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La FAO et la foresterie

Plan stratégique forestier de la FAO

La FAO procède actuellement à la mise au point d'un Plan stratégique pour la foresterie visant à orienter, de façon cohérente, ses programmes forestiers durant la prochaine décennie - période au cours de laquelle on prévoit que le secteur sera en butte à des problèmes de plus en plus complexes, mais aussi à même de tirer profit de débouchés prometteurs.

Ce plan stratégique engage l'ensemble de l'Organisation, et non seulement le Département des forêts, même si ce dernier est responsable de son exécution. Le Plan stratégique, qui sera périodiquement révisé, est projeté sur un horizon à moyen terme (approximativement cinq à 10 ans). C'est sur la base de ce document que seront élaborés les plans d'exécution, c'est - à - dire les programmes de travail et de budget biennaux de la FAO.

La FAO a une vision globale de la foresterie. Son programme forestier s'intéresse tant aux forêts qu'aux arbres dans les différents paysages. Il porte aussi sur les multiples avantages économiques, sociaux et environnementaux des forêts. Des activités sont menées à bien, non seulement dans les forêts, mais aussi dans les fermes, les terrains de parcours, les bassins versants improductifs et dans d'autres écosystèmes qui ne sont pas considérés comme des forêts au sens traditionnel. Les aspects commerciaux de la foresterie couvrent les nombreuses étapes allant de la production à la transformation et à la commercialisation. L'avenir des forêts étant déterminé tout autant par les faits nouveaux se produisant à l'intérieur du secteur que par des facteurs externes, le Plan stratégique forestier de la FAO doit avoir une perspective plus large, et le Département des forêts doit travailler en étroite collaboration avec d'autres organismes et secteurs pour optimiser l'utilisation et la conservation des forêts et des terres associées. La FAO tient aussi compte des points de vue de tous ceux qui sont intéressés par les forêts, en apportant un appui à diverses organisations officielles ou non officielles susceptibles de devenir ses partenaires dans l'aménagement durable des forêts. En définissant un plan stratégique, la FAO cherche donc à répondre aux besoins de ses Etats Membres et de ses autres clients, à favoriser les activités interdisciplinaires et pluridisciplinaires, et à faciliter la collaboration avec et entre d'autres organisations.

La FAO ne gère pas elle - même les forêts et les arbres, son rôle étant plutôt de faciliter et de catalyser l'action et de fournir des informations, des orientations et une assistance à ceux qui gèrent effectivement la ressource. Les premiers clients de la FAO sont les gouvernements nationaux représentant ses Etats Membres, mais elle rend aussi des services à d'autres groupes concernés par la foresterie ou exerçant des responsabilités dans ce secteur, tels que ONG, sociétés privées, fondations, universités et organisations communautaires rurales. La FAO s'efforce d'aider ces organismes, ainsi que d'autres, à mieux comprendre, utiliser et gérer les arbres et les forêts du monde. A travers ses propres efforts et sa collaboration avec d'autres partenaires, la FAO cherche à promouvoir l'aménagement durable de tous les types de forêts.

Le Plan stratégique est actuellement examiné tant à l'intérieur de la FAO par les Commissions forestières régionales, qu'à l'extérieur. Les personnes désirant en recevoir un exemplaire peuvent s'adresser au: Coordonnateur des publications et de l'information, Département des forêts, FAO, Viale delle Terme di Caracalla, 00100 Rome Italie. Télécopie: (396) 57053024; courrier électronique: [email protected]

M. Hon Tat Tang - Coordonnateur de projets forestiers - reçoit le prix B.R. Sen.

M. Hon Tat Tang, de nationalité malaise, ayant à son actif une expérience de près de 30 ans dans la planification et la recherche forestières, a reçu la distinction prestigieuse B.R. Sen lors de la vingt-neuvième session de la Conférence de la FAO, pour son éminente contribution aux progrès de la foresterie dans les pays insulaires du Pacifique.

M. Tang est entré à la FAO en 1990 en tant que Coordonnateur de projet pour mener à bien les derniers 18 mois du Programme de développement forestier du Pacifique Sud (SPFDP), établi à Vanuatu. Dès sa nomination, l'impulsion donnée par M. Tang a permis de transformer le projet en un organe de coordination important et efficace pour le secteur des forêts et des arbres dans les pays insulaires du Pacifique.

En octobre 1992, le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) a approuvé une phase successive quadriennale avec un nouveau siège à Fidji, témoignant de la direction éclairée et de la détermination de M. Tang. Depuis lors, le SPFDP est devenu le principal organe de liaison pour le secteur forestier et arboricole dans la région.

Etant donné son budget opérationnel limité, les réalisations du SPFDP sont nettement supérieures aux attentes, et les partenaires du programme l'apprécient et le reconnaissent comme la base du soutien des donateurs dans la région. Le SPFDP s'est bâti un profil exceptionnel de succès et de fiabilité, et a systématiquement donné naissance à un haut niveau de coopération et de collaboration parmi les coordonnateurs de l'aide aux pays insulaires du Pacifique, les chefs de la foresterie et autres organisations gouvernementales, des ONG, le PNUD, plusieurs organismes donateurs bilatéraux et le secteur privé. Sous la direction de M. Tang, le SPFDP a clairement illustré comment les modalités innovatrices de réseaux peuvent fonctionner efficacement, grâce à une méthode d'exécution du projet souple et axée sur les résultats.

Le rôle joué par M. Tang pour promouvoir le SPFDP à son niveau actuel a été reconnu par une mission d'examen en 1994 qui déclarait:

«On doit en grande partie au style personnel et aux aptitudes du Coordonnateur du projet (M. Tang) la réussite du programme qui a obtenu la collaboration d'autres organismes. Il a administré de façon efficace et dynamique le programme qui a été amplement accrédité. La plupart des réalisations du programme sont dues au Coordonnateur actuel du projet, dont la gestion et les capacités d'organisation de réseaux ont incité de nombreux organismes appartenant ou non à la région, à entamer une collaboration.»

Le Prix B. R. Sen est décerné chaque année à la mémoire d'un ancien Directeur général de la FAO, M. Binay Ranjan Sen. Le récipiendaire doit avoir été responsable de projets opérationnels pendant au moins deux ans et s'être distingué pour sa contribution exceptionnelle aux progrès du - ou des - pays au (x) quel(s) il/elle a été assigné(e). Cette contribution doit être clairement identifiable sous la forme d'innovations techniques dans les domaines de l'agriculture, des pêches ou des forêts; d'initiatives en matière de soutien aux institutions ou au développement; de découvertes de nouvelles ressources résultant d'études ou d'autres recherches; ou de création d'institutions de formation et de recherche. Cette marque de distinction est assortie d'une somme de 5000 dollars EU.

Comité CFFSA/CEF/CFPO sur les questions forestières en Méditerranéa - 17e session de «Silva Mediterranea»

La 17e session du Comité CFFSA/CEF/CFPO sur les questions forestières en Méditerranée «Silva Mediterranea» s'est tenue à Antalya du 10 au 13 octobre 1997, en tant que réunion satellite du XIe Congrès forestier mondial. La session a vu la participation de délégués de 11 membres du Comité et d'observateurs de quatre organisations intergouvernementales et ONG internationales.

Les délibérations du Comité ont porté sur les thèmes suivants:

Activités du Programme d'action forestier méditerranéen (MED-FAP), 1994-1997

Plusieurs pays membres du Programme ont souligné les progrès accomplis dans la mise en œuvre de leur Plan d'action forestier national. Nombre d'entre eux, sans soutien international, avaient créé des comités nationaux et entrepris un examen de leur secteur forestier. Plusieurs membres ont présenté les faits nouveaux intervenus dans le secteur forestier dans leurs pays respectifs, conformément aux directives du MED-FAP. Les partenariats entre les pays ont été examinés et lé Comité a conclu que le consensus sur les procédures était plus important que le résultat final. Si la coopération internationale peut se révéler utile pour aider à formuler les bonnes questions, les spécificités et l'histoire nationales sont extrêmement importantes. La participation du public à la planification et à la mise en œuvre des programmes forestiers est également d'une importance vitale.

Etat de la foresterie dans la région

Les membres ont rendu compte de l'état de la foresterie et des activités connexes dans leurs pays respectifs. Les thèmes suivants sont soulevés dans tous les rapports:

· les aspects socio-économiques et la participation populaire jouent un rôle important dans la gestion des ressources forestières;

· les questions environnementales sont traitées par plusieurs groupes. Les forestiers doivent par conséquent interagir avec d'autres professions afin de parvenir à un aménagement optimal de la ressource;

· l'empiétement des villes sur la forêt est un grave problème;

· la gestion globale des incendies (non seulement les statistiques) est source de préoccupation pour plusieurs pays;

· il y a un développement des plantations forestières, en particulier sur les terres dégradées, et un accroissement de l'utilisation de l'eau recyclée pour l'irrigation;

· la valeur des produits et services forestiers non ligneux gagne du terrain;

· l'importance des services offerts par les forêts méditerranéennes (par exemple l'écotourisme) augmente;

· Il existe une forte nécessité de communication et de coordination entre les usagers des forêts et les responsables politiques.

Les membres présents ont considéré le rôle de Silva Mediterranea unique et primordial et ont exprimé à l'unanimité leur soutien au Comité, en réaffirmant son rôle dans la région méditerranéenne. Le Comité a recommandé que la communication en son sein soit améliorée car le manque d'échanges d'informations entravait son efficacité. Il a recommandé au Secrétariat d'établir des contacts plus étroits et actifs et de développer la coopération avec d'autres organisations poursuivant des mandats et des activités dans les mêmes domaines d'intérêt.

Activités des réseaux de recherche

L'apparente faiblesse actuelle des réseaux semble être due non pas au manque d'intérêt, mais principalement au manque de communication, de fonds et à l'engagement variable des coordonnateurs.

Le Comité a recommandé à la FAO de trouver des voies et moyens d'établir une meilleure coopération entre les réseaux de recherche et l'Union européenne, qui est membre du Comité, afin de solliciter son appui pour une aide financière, en gardant à l'esprit le problème du financement de la coopération multilatérale. Il a également suggéré que, étant donné que de nombreux problèmes de foresterie en Méditerranée ont leur origine hors du secteur forestier, cet aspect devrait être abordé par les activités de recherche pour une meilleure coordination et une plus grande synergie.

Evaluation du besoin d'un nouveau réseau de recherche sur l'élaboration de produits et services forestiers en Méditerranée

Lors de sa précédente session, le Comité avait recommandé au Secrétariat d'étudier la nécessité et la possibilité de mettre en place un nouveau réseau de recherche sur l'élaboration de nouveaux produits et services forestiers méditerranéens. Aucune décision finale n'avait pu être prise à cet égard. Toutefois, le Comité a recommandé que, compte tenu des priorités des activités des réseaux de recherche, il faudrait s'employer à obtenir une coopération avec des donateurs et partenaires potentiels tels que l'Union européenne, afin d'assurer les financements nécessaires. En outre, le Comité a recommandé que le Secrétariat étudie la possibilité de collaborer avec des ONG, telles que l'Association internationale des forêts méditerranéennes, pour l'échange et la diffusion d'informations.

Conventions internationales (diversité biologique, lutte contre la désertification et changement de climat) dans le contexte méditerranéen

Il a été reconnu que l'actuelle structure et le modus operandi du Comité ne lui permettraient pas de jouer un rôle de premier plan dans la coordination de l'application de ces conventions. Néanmoins, dans les limites de son mandat et de ses moyens, le Comité a accepté de s'efforcer de suivre l'exécution des conventions et de jouer un rôle actif dans la collecte et la diffusion des informations entre les Etats Membres.

Scénarios pour l'avenir des forêts méditerranéennes

Le Directeur du Plan bleu (MAP/PNUE) a donné des informations au Comité sur les tendances des forêts méditerranéennes sur lesquelles la croissance démographique exerçait une pression croissante. Le Plan bleu entreprenait un processus de nouvelles études de perspectives et cherchait des services spécialisés et des possibilités de diffusion de l'information qui pouvaient être fournies par le Comité. Ce dernier a recommandé au Secrétariat de maintenir des liens actifs et de coopérer avec le Plan bleu à cet égard.

Cinquantenaire de Silva Mediterranea

Comme le Comité célébrera son cinquantième anniversaire en 1998, il a suggéré que cette manifestation soit prise en compte dans l'organisation de la prochaine session. Il a recommandé la publication d'un mémoire spécial commémorant cet anniversaire, résumant l'évolution et les perspectives futures de Silva Mediterranea.


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