TURKMENISTAN (1er août)

La récolte des céréales d’hiver (essentiellement du blé et un peu d’orge) touche à sa fin et la production est officiellement estimée à 640 000 tonnes, soit meilleure que la mauvaise récolte de 400 000 tonnes de l’an dernier due à une réduction des superficies ensemencées en blé légèrement irrigué et à l’augmentation des prix à la production, qui restent toutefois peu rémunérateurs. La campagne secondaire de printemps (maïs et riz) pourrait se traduire par une production totale d’environ 750 000 tonnes, qui reste néammoins nettement inférieure à la moyenne. Les objectifs ambitieux pour atteindre l’autosuffisance céréalière s’avèrent peu réalistes, étant donné la pénurie de terres arables, d’engrais et d’intrants, les faibles prix à la production qui, associés à de mauvaises pratiques culturales et de faibles rendements, constituent des incitations bien maigres pour les agriculteurs. Le pays envisage le processus de réforme dans une optique très progressive, et ce n’est qu’en décembre 1996 (bien après la campagne des semis de céréales d’hiver) que quelques dispositions ont été prises pour encourager les agriculteurs privés, et que le prix d’achat officiel a été augmenté (près de 80 dollars la tonne).

Le pays est riche en gaz naturel et le déficit de blé devrait être couvert par les importations commerciales. En 1996/97, il aurait importé environ 500 000 tonnes de céréales. Pour 1997/98, l’utilisation intérieure de céréales est estimée à environ 1,1 million de tonnes, dont 650 000 tonnes destinées à la consommation humaine directe. Etant donné une récolte céréalière de quelque 735 000 tonnes (comprenant du riz en équivalent usiné), les besoins d’importations de céréales pour 1997/98 sont estimés à environ 360 000 tonnes, essentiellement de blé. L’utilisation fourragère des céréales a souffert de la très mauvaise récolte de l’an dernier et le cheptel serait en rapide diminution.