AFRIQUE DU SUD (18 novembre)

Après les bonnes pluies bien réparties de la fin août, les précipitations ont diminué et même cessé en septembre et durant la première décade d’octobre. Les deuxièmes prévisions officielles visant la récolte de blé, dont la moisson est maintenant presque achevée, ont chuté de 2,8 millions de tonnes en septembre à 2,3 millions de tonnes, quantité légèrement inférieure au niveau de 1996 qui dépassait la moyenne, mais toujours supérieure, de 2,5 millions de tonnes environ, aux besoins de consommation du pays. Les pluies abondantes et généralisées depuis la mi-octobre ont permis aux agriculteurs de préparer les sols et de commencer les semis dans certaines régions. Les producteurs de maïs, principale production du pays qui représente une source importante de devises, ont commencé à se préparer à une période de sécheresse liée au phénomène El Niño, tandis qu’on conseillait aux agriculteurs de ne mettre en culture que les sols les plus riches en humidité.

La production céréalière totale est estimée à 11,9 millions de tonnes, inférieure de 12 pour cent à celle de 1996, mais supérieure à la moyenne des cinq dernières années. Une estimation officielle définitive de la récolte de maïs indique une production de 9 millions de tonnes, c’est-à-dire 0,5 million de tonnes de plus que prévu, grâce aux bonnes récoltes des provinces de Free State, du Nord-Ouest et de Gauleng. Avec la bonne récolte de 1997, le pays dispose de plus de 1 million de tonnes destiné à l’exportation, et le secteur privé est autorisé à exporter n’importe quelle quantité de maïs pour la première fois depuis des dizaines d’années, après la complète déréglementation de cette année. L’industrie du blé a également été libéralisé en novembre, après le démantèlement de l’Office public du blé. Bien qu’une grande partie du maïs et du blé disponibles puissent être exportés vers des pays de la sous-région qui ont vu diminuer leurs récoltes cette année, certains agriculteurs choisiront peut-être de stocker une partie de leurs céréales, compte tenu de la possibilité d’une période de sécheresse plus tard dans l’année, causée par le phénomène El Niño, en particulier depuis que le triangle du maïs d’Afrique du Sud se trouve parmi les régions qui ont le plus de chance de recevoir cette année moins de précipitations que la normale, toujours à cause d’El Niño.