela peut provoquer un accroissement des stocks de report dans le nord et des exportations vers la CEI, ainsi que des pénuries dans la région de Kaboul qui, avec sa population estimée à 1,2 million d'habitants, est presque complètement dépendante des importations en provenance du Pakistan. Il est prévu que la moisson actuelle rapporte 1,3 million de tonnes de céréales aux huit provinces du nord, mais si l'intensité des activités militaires s'accroît ou si le conflit s'élargit au cours des prochains mois, la moisson pourrait être interrompue et cette prévision pourrait être révisée à la baisse.
Malgré la bonne récolte de 1997, on prévoit que les besoins d'importation seront considérables. Etant donné l'accroissement de la population, dû pour un part au retour de réfugiés, on prévoit que les importations céréalières pour la campagne de commercialisation 1997/98 atteindront les 710 000 tonnes, chiffre comparable à celui de l'an dernier. Cela implique la constitution de quelques petits stocks de blé, notamment dans le nord, et des exportations limitées, approximativement estimées à 150 000 tonnes, des provinces du nord vers les pays de la CEI. L'essentiel des besoins d'importations devrait être satisfait par des livraisons commerciales, principalement de farine de blé, en provenance du Pakistan et de la République islamique d'Iran. Les importations sont surtout destinées aux besoins des populations urbaines.
La mission a estimé les besoins d'aide alimentaire d'urgence pour 1997/98 à 170 000 tonnes, dont 150 000 tonnes de céréales, comme pour 1996/97. Le PAM est le premier fournisseur, avec une aide alimentaire de 140 000 tonnes en 1997, suivi par le CICR, avec 25 000 tonnes, et un certain nombre d'ONG. Une aide alimentaire d'urgence est nécessaire pour répondre aux besoins des personnes vulnérables, estimées à 1,75 million, au cours de la campagne de commercialisation 1997/98.
La production de la récolte de blé de 1997, qui vient d'être moissonné, est estimée à 1,5 million de tonnes, soit quelque 25 pour cent de plus que l'année précédente. La production de la récolte d'orge devrait augmenter de 78 pour cent à 800 000 tonnes, contre 450 000 tonnes l'an dernier.
Les vastes opérations de lutte contre le criquet pèlerin menées dans les plaines côtières de la mer Rouge se sont achevées le 9 juin. On prévoit que des ailés en nombre réduit et quelques petits essaims subsisteront et arriveront à maturité en quelques endroits le long des plaines côtières du sud, près de Jizan.
Les importations d'orge pour 1997/98 (juillet/juin) devraient s'élever à 5,4 millions de tonnes, en légère augmentation par rapport à l'année précédente. La consommation d'orge devrait augmenter de manière sensible au cours des prochaines années, étant donné le développement de l'élevage de volailles, de vaches laitières et de moutons, ainsi que des projets d'engraissement du bétail.
A la mi-juillet, des inondations ont causé la mort de quelque 80 personnes et ont laissé plus de 100 000 personnes sans abri dans 19 des 64 districts administratifs du pays. Dix districts du sud-est, dont Chittagong, Cox's Bazar et les Chittagong Hill Tracts, ont été particulièrement touchés. Une évaluation des pertes agricoles est en cours. Bien que l'étendue réelle des dégâts ne puisse être établie qu'après le retrait des eaux, des rapports officieux estiment qu'environ 124 000 hectares de cultures ont été endommagés. Outre les récoltes, plusieurs milliers d'hectares d'élevage de crevettes et de poissons ont également été détruits.
La moisson de la récolte de riz "Aus" en culture pluviale, qui représente habituellement quelque 10 pour cent de la production, est sur le point de commencer. Son objectif est d'atteindre 1,8 million de tonnes. La production de la récolte de riz "Boro", qui s'est achevée récemment, est estimée à 7,33 millions de tonnes, résultat légèrement inférieur à l'objectif et comparable à celui de l'année précédente. Le riz "Boro" représente habituellement près de 40 pour cent de la production totale de riz. La production céréalière totale de 1996/97 est estimée à quelque 30 millions de tonnes, soit quelque 9 pour cent de plus que l'année précédente et 7 pour cent de plus que la moyenne des cinq années précédentes.
Les récoltes exceptionnelles de blé et de riz de l'an dernier devraient avoir permis une réduction des importations de céréales pour la campagne de commercialisation 1996/97, avec des importations estimées à 1,1 million de tonnes de blé et 150 000 tonnes de riz. Compte tenu de la production favorable de l'année passée, la situation générale des approvisionnements alimentaires est considérée comme satisfaisante. A la fin juin, le gouvernement disposait de stocks estimés à 873 000 tonnes de céréales, dont 466 000 tonnes de blé et 407 000 tonnes de riz.
Les semis de riz pour la campagne principale (humide) sont en cours et s'achèveront bientôt. Bien que la production finale dépende largement de la quantité et de la répartition des précipitations au cours des prochains mois, les conditions de la mousson ont jusqu'ici été généralement favorables aux récoltes. Toutefois, dans les provinces de Takeo, Prey Veng et Stung Treng, les activités agricoles pour la culture du riz ont été retardées par des conditions météorologiques défavorables. La superficie ensemencée devrait cette année dépasser la moyenne. L'objectif de la production de riz pour 1997/98 a été fixé à 3,6 millions de tonnes, soit un niveau légèrement supérieur à celui de la production de 1995/96. La production totale de riz de 1996/97 a été d'environ 3,39 millions de tonnes pour une superficie cultivée de 2,17 millions d'hectares.
Les pluies abondantes, qui sont tombées récemment, contribueront à atténuer les effets de la sécheresse qui a sérieusement affecté les régions nord du pays au cours des dernières semaines. Ces pluies se sont abattues sur les provinces du Shaan Xi, du Shanxi, du Henan et du Hebei. Auparavant, depuis le mois de juin, les précipitations avaient été, selon les rapports, inférieures de 40 à 60 pour cent à la normale dans certaines zones. Des rapports non confirmés estiment qu'à la mi-juillet plus de 20 millions d'hectares de terres agricoles ont été atteints par la sécheresse. Des pluies étendues sont encore nécessaires pour maintenir des perspectives de rendement moyen pour les récoltes d'été. Au contraire, dans les régions sud et est du pays, des pluies abondantes et des inondations ont causé, selon les estimations, la mort de 101 personnes et endommagé 4,2 millions d'hectares de terres agricoles. Les régions du sud ont besoin d'un temps plus sec et plus chaud. Malgré la sécheresse et les inondations, les rapports officiels indiquent que la production céréalière totale de cette année sera d'environ 484 millions de tonnes, chiffre légèrement inférieur au record de l'an dernier, estimé à 490 millions de tonnes. Les estimations officielles évaluent la récolte de céréales d'été à 123,95 millions de tonnes, soit quelque 9 millions de tonnes de plus que les prévisions antérieures et 10,75 millions de tonnes de plus que l’an dernier.
La moisson des récoltes de blé et d'orge de 1997 est presque achevée. A la suite de précipitations inférieures à la normale pendant la campagne de croissance, la production de blé et d'orge est estimée à 138 000 tonnes, soit quelque 4 pour cent de moins que l'an dernier. La production céréalière couvre normalement moins d'un tiers du total des besoins intérieurs.
Les importations de blé en 1997/98 (mai/avril) sont estimées à 90 000 tonnes, sans changement par rapport à l'année précédente. Les importations totales d'orge et de maïs sont estimées à quelque 470 000 tonnes, soit environ 15 pour cent de plus qu'en 1996/97.
COREE, REPUBLIQUE DE (1er août)
Au cours des deux premières décades de juillet, des pluies généralisées, modérées à abondantes (20 à 150 mm), sont tombées sur la plupart des régions du pays, tandis que la couverture nuageuse maintenait des températures légèrement inférieures aux normales (de -1 à -3 °C) dans les régions du sud. Dans l'ensemble, les conditions météorologiques ont continué de favoriser la croissance du riz de la campagne principale, qui sera récolté à partir d'octobre-novembre. L'objectif de production du riz usiné a été fixé à 4,87 millions de tonnes, contre une récolte satisfaisante de 5,25 millions de tonnes en 1996. Comme l'année dernière, les autorités font des efforts pour ralentir la diminution des superficies semées en riz et développer les services de vulgarisation, afin d'encourager la production de riz. En 1996, la production a dépassé de quelque 13 pour cent les 4,66 millions de tonnes produits en 1995, résultats supérieurs à l'objectif de 4,8 millions de tonnes et dépassant de quelque 4 pour cent la moyenne des cinq années précédentes.
COREE, REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE POPULAIRE DE* (4 août)
Bien que les pluies du mois de mai aient été supérieures à la normale, celles de juin et juillet ont été très faibles, ce qui a provoqué une grave sécheresse, la pire que le pays ait connue depuis soixante ans, selon les rapports officiels. De plus, les températures moyennes en juillet ont dépassé les 35 °C dans certaines régions, soit 3 à 5 °C au-dessus des normales. L'absence de précipitations conjuguée avec les températures élevées a provoqué l'assèchement de nombreux réservoirs, fleuves et rivières, ce qui a gravement affecté la croissance des cultures et les capacités d'irrigation. Les cultures de maïs des régions agricoles du nord du pays ont été particulièrement atteintes, et des rapports récents indiquent que les cultures de riz ont également subi des dégâts dans le sud. Eu égard à la gravité de la sécheresse, une mission FAO/PAM visite actuellement le pays afin d'évaluer l'ampleur des dégâts.
En juillet/août 1995 et 1996, des pluies abondantes et des inondations généralisées ont sensiblement réduit la production alimentaire intérieure et endommagé sur une grande échelle les structures agricoles et les terres arables. Outre les incertitudes météorologiques, la production alimentaire continue d'être gravement limitée par le manque d'intrants agricoles, et notamment d'engrais. Par suite de la limitation des intrants et des dommages subis dans ce secteur, la production céréalière de cette année devrait rester très inférieure aux besoins, même si le temps demeure favorable.
En mai 1997, face à la baisse de la productivité dans l'agriculture, le gouvernement a évalué à 50 000 tonnes la quantité d'engrais nécessaire aux semis de riz pour 1997. La FAO a transmis cette demande à la communauté internationale et s'est engagée à fournir quelque 29 000 tonnes. La FAO avait auparavant apporté son aide au pays pour un programme de double culture couvrant 37 000 hectares d'orge, afin de renforcer la production alimentaire. Ce programme devrait produire 37 000 tonnes.
Le déclin spectaculaire des approvisionnements alimentaires du pays au cours des deux dernières années a provoqué un accroissement sensible des problèmes alimentaires et de la malnutrition, qui est devenue chronique et met des vies en péril dans certains secteurs de la population. En mai, une mission commune FAO/PAM d'évaluation des cultures et des approvisionnements alimentaires a observé que l'apparition des indicateurs de pré-famine couramment admis prévoit que certaines catégories de la population seront victimes de la famine avant la prochaine récolte si l'on ne procède pas à des importations alimentaires substantielles. Afin de déterminer l'ampleur de la malnutrition dans le pays, le PAM, en collaboration avec la FAO, l'UNICEF et le SCF (Royaume-Uni), entreprendra en août-septembre une évaluation nutritionnelle.
En juin, on a estimé que le pays présentait encore un déficit considérable de quelque 940 000 tonnes, compte tenu de 430 000 tonnes d'importations commerciales de céréales, d'une aide alimentaire multilatérale/bilatérale de quelque 560 000 tonnes et de réductions dans l'utilisation de céréales pour l'alimentation animale et l'industrie. A la fin juillet, l'aide alimentaire multimatérale/bilatérale totalisait 710 000 tonnes. Le 2 juillet, la FAO et le PAM ont approuvé conjointement, après révision, une opération d'urgence de 46 millions de dollars destinée à fournir une assistance à 2,6 millions d'enfants jusqu'à six ans, à 250 000 agriculteurs pour des activités "vires-contre- travail" et à un million de personnes hospitalisées, ce qui représente un total de 4,7 millions de personnes visées. L'opération d'urgence révisée a pour objectif de faire passer la ration quotidienne de céréales des enfants de 100 à 250 grammes par tête, et à fournir des biscuits énergétiques et du lait en poudre écrémé aux enfants souffrant de malnutrition.
Du début au milieu du mois de juillet, des précipitations très abondantes dans les régions est du pays ont provoqué des inondations importantes dans les zones rizicoles. Par contre, des averses plus modérées sur les régions centrales ont maintenu des réserves d'humidité suffisantes, voire abondantes, pour les céréales secondaires et les oléagineux, et ont apporté un surplus d'humidité aux cultures de riz dans les régions du nord et du centre. Ailleurs, les pluies ont été généralement favorables aux cultures dans les régions de l'ouest et du sud. Selon les rapports, les semis de riz Kharif ont eu lieu, dans l'ensemble du pays, dans des conditions généralement favorables. Depuis l'arrivée de la mousson, du début du mois de juin jusqu'au 6 août, 30 des 35 sous-divisions météorologiques du pays ont reçu des pluies normales ou supérieures à la normale. L'époque de semis idéale pour la plupart des cultures de riz Kharif se situe entre la mi- juin et la mi-juillet. Bien que les semis puissent avoir lieu à la fin juillet ou début août, les agriculteurs doivent alors utiliser, si elles sont disponibles, des variétés à court terme d'un rendement inférieur.
La production de la récolte de blé de 1996/97, moissonnée en mars/avril, a été officiellement révisée à la hausse à 68,7 millions de tonnes, soit 4 millions de plus que les prévisions antérieures, 6 millions de tonnes de plus que l'année précédente et 3 millions de plus que le record de production de 1995, qui était de 65,8 millions de tonnes. Ce nouveau record est partiellement attribuable à l'augmentation de la superficie ensemencée dans l'attente de prix plus élevés et aux conditions favorables dont a bénéficié la période cruciale de février-mars. L'estimation officielle de la production céréalière totale (y compris le riz usiné et les légumineuses) a également été révisée pour atteindre le chiffre record de 198,2 millions de tonnes pour la campagne de commercialisation 1996/97, contre 185,04 millions de tonnes pour l'année précédente.
Les achats intérieurs de blé pour 1997/98 sont presque achevés, et l'on estime que quelque 9,2 millions de tonnes ont été achetées, soit environ 1 million de tonnes de plus que l'an dernier, mais 3 millions de tonnes de moins que les 12,3 millions de tonnes achetées pour 1995/96. Les rapports officiels indiquent que les stocks de céréales alimentaires s'élevaient à 17,4 millions de tonnes en mai (12,6 millions de tonnes de riz et 4,8 millions de tonnes de blé), en augmentation par rapport aux 16,4 millions de tonnes du mois d'avril. Par rapport à mai 1996, les stocks de riz et de blé sont respectivement inférieurs de quelque 7 pour cent et 60 pour cent.
Du début au milieu du mois de juillet, les rapports ont indiqué que les conditions étaient généralement favorables à la récolte du riz de la campagne principale à Java. Toutefois, si des averses éparses ont quelque peu amélioré les conditions de la récolte du riz de la seconde campagne par rapport à la sécheresse antérieure, l'ouest a encore besoin de pluies. L'objectif de la production de riz pour cette année a été fixé à 52 millions de tonnes, soit quelque 2 millions de tonnes ou 4 pour cent de plus que l'année dernière, et 8 pour cent de plus que la moyenne des cinq années précédentes. Les estimations officielles établissent la production de maïs pour cette année à environ 8,5 millions de tonnes, contre 8 millions de tonnes en 1996. Dans ses efforts pour accroître la production, le gouvernement a fixé l'objectif d'ensemencer cette année 500 000 hectares en maïs hybride.
Les importations de maïs devraient connaître cette année une légère augmentation, en dépit du programme destiné à stimuler la production intérieure. Les importations sont estimées à environ 1 million de tonnes, contre 800 000- 900 000 tonnes l'an dernier. Des rapports non confirmés indiquent que quelque 500 000 tonnes ont déjà été distribuées. La récolte de maïs dans l'est de Java, qui constitue quelque 30 pour cent de la production intérieure, a commencé et se poursuivra pendant tout le mois de septembre.
IRAN, REPUBLIQUE ISLAMIQUE D’ (1er août)
La production de blé au cours de la dernière récolte a connu une baisse sensible due à la sécheresse qui a sévi dans de nombreuses régions et aux pluies qui sont tombées durant la moisson ou qui ont été trop abondantes dans certains secteurs, et qui ont endommagé les récoltes. La superficie des terres utilisée pour la culture du blé a par ailleurs diminué, dans la mesure ou les agriculteurs se sont orientés vers des cultures plus rentables, le prix d'achat proposé par le gouvernement (480 rials, soit 16 cents E.-U., le kilo de blé) étant considéré comme trop bas. Le gouvernement achète du blé aux agriculteurs à des prix imposés et vend des boulangeries destinées à la fabrication du pain à des prix largement subventionnés. Du fait de la baisse de la production intérieure en 1997, les estimations officielles évaluent les importations de blé à environ 5 millions de tonnes pour la campagne de commercialisation 1997/98 en cours (avril/mars).
Une récente mission FAO/PAM d'évaluation des approvisionnements alimentaires et de la nutrition a estimé la production des céréales de base pour 1997 à 2,2 millions de tonnes, soit le niveau le plus bas depuis 1991.
Etant donné l'existence de graves contraintes en matière d'approvisionnement, le gouvernement a mis en oeuvre un certain nombre de mesures visant à obtenir une plus grande autosuffisance alimentaire. En dépit de ces interventions, une réduction sensible des surfaces ensemencées et des rendements en 1997 a engendré une baisse substantielle de la production alimentaire intérieure. On estime que 2,76 millions d'hectares ont été ensemencés en céréales en 1997, soit quelque 13 pour cent de moins qu'en 1995, année qui était précédemment celle de la superficie cultivée la plus faible depuis 1991.
Au cours des dernières années, le rendement en blé et en orge a stagné autour de 800 et 700 kg/hectare respectivement. Le rendement en blé, estimé à 757 kg/hectare pour 1997, est plus faible que celui des deux années précédentes : il varie entre 1,1 tonne/hectare sur les bonnes terres irriguées, 900 kg/hectare sur les bonnes terres en culture pluviale et 650 kg/hectare sur les terres marginales en culture pluviale. Pour l'orge, le rendement estimé pour 1997 (663 kg/hectare) est plus faible qu'en 1996 (788 kg/hectare), mais meilleur que pour toutes les années précédentes depuis 1991. Les rendements en riz et en maïs sont estimés, dans les deux cas, à environ 2 tonnes/hectare. La mission a remarqué que les rendements demeurent faibles pour plusieurs raisons: médiocre préparation des terres due au manque de machines, utilisation limitée des intrants agricoles, dégradation de la qualité des sols et des systèmes d'irrigation, incidence croissante des insectes, des ravageurs et de plantes adventices et utilisation continue des sols sans reconstitution suffisante des éléments nutritifs par l'usage de fertilisants appropriés ou l'adoption de systèmes adéquats de rotation des récoltes.
La mission a remarqué que si la situation générale des approvisionnements alimentaires a connu quelques améliorations à la suite de l'application de la Recommandation 986 du Conseil de sécurité, la malnutrition demeure un problème sérieux dans l'ensemble du pays: la mission a noté plusieurs cas de marasme nutritionnel et de kwashiorkor.
Compte tenu des conditions météorologiques défavorables au cours de la période de germination, la production de la récente récolte de blé est estimée à 140 000 tonnes, en baisse de 10 000 tonnes. Les importations de céréales en 1996/97 (octobre/septembre) sont estimées à quelque 1,8 million de tonnes, soit environ 6 pour cent de moins que l'année passée. L'achat de blé d'importation par les minoteries locales est lié au fait que le blé intérieur est acheté à un prix officiel supérieur à ceux qui sont en vigueur sur les marchés mondiaux.
Dans la première décade de juillet, des pluies abondantes, conséquence des séismes antérieurs, ont provoqué des glissements de terrain sur l'île de Kyushu, dans le sud du pays, qui ont fait 19 victimes, dont la plupart ont trouvé la mort aux environs de la ville d'Izumi, dans le nord de l'île. Ailleurs, des pluies abondantes (200-400 mm) ont provoqué des inondations et peut-être endommagé la récolte de riz dans certaines régions du sud de Honshu, de Kyushu et de Shikoku. Ces régions représentent environ 30 pour cent de la production totale de riz du pays. Au contraire, une pluie légère ou modérée (15-50 mm) et un temps chaud (températures supérieures à la normale de 1-3 °C) ont favorisé la culture du riz dans les principales zones de production du nord de Honshu.
La production totale de blé et d'orge de 1997 devrait être inférieure de 18 pour cent à celle de l'an dernier, qui était de 67 000 tonnes. La production céréalière intérieure satisfait habituellement 10 pour cent environ des besoins de la consommation, et le reste doit être importé, pour l'essentiel par les filières commerciales.
Les importations de blé en 1997/98 (juillet/juin) sont estimées à 640 000 tonnes, résultat comparable à celui de l'an dernier.
Après les températures élevées et les faibles pluies du mois de juin, des orages épars améliorent progressivement les conditions de culture du riz de la campagne principale. Cependant, des pluies plus importantes demeurent nécessaires. Le riz sera récolté en novembre/décembre.
En 1996, des conditions météorologiques défavorables ont compromis la production rizicole dans les principales zones productrices des basses terres du centre et du sud. Les provinces de Khammouane, Savannakhet et Champasack ont été les plus gravement touchées, et 420 000 personnes auraient besoin d'une assistance.
Compte tenu de cette pénurie, une opération d'urgence a été conjointement approuvée par la FAO et le PAM, en mars 1997, pour réunir 30 240 tonnes de riz destinées aux victimes des inondations. Les donateurs ont fourni des fonds permettant d'acheter 14 700 tonnes de riz gluant en Thaïlande. Environ la moitié de cette quantité a déjà été distribuée par des ONG; le reste devrait arriver dans le pays à la mi- septembre.
La production de blé et d'orge de 1997 est estimée respectivement à 44 000 tonnes et 19 000 tonnes, résultats pratiquement identiques à ceux de l'an dernier. La production céréalière intérieure ne couvre normalement que 10 pour cent des besoins, et le reste est assuré par les importations.
Le gouvernement prévoit le lancement d'un plan destiné à faire passer le taux annuel de croissance de l'agriculture à 20 pour cent, contre 7 pour cent au cours des trois dernières années. Ce plan devrait comporter des systèmes d'irrigation modernes, une augmentation de 30 pour cent de la superficie des terres irriguées, la plantation de 1 500 acres (environ 600 hectares) de forêts par an, une augmentation du nombre des pépinières, qui passerait de 9 à 13, et des prêts destinés aux petits agriculteurs.
Les importations de céréales, essentiellement de blé, en 1997/98 (juillet/juin), devraient s'établir à quelque 720 000 tonnes, soit un volume légèrement inférieur à celui de la campagne précédente.
En juin, les pluies ont été inférieures à la normale dans les régions nord du pays, où l'humidité a été réduite pour les cultures et les palmiers à huile, mais des pluies proches de la normale ou supérieures à celle-ci sont tombées sur les régions sud de la péninsule. Auparavant, les semis de riz de la deuxième campagne, qui représente normalement environ 38 pour cent de la production annuelle totale, se sont achevés dans des conditions généralement favorables. La production de riz de cette année est estimée à environ 2,1 millions de tonnes, résultat proche de la moyenne et comparable à celui de l'an dernier.
La production céréalière de ce pays continue de diminuer à cause des problèmes chroniques du secteur agricole. De plus, cette année, les rapports indiquent que la production pourrait chuter en raison de la pénurie de semences à l'époque des semis, qui laisserait quelque 50 000 hectares non ensemencés sur un objectif de quelque 280 000 à 300 000 hectares.
Des problèmes de transition du système économique, associés à l'épuisement des disponibilités céréalières intérieures, limitent gravement la capacité du pays de nourrir sa population. Les catégories vulnérables de la population, telles que les personnes âgées et les chômeurs, disposent de ressources financières limitées pour acheter de la nourriture. Cette année, des rapports des ONG et des organismes internationaux opérant dans le pays indiquent que la situation nutritionnelle s'est fortement détériorée dans certaines zones, et qu'un nombre important de personnes ont un apport nutritionnel dangereusement réduit.
Pour les groupes sociaux les plus vulnérables, à savoir ceux qui sont considérés comme vivant dans un dénuement absolu, une mission FAO a recommandé, l'an dernier, l'envoi d'une aide alimentaire d'urgence de quelque 22 000 tonnes. A la fin juillet, un donateur avait fourni quelque 13 000 tonnes.
Au cours du mois de mai, des rapports ont indiqué que les pluies ont été inférieures à la normale, ce qui peut avoir retardé les semis de riz de mousson, notamment dans le secteur de Tanintharyi, dans l'Etat de Rakhine.
Les premières estimations de la production de riz pour 1997/98 sont d'environ 17 millions de tonnes, dont 13,4 millions de tonnes sont attendues de la récolte du riz de mousson de la campagne principale et 3,6 millions de tonnes de la seconde récolte de la saison sèche. La superficie cultivée devrait atteindre un total d'environ 5,6 millions d'hectares pour les deux récoltes. L'objectif de production pour 1997/98 a été fixé à 19 millions de tonnes.
Il est prévu que les exportations de riz atteignent environ 350 000 tonnes en 1998. Le prix du riz a légèrement diminué en juin, car l'essentiel de la récolte de la saison sèche avait été rentré et commercialisé sur le marché intérieur.
La production de blé est estimée à environ un million de tonnes, comme celle de l'an dernier, qui était supérieure à la moyenne. L'agriculture du pays demeure largement basée sur les cultures pluviales, avec seulement 30 pour cent des terres irrigables alimentées soit par les rivières, soit par la nappe phréatique. De plus, des études récentes indiquent que si l'on veut atteindre l'objectif de doubler la production céréalière d'ici à l'an 2000 (par rapport à celle de 1985), il faudra utiliser une plus grande quantité d’engrais inorganiques.
Le mois de juin a été généralement humide, et des pluies généralisées sont tombées sur les zones agricoles. En juin, les récoltes risquent normalement de souffrir d'une humidité insuffisante, alors que, cette année, les conditions météorologiques les ont favorisées.
L'estimation de la production de blé pour 1997/98 a été révisée pour atteindre 16,3 millions de tonnes contre 15,8 millions de tonnes précédemment, soit une augmentation de 500 000 tonnes. Cette différence par rapport aux prévisions s'explique essentiellement par des conditions météorologiques favorables de mars à fin mai et par une augmentation de 6 pour cent des rendements moyens. En outre, les dommages causés, selon des rapports, à la récolte de blé par les pluies tombées au début du mois d'avril ont été localisés et peu importants. Afin d'accroître la production de blé en 1998, le gouvernement envisage d'améliorer l'approvisionne-ment en semences de qualité pour les semis de la prochaine campagne, qui commencera en novembre/décembre.
Des rapports officiels indiquent que le gouvernement prévoit d'importer quelque 4 millions de tonnes de blé en 1997/98, afin de reconstituer les stocks.
Les pluies du mois de juin ont été proches de la normale ou inférieures à celle-ci sur la plus grande partie du pays, et les conditions météorologiques durant la majeure partie du mois de juillet ont été, selon les rapports, généralement favorables au développement du riz de la campagne principale. Malgré ces indications, cependant, des rapports météorologiques récents en provenance du pays indiquent que des conditions de sécheresse pourraient se développer à cause d'"El Niño" au dernier trimestre 1997, ce qui risque d'être préjudiciable au riz semé en octobre/novembre et qui sera récolté en 1998. Le Ministère de l'agriculture a entrepris une campagne pour inciter les agriculteurs à semer des variétés de riz et de maïs à maturation rapide, afin de minimiser les dégâts potentiels qui pourraient résulter soit d'une sécheresse généralisée, soit d'inondations ou de typhons.
Des rapports officiels indiquent que la production de riz non usiné devrait atteindre 7,14 millions de tonnes, en augmentation d'environ 1 pour cent, pour les neuf premiers mois de l'année, par rapport à une production de 7,07 millions de tonnes au cours de la même période de l'année dernière. L'accroissement de la production est attribué à une légère augmentation des rendements, qui ont atteint 2,95 tonnes/hectare, contre 2,90 tonnes/hectare l'an dernier. La production de maïs devrait également augmenter d'environ 5,5 pour cent à 3,46 millions de tonnes pour les neuf premiers mois de 1997, contre 3,28 millions de tonnes l'année dernière. Cette augmentation est attribuée à des rendements plus élevés et à une légère augmentation des superficies cultivées.
Cette année, la mousson du sud-ouest a commencé le 10 juin, mais elle n'est devenue active que le 23 juin, et il faudrait de nouvelles pluies pour remplir les réservoirs d'irrigation et d'alimentation des centrales hydroélectriques. L'année dernière, après une période de sécheresse à l'époque de la mousson du sud-ouest, le niveau des réservoirs n'avait jamais été aussi bas. La production de riz de la campagne principale “Maha” et de la deuxième campagne “Yala” devrait être d'environ 1,68 million de tonnes (équivalent usiné), soit une augmentation de quelque 20 pour cent par rapport à la récolte de l'an dernier, qui avait été réduite par la sécheresse, mais une baisse de 400 000 tonnes par rapport à la production record de 1995. L'objectif de cette année pour la récolte de la campagne “Yala”, qui aura lieu en août/septembre, est de 1,15 million de tonnes. Le pays a besoin de quelque 2,17 millions de tonnes de riz pour son utilisation totale et devra importer environ 490 000 tonnes.
La production céréalière totale de 1997 est estimée à 5,9 millions de tonnes, soit un peu moins que l'an passé. Si la production de blé a atteint 4,2 million de tonnes, soit une augmentation de quelque 120 000 tonnes, la production d'orge, estimée à 1,4 million de tonnes, a été inférieure de quelque 253 000 tonnes à celle de 1996. La production de maïs est estimée à environ 300 000 tonnes, en hausse de quelque 45 pour cent par rapport à l'année précédente.
Les importations de farine de blé pour 1997/98 (juillet/juin) sont estimées à quelque 120 000 tonnes, comme l'an dernier. Les importations de maïs devraient se maintenir approximativement au niveau de l'an dernier, 330 000 tonnes, alors que les importations de riz pour l'année civile 1997 sont estimées à 120 000 tonnes. Les disponibilités pour les exportations d'orge sont estimées à 500 000 tonnes pour l'année en cours.
Les averses généralisées (20-80 mm) sur les régions centrales du pays enregistrées durant la seconde décade de juillet ont amélioré le niveau d'humidité des cultures pluviales de maïs et de riz et augmenté légèrement l'approvisionnement en eau d'irrigation. Dans les régions est du pays, des précipitations abondantes (80-160 mm) ont maintenu un niveau d'humidité favorable pour le riz. En juin, le niveau des pluies a été de 80 à 50 pour cent inférieur à la normale dans les régions du centre du pays, ce qui a gravement affecté les cultures pluviales. Dans l'ensemble, bien que la période de la mousson de 1997 ait commencé en temps normal, la distribution des précipitations n'a pas été satisfaisante et certaines zones n'ont pas reçu le niveau d'humidité suffisant pour les semis de riz de la campagne principale.
La production de riz pour 1997/98 devrait être, selon des estimations provisoires, d'environ 21,8 millions de tonnes, soit près de 600 000 tonnes de plus que l'année précédente, mais le résultat final dépendra largement des conditions météorologiques durant le reste de la saison de la mousson. Il est possible que le faible niveau des précipitations en juin et au début de juillet ait pour effet de retarder les semis de la campagne principale et ait des incidences sur la production globale. Le niveau élevé des prix devrait encourager les agriculteurs à accroître les superficies ensemencées, bien qu'une récente dévaluation du baht laisse prévoir une augmentation des prix des engrais et des pesticides importés.
La production de blé de 1997 est provisoirement estimée à environ 17 millions de tonnes, soit 8 pour cent de moins que l'an passé. La production d'orge, estimée à 8,5 millions de tonnes, serait supérieure de 6 pour cent à celle de l'année précédente. La production de maïs devrait atteindre les 2 millions de tonnes, en augmentation de 14 pour cent par rapport à l'an dernier. On estime que 50 000 hectares de coton ont été reconvertis en cultures céréalières à Cukurova, importante zone céréalière, avant l'annonce des nouveaux tarifs. Ce mouvement de reconversion devrait se poursuivre dans l'avenir immédiat.
Pour favoriser la consommation de la production locale, dont les prix actuels sont très supérieurs à ceux qui sont en vigueur sur les marchés mondiaux, le gouvernement a augmenté, à compter du 29 juin, les droits d'importation sur le blé et le maïs à transformer (de 15 à 35 pour cent), le blé dur (de 15 à 30 pour cent), le sorgho (de 3 à 30 pour cent) et l'orge (de 15 à 20 pour cent). Le blé destiné à être transformé est exempté de taxes si la farine ainsi que le son sont réexportés dans les six mois.
Les importations de blé pour 1997/98 devraient s'établir, selon des prévisions officieuses, à environ 2 millions de tonnes, comme l'an passé. Le volume des importations de maïs pour 1997/98 devrait être de 450 000 tonnes, sans changement par rapport à l'année dernière.
Des averses généralisées (30-100 mm) au cours de la seconde décade de juillet ont favorisé en général les semis de riz de la campagne principale du "dixième mois", qui sera récolté en octobre. Cependant, de nouvelles précipitations seraient encore nécessaires dans certaines zones.
La production totale de riz de 1997 est estimée à environ 27 millions de tonnes, chiffre qui est au-dessus de la moyenne et comparable à celui de 1996.
Le gouvernement prévoit de promouvoir les exportations de riz, en créant un fonds national destiné à soutenir les exportateurs de riz par l'amélioration de la qualité des exportations, afin de répondre à la demande internationale. Le pays a exporté quelque 3 millions de tonnes de riz en 1996, en augmentation notable par rapport à l'année précédente, ce qui en fait un des principaux exportateurs de riz dans le monde. L'objectif du gouvernement pour les exportations de riz en 1997 est de 3,5 millions de tonnes.
Compte tenu des conditions de croissance favorables qui ont jusqu'ici été observées dans la plupart des zones, sauf à Hodeidah, la production totale de sorgho et de mil de 1997 est estimée à 530 000 tonnes, soit une augmentation de 29 pour cent par rapport à celle de l'année précédente. La production de blé de 1997 a augmenté de 149 000 à 165 000 tonnes.
Il est probable que le nombre des criquets pèlerins ira en augmentant dans l'intérieur du pays, entre Ataq et Marib, du fait de leur reproduction. On estime que l'éclosion a commencé, à une échelle limitée, à la mi-juillet. Quelques ailés et peut-être quelques petits essaims peuvent apparaître en provenance du nord dans les plaines côtières de la mer Rouge, où la ponte de ces insectes peut se produire à une échelle limitée dans les zones qui reçoivent des précipitations.
Les importations céréalières de 1997 - principalement de blé - sont estimées à quelque 2 millions de tonnes, sans changement notable par rapport à l'an dernier.
Le PAM continue de nourrir quelque 8 000 réfugiés somaliens dans des camps. Leurs besoins alimentaires sont couverts jusqu'à la fin de l'année en cours.