GEORGIE* (14 novembre)

La production agricole est en train de se rétablir car les prix relativement élevés des produits agricoles et les rendements raisonnables atteints par les petits agriculteurs rendent ce type d'agriculture rentable, malgré les nombreuses contraintes. La récolte de céréales et de légumineuses est estimée à un niveau record de 820 000 tonnes, y compris 300 000 tonnes de blé, soit nettement plus que l'année dernière. Les superficies sous blé ont augmenté de 50 000 hectares et malgré des pertes importantes, dues aux gelées tardives, à la grêle au printemps et aux pluies excessives, les rendements ont augmenté. Cela s’explique principalement par une meilleure disponibilité de semences et d'engrais et à l’introduction de primes pour les agriculteurs. Les rapports officiels indiquent que le maïs a été semé sur 230 000 hectares. De meilleurs rendements sont aussi prévus. Le maïs occupe aussi une place importante dans le régime alimentaire. Les perspectives des autres cultures vivrières sont aussi encourageantes mais l'industrie de transformation constitue encore un goulet d'étranglement important pour le développement de la production de fruits et légumes.

La consommation par habitant de denrées alimentaires de base est en train de se rétablir. L'abolition du système de rationnement du pain subventionné par l'Etat en 1996 a mené à une nette augmentation tant de la production de blé que des importations par le secteur privé. Il est prévu que les utilisations internes de céréales, en 1997/98, seraient de 1,2 million de tonnes, dont 0,7 million de tonnes pour la consommation humaine et le reste pour l’alimentation du bétail, les semences et d'autres utilisations. La production interne de céréales (non compris les légumineuses) devrait être de 0,8 million de tonnes, d’où un besoin d'importation de 0,4 million de tonnes. Les quantités nécessaires devraient être achetées, en grande partie, par les voies commerciales. L'aide alimentaire continuera à être nécessaire pour secourir les populations les plus vulnérables. Jusqu'à présent, les allocations d'aide alimentaire, y compris celles reportées de l'année dernière, s'élèvent à 0,12 million de tonnes.

Il y a encore 300 000 personnes qui ont besoin d'assistance, dont 120 000 qui reçoivent une aide alimentaire du PAM et 50 000 qui sont employées à des activités de "Vivres contre travail". Les autres bénéficiaires reçoivent une aide des ONG. Les promesses d'aide sont en train d'être reçues, mais il faut encore 5 480 tonnes de céréales, 270 tonnes d'huiles comestibles et 721 tonnes de sucre pour couvrir les besoins jusqu'au 30 Juin 1998.