GEORGIE* (4 août)

On s’attend à une récolte céréalière exceptionnelle, en dépit de quelques dommages aux cultures causés par les pluies abondantes de juin. La disponibilité de semences, d’engrais et de micro-crédit pour les producteurs est meilleure cette année et la libéralisation de la chaîne de production et de distribution du blé/pain a incité à accroître la production. Les informations officielles sur les emblavures (et la production céréalière de 1996) sont très contradictoires mais concordent sur le fait que les superficies ensemencées en blé ont fortement augmenté. Les prix ont encouragé les agriculteurs à semer du blé au détriment des cultures fruitières et de la viticulture. Les superficies préparées cet hiver en vue des semis de céréales ont augmenté d’au moins 50 000 hectares et les conditions de croissance pour les cultures d’hiver ont été nettement meilleures que l’an dernier. D’après les premières prévisions officielles, la récolte de céréales d’hiver de 1997 (essentiellement de blé) s’est élevée à 400 000 tonnes, dépassant largement le record de 177 000 tonnes de l’an passé. La production de maïs devrait également augmenter.

La récolte de blé de 1997 devrait couvrir plus de 50 pour cent de la demande intérieure, ce qui indiquerait une forte réduction des importations céréalières pour 1997/98. Les promesses de contributions d’aide alimentaire pour 1997/98 sont légèrement supérieures à 100 000 tonnes et le solde, estimé à 300 000 tonnes, devrait être importé par la filière commerciale.

Après leur effondrement au début des années 90, le PIB et la production agricole se sont redressés, mais les infrastructures de transformation restent un obstacle principal au développement. Le chômage demeure à des niveaux élevés et le pays continue à avoir besoin d’une aide alimentaire pour les populations les plus vulnérables, notamment les réfugiés et les personnes déplacées. Les bénéficiaires des secours du PAM ont été réduits de 300 000 à 120 000 personnes, tandis que 50 000 autres devraient bénéficier des activités de vivres-contre-travail. Les approvisionnements alimentaires du PAM ne sont assurés que jusqu’à mi-octobre et 12 000 tonnes (pour une valeur approximative de 5,3 millions de dollars E.-U.) seront nécessaires pour poursuivre la distribution de l’aide jusqu’à la mi-1998.