NIGERIA (17 novembre)

Si l’on excepte la pénurie d’engrais qui a continué à entraver la production de certaines cultures, notamment du riz, les conditions de végétation ont été favorables pendant tout le cycle végétatif et la production devrait être normale ou supérieure à la normale, sauf dans le sud-ouest, où quelques zones productrices de maïs ont reçu de très faibles précipitations en juillet et pendant la première quinzaine d’août. La période sèche, qui a normalement lieu en juillet, a duré beaucoup plus longtemps que d’habitude. Dans de vastes zones, il n’a pas plu du tout entre la mi-juillet et la fin septembre, ce qui a retardé les semis des cultures de la seconde campagne. Fin octobre, les images obtenues par satellite montraient que l’indice de végétation était de l’ordre de la moyenne dans le sud et supérieur à la moyenne dans le nord, et les perspectives de récolte sont dans l’ensemble bonnes. Dans le sud et dans le centre, le maïs de la seconde campagne se développe bien et la récolte du riz irrigué est en cours. Des infestations de criquets migrateurs africains risquent de gagner le nord-est du pays, des essaims ayant récemment été signalés dans le sud du Tchad, et les récoltes de mil et de sorgho que l’on rentre en ce moment risquent d’être endommagées.

Les approvisionnements alimentaires restent limités par l’importance des pertes après-récolte et par les coûts de distribution élevés. Des pénuries d’engrais, de semences améliorées et de pesticides ont été signalées pendant toute la saison de végétation. De ce fait, de nombreux agriculteurs ont abandonné le riz et le maïs au profit du mil, du sorgho et des arachides qui sont moins tributaires des engrais. Un recul de la production de riz et de maïs est attendu pour 1997, mais il pourrait être compensé par une progression des productions de mil et de sorgho, sous réserve de l’évolution de l’infestation acridienne. Ceci pourrait avoir une incidence dans les pays voisins, notamment au Niger et au Tchad, qui importent habituellement des céréales secondaires du Nigéria pour couvrir leurs besoins. Les besoins d’importations de riz pourraient également être accrus. Les besoins d’importations céréalières pour 1997 sont estimés à 1 250 000 tonnes, dont 900 000 tonnes de blé et 250 000 tonnes de riz.