SENEGAL (8 août)

Un temps à peu près sec à la mi-juillet a gravement compromis les semis récents. Après des pluies généralement précoces et supérieures à la normale en mai dans le sud- est, et en juin dans le reste du pays, les précipitations se sont raréfiées début juillet et la sécheresse a été presque totale pendant la deuxième décade du mois sur l’ensemble du pays. Les pluies ont repris au cours de la dernière décade, excepté dans le nord-ouest, mais sont restées généralement en dessous de la normale. Début août, la sécheresse est à peu près complète dans la moitié nord du pays. Le cumul des pluies à la fin juillet est inférieur à la normale dans l’ensemble du pays, excepté dans l’extrême sud. Du fait des pluies abondantes et précoces, la préparation du sol et les semis en conditions humides ont commencé plus tôt que d’habitude dans le sud et le centre. La sécheresse de la mi-juillet a probablement gravement stressé les cultures et les semis récents n’ont peut-être pas levé dans de vastes zones. Il faudra réensemencer, notamment dans le centre et dans le nord, mais des problèmes de disponibilité de semences risquent de se poser.

On signale des infestations de sauteriaux dans les régions de Diourbel, Fatick, Kaolack et Louga. Des équipes de village ont procédé, à la mi juillet, à des traitements contre les attaques de chenilles.

La situation générale des approvisionnements est satisfaisante, même si les marchés sont mieux achalandés dans les villes que dans les zones rurales. Les prix des céréales sont généralement plus bas cette année, mais commencent à remonter sur plusieurs marchés avec l’arrivée de la saison maigre. Le pays importe de grandes quantités de riz pour couvrir ses besoins de consommation. Il faudra peut-être avoir recours à une aide extérieure pour déplacer les céréales du sud vers les régions déficitaires du nord. Pour la campagne commerciale 1996/97 (novembre/octobre), les besoins d’importations céréalières sont estimés à 650 000 tonnes, principalement du riz et du blé, et les besoins d’aide alimentaire à 22 000 tonnes. A ce jour, 10 000 tonnes ont été engagées.