RUSSIE (FEDERATION DE) (14 novembre)

La récolte de céréales en 1997 est estimée à 85 millions de tonnes, y compris environ 44 millions de tonnes de blé (dont moins de 20 millions de tonnes de blé de qualité alimentaire). Les superficies ensemencées en céréales demeurent pratiquement stables, avec de légères diminutions des superficies sous blé et orge d'hiver, amplement compensées par une augmentation des semis de printemps. La tendance de ces dernières années à privilégier la production de céréales pour l'alimentation humaine, au détriment de l’alimentation du bétail, est en train de prendre fin. Bien que la production de blé pour l'alimentation humaine soit hautement rentable, la part des céréales vivrières dans la récolte totale est en train de diminuer par suite de l'utilisation inappropriée des pesticides, des herbicides et des semences améliorées. Cette année, cette tendance a été aggravée par les pluies excessives dans certaines régions et de sérieuses attaques de ravageurs dans la plupart des zones de production de blé alimentaire. En ce qui concerne les autres récoltes, celle de pommes de terre pourrait être un peu inférieure à celle de l'année dernière étant donné la réduction des superficies ensemencées. La production de légumes restera très probablement au même niveau. Les superficies ensemencées en oléagineux a diminué cette année d'environ 7 pour cent mais les rendements sont un peu meilleurs.

Les utilisations internes sont estimées à 80 millions de tonnes pour 1997/98, dont presque 21 millions de tonnes pour la consommation humaine et le reste pour l’alimentation du bétail et les autres utilisations. Etant donné la récolte prévue et la part importante des céréales de qualité fourragère, il est probable que les utilisations fourragères des céréales augmenteront malgré l’amélioration des disponibilités en fourrage et la réduction continue des troupeaux. L'augmentation des utilisations fourragères dépendra de façon décisive de l’évolution des prix intérieurs des fourrages et des possibilités d'exportation. Il est prévu que les pertes augmenteront, vu la tendance à stocker les céréales à l’exploitation.

D'après les sources officielles, les exportations de céréales (y compris le commerce intra-CEI) seront de 0,9 million de tonnes en 1996/97 et les importations de 2,9 millions de tonnes (y compris 0,4 million de tonnes de riz).

En 1997/98, étant donné la part importante des céréales de qualité fourragère dans la récolte totale on prévoit que l’offre intérieure sera supérieure à la demande et il y aura un gros excédent exportable de céréales fourragères. Toutefois, les possibilités d'exportation de céréales fourragères sont limitées par l’abondance des disponibilités, le faible niveau des cours internationaux, les coûts internes élevés de rassemblement, manutention et transport des céréales ainsi que par les installations insuffisantes des ports. Les exportations de céréales (y compris le commerce intra-CEI) sont provisoirement estimées à 3 millions de tonnes pour 1997/98, selon une proportion 65/35 entre l'orge et le blé fourrager, sauf si la demande polonaise de céréales fourragères était plus importante que prévu à cause d'une récolte insuffisante. Selon les prévisions, le commerce extra-CEI sera de 0,4 million de tonnes de blé et de 1,9 million de tonnes de céréales secondaires (orge).

Les importations de céréales devraient être de 2,9 millions de tonnes, y compris 2 millions de tonnes de blé, 0,4 million de tonnes de riz et un peu de céréales secondaires. Selon des estimations provisoires, les importations atteindraient 0,9 million de tonnes, y compris 0,5 million de tonnes de blé pour l'alimentation, 0,4 tonne de riz et une petite quantité de maïs.

Les distributions alimentaires du PAM pour les réfugiés tchétchènes dans le nord du Caucase (y compris l'Ingouchie, l'Ossétie du Nord et le Daghestan) se sont terminées en septembre.