TADJIKISTAN* (6 août)

On prévoit une excellente récolte cette année compte tenu de l’accroissement des emblavures de blé, des bonnes conditions de croissance et de la légère amélioration de la disponibilité d’intrants fournis dans le cadre des programmes d’assistance. La moisson est en cours. Compte tenu des conditions agricoles très variées, le rendement du blé d’hiver cultivé par les fermes approvisionnées en intrants, oscille entre 5 tonnes l’hectare sur les bonnes terres irriguées et 0,9 tonne l’hectare sur les sols salins et appauvris. Etant donné qu’un volume croissant de cultures irriguées de coton est remplacé par le blé et que les emblavures totales de céréales auraient augmenté, la récolte céréalière de 1997 est provisoirement estimée à 600 000 tonnes, contre 400 000 tonnes l’an dernier.

Si les prévisions de récolte se confirment, les besoins d’importations céréalières pour 1997/98 pourraient tomber à quelque 250 000 tonnes. Les promesses d’aide alimentaire de programme s’élèvent à 35 000 tonnes. Par ailleurs, le pays aura besoin d’une aide alimentaire humanitaire ciblée sur les populations vulnérables, qui devrait rester substantielle compte tenu de la pauvreté qui sévit après des années de déclin économique et de troubles civils intermittents.

Quelque 705 000 personnes particulièrement vulnérables continuent à avoir besoin d’une aide humanitaire, à savoir les populations déplacées à la suite de troubles civils, les retraités, les veuves de guerre et leurs enfants, les familles nombreuses monoparentales, les orphelins et les handicapés/invalides. Le PAM fournit une aide d’urgence à 485 000 personnes vulnérables tandis que d’autres organismes aident 220 000 personnes. Quelque 15 000 personnes ont également reçu une aide du PAM dans le cadre des programmes de vivres-contre-travail. Le PAM estime que les besoins totaux de secours alimentaires pour 1997 sont de 46 580 tonnes, pour une valeur approximative de 22 millions de dollars E.-U., sur lesquels il fournirait environ 29 000 tonnes évalués à 16 millions de dollars E.-U. Le solde devrait être couvert par les ONG au titre de leurs programmes. Le PAM continuera à coordonner les activités avec ces organisations afin d’éviter tout chevauchement et répondre le mieux possible aux besoins de la population touchée.