GAMBIE (20 novembre)

Les pluies tombées en mai dans l’est et en juin dans le reste du pays ont permis de semer tôt les céréales secondaires et le riz de plateau. Les pluies se sont maintenues jusqu’à la première décade de juillet puis ont été interrompues par une vague de sécheresse. Du fait que les pluies ont cessé à la mi- juillet, les cultures précoces de maïs et de mil ont manqué d’eau à un stade critique de leur croissance. L’état des pâturages s’est également détérioré, en particulier dans la Division de la Rive Nord, où les agriculteurs ont dû déplacer leurs troupeaux vers le sud. Cependant, les pluies abondantes du mois d’août ont regénéré les pâturages. De grandes surfaces ont été réensemencées, en particulier dans la Division de la Rive Nord, qui était la région la plus touchée. Le manque de pluies a aussi retardé le repiquage du riz. Bien que les pluies aient repris à la mi-août, pratiquement toute la récolte de maïs a été perdue, de même qu’une partie des cultures précoces de mil et de sorgho. Le repiquage du riz de plateau a été entrepris, mais n’a pu être achevé faute de semences. Le riz de mangrove qui a été repiqué au début du mois d’août se développe bien. Le mil précoce a été récolté avec un mois de retard, à la fin du mois de septembre. La récolte d’arachides devrait être bonne malgré une pénurie de semences, à condition qu’il continue à pleuvoir en octobre. Les précipitations ont été abondantes dans la plupart des régions pendant la deuxième décade d’août jusqu’au début octobre. Elles n’ont été faibles que dans le sud de la Division du Haut Fleuve. Globalement, les pluies cumulées ont été proches de la normale et plus élevées que l’an dernier.

Les cultures ont aussi été infestées par des chenilles. Une attaque de pucerons a aussi endommagé les cultures de mil et d’arachide. Le maïs et le mil ont aussi été affectés par le mildiou à la fin du mois de septembre dans la Division du Haut Fleuve. Une invasion de striga a été signalée dans plusieurs divisions du pays.

Une Mission FAO/CILSS d’évaluation des récoltes a estimé la production céréalière totale pour 1997 à 84 750 tonnes, niveau inférieur de quelque 24 pour cent à celui de l’année passée et sensiblement inférieur à la moyenne. Ceci s’explique dans une large mesure par une forte baisse des productions de maïs et de riz de plateau.

En conséquence, la situation des approvisionnements alimentaires devrait être précaire. Les régions les plus touchées sont celles de Badidou et de Jokadou dans la Division de la Rive Nord, de Saloum dans le nord de la Division du Fleuve Central; de Wullli et Sandou dans le nord de la Division du Haut Fleuve. Cependant, comme la production d’arachide s’annonce bonne, les revenus des agriculteurs devraient s’améliorer dans quelques zones.