OCEANIE

AUSTRALIE (1er décembre)

Les perspectives pour les récoltes de blé et de céréales secondaires de 1997 demeurent dans l’ensemble favorables, grâce aux abondantes pluies tombées en temps voulu sur l’ensemble des principales zones de production du pays au cours des dernières semaines. Les prévisions concernant les rendements moyens ont été légèrement relevées, en particulier dans le Sud de la Nouvelle Galles-du Sud, où le temps a été exceptionnellement sec plus tôt en saison à cause de El Niño. Les rendements n’atteindront cependant pas les niveaux exceptionnels de 1996 et l’on estime que la superficie totale de céréales d’hiver a reculé de quelque 4 pour cent. D’après les prévisions officielles, la récolte de blé de 1997 s’établit à 17,6 millions de tonnes, contre un record de 23,7 millions de tonnes l’an dernier. En 1997, la production totale de céréales secondaires (y compris les cultures de la campagne secondaire d’été, principalement de sorgho et de blé, récoltées plus tôt dans l’année) est à présent évaluée à quelque 8,7 millions de tonnes, contre environ 10,5 millions de tonnes en 1996. Les pluies récentes ont également grandement amélioré les perspectives pour les céréales secondaires d’été qui seront semées sous peu et récoltées en 1998.

ILES COOK (28 novembre)

Les Iles Cook ont été dévastées le 1er novembre 1997 par le cyclone tropical Martin. D’après les rapports, les cultures vivrières ont été détruites dans les trois îles septentrionales (Pukpuka, Manihiki et Rakahanga). La plus durement touchée est celle de Manihiki où la dégradation de la lagune constitue une menace non seulement pour la pêche, mais aussi pour l’élevage d’huîtres perlières, qui est la principale activité économique et une importante source de recettes d’exportation. Les départements publics évaluent actuellement les besoins de relèvement dans chaque secteur; une proposition de projet commune précisant les coûts et les priorités, sera ensuite transmise à la communauté internationale, pour être soumise à l’examen de donateurs potentiels. Le gouvernement a mis en place un centre de protection contre les ouragans pour suivre les déplacements du cyclone et a sollicité une assistance des Nations Unies pour envoyer sur le terrain une équipe d’évaluation et de coordination en cas de catastrophe.

Le Département des affaires humanitaires des Nations Unies a envoyé l’une de ses équipes de réserve, composée de deux personnes, qui est arrivée le 4 novembre. En réponse à la demande du Gouvernement des Iles Cook, 9 tonnes d’articles de secours ont été mobilisées sur place (aliments, eau, fournitures médicales et vêtements), et envoyés à Manihiki le 4 novembre.

ILES SALOMON (28 novembre)

Les précipitations sont inférieures à la moyenne depuis juin. De ce fait, de nombreuses régions sont confrontées à une grave sécheresse. Des rapports officieux provenant des zones rurales, en particulier des provinces de l’Ouest, de Choiseul, du Centre et d’Isabel indiquent que les cultures ont été gravement endommagées. Les effets sur les cultures se sont manifestés par des signes de flétrissure et d’atrophie dûs au manque d’eau. Le sol est devenu extrêmement sec et a commencé à se craqueler par endroits.

Une pénurie de vivres et d’eau est signalée dans l’île de Bellona (province de Rendel). D’après l’équipe d’évaluation qui a récemment visité l’île, les vivres devraient être épuisés d’ici quatre semaines. Un Conseil national sur les catastrophes surveille la situation par l’intermédiaire de Comités provinciaux sur les catastrophes, des administrations provinciales et des ministères compétents.

PAPOUASIE-NOUVELLE-GUINEE (28 novembre)

La sécheresse prolongée, également suivie de fortes gelées, a causé de graves dégâts dans de nombreuses régions du pays, en particulier dans les montagnes de l’ouest et du sud, où la végétation s’est desséchée. Le manque d’eau a rendu le sol trop dur pour que les paysans puissent semer, même les patates douces. Des feux de brousses, favorisés par la sécheresse, se sont déclarés dans tout le pays et ont détruit les cultures, les prairies et les forêts. Les cultures vivrières de base ont été décimées dans de nombreuses régions. Certaines cultures de rapport, comme le café et le thé, auraient également été gravement endommagées. Les légumes ont été détruits et la population serait en train de mourir de faim. La situation alimentaire est précaire dans les zones touchées des montagnes et des autres îles. La plupart des cultures maraîchères ont été détruites et les produits de cueillette restants sont déjà fortement réduits par les incendies qui dévastent la brousse. D’après les rapports, plus de 500 000 personnes sont gravement affectées par la sécheresse et environ 90 000 vivent dans les zones les plus durement touchées, sans nourriture, sans eau et sans revenu.

Une équipe d’évaluation en cas de catastrophe parrainée par AusAid, des représentants du gouvernement et de la Fédération internationale des Sociétés de la Croix rouge et du Croissant rouge, et des représentants de la société de la Croix rouge de PNG et d’ONG, ont évalué les dégâts et visité plus de 500 villages disséminés dans le pays. Les zones touchées ont besoin entre autres de semences et d’équipement pour l’irrigation.

Le gouvernement a lancé un appel pour obtenir une assistance internationale. Un consultant national a récemment été recruté par la FAO pour évaluer les besoins les plus urgents dans les secteurs de l’agriculture et de l’élevage.