Une récente mission FAO/PAM d'évaluation des approvisionnements alimentaires et de la nutrition a estimé la production des céréales de base pour 1997 à 2,2 millions de tonnes, soit le niveau le plus bas depuis 1991.
Etant donné l'existence de graves contraintes en matière d'approvisionnement, le gouvernement a mis en oeuvre un certain nombre de mesures visant à obtenir une plus grande autosuffisance alimentaire. En dépit de ces interventions, une réduction sensible des surfaces ensemencées et des rendements en 1997 a engendré une baisse substantielle de la production alimentaire intérieure. On estime que 2,76 millions d'hectares ont été ensemencés en céréales en 1997, soit quelque 13 pour cent de moins qu'en 1995, année qui était précédemment celle de la superficie cultivée la plus faible depuis 1991.
Au cours des dernières années, le rendement en blé et en orge a stagné autour de 800 et 700 kg/hectare respectivement. Le rendement en blé, estimé à 757 kg/hectare pour 1997, est plus faible que celui des deux années précédentes : il varie entre 1,1 tonne/hectare sur les bonnes terres irriguées, 900 kg/hectare sur les bonnes terres en culture pluviale et 650 kg/hectare sur les terres marginales en culture pluviale. Pour l'orge, le rendement estimé pour 1997 (663 kg/hectare) est plus faible qu'en 1996 (788 kg/hectare), mais meilleur que pour toutes les années précédentes depuis 1991. Les rendements en riz et en maïs sont estimés, dans les deux cas, à environ 2 tonnes/hectare. La mission a remarqué que les rendements demeurent faibles pour plusieurs raisons: médiocre préparation des terres due au manque de machines, utilisation limitée des intrants agricoles, dégradation de la qualité des sols et des systèmes d'irrigation, incidence croissante des insectes, des ravageurs et de plantes adventices et utilisation continue des sols sans reconstitution suffisante des éléments nutritifs par l'usage de fertilisants appropriés ou l'adoption de systèmes adéquats de rotation des récoltes.
La mission a remarqué que si la situation générale des approvisionnements alimentaires a connu quelques améliorations à la suite de l'application de la Recommandation 986 du Conseil de sécurité, la malnutrition demeure un problème sérieux dans l'ensemble du pays: la mission a noté plusieurs cas de marasme nutritionnel et de kwashiorkor.