CAP-VERT (20 novembre)

Les pluies ont été inégalement réparties en 1997. Elles sont arrivées avec un mois de retard à la fin du mois d’août et ont cessé au début du mois d’octobre, quand le maïs était au stade de la floraison. La majorité des cultures semées en juillet sur les îles de Santiago et de Fogo ont été perdues et il a fallu réensemecer dans les deux îles. Pendant les deux premières décades de septembre, les précipitations abondantes sur toutes les îles ont favorisé la croissance du maïs. Cependant, le manque de pluies à partir de la deuxième décade d’octobre, qui a coïncidé avec le stade de la floraison, a nui aux cultures de maïs dans tout l’archipel.

La situation des ravageurs a été relativement calme, quoiqu’une infestation d’acridiens sur les îles de Santiago, Maio et Boavista ait un peu endommagé les cultures de maïs et les pâturages. Les fortes pluies d’août et de septembre ont reconstitué les nappes souterraines, ce qui a permis d’étendre la surface irriguée et eu une incidence bénéfique sur la nutrition et la santé du bétail dans les zones pastorales.

L’amélioration des pluies sur les îles de Santiago et de San Nicolau et la disponibilité de semences ont permis d’augmenter les superficies sous maïs: 33 311 hectares ont été ensemencés cette année contre 32 127 hectares en 1996/97, soit une augmentation de 3,7 pour cent par rapport à l’an dernier et une expansion de 2 pour cent par rapport à la moyenne sur cinq ans. Cependant, le manque de pluies en octobre a détruit les cultures de maïs partout sauf dans les îles de Santiago et de Fogo, où les perspectives de récoltes sont un peu plus favorables. La production nationale de maïs est estimée à 1 137 tonnes, contre 1 304 tonnes en 1996/97, soit une baisse de 13 pour cent. Cette récolte, qui est la plus faible depuis 1987, est inférieure de 84 pour cent à la moyenne sur cinq ans.

En dépit de deux faibles récoltes de suite, la situation générale des approvisionnements alimentaires demeurera satisfaisante dans la mesure où le pays couvre l’essentiel de ses besoins de consommation par des importations. Toutefois, les populations rurales, notamment dans les zones semi-arides ou arides, seront gravement touchées et auront probablement besoin d’une aide.