COREE, REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE POPULAIRE DE* (20 avril)

Les conséquences de trois années consécutives de calamités naturelles, auxquelles s'ajoutent de graves problèmes structurels dans l'économie et l'agriculture, ont conduit à une situation critique en matière d'approvisionnements alimentaires dans le pays. La diminution importante de la production et des approvisionnements a durement éprouvé la population et entraîné une détérioration rapide de l’état nutritionnel en général. En dépit des innombrables preuves de carences nutritionnelles dans le pays, il n'existe aucune estimation fiable de l'étendue du problème. Il est urgent d'entreprendre une enquête statistique sur la situation nutritionnelle dans le pays.

Les premières estimations pour la prochaine campagne agricole, qui commence en mai, sont liées en grande partie à la disponibilité en eau d'irrigation dont dépendent les principales opérations. Le niveau de très nombreux réservoirs d'irrigation demeure cependant trop bas en raison de la sécheresse de l'année dernière et des chutes de neige insuffisantes cette année. Les précipitations de juin à septembre seront cruciales, le pays recevant l'essentiel de ses précipitations durant cette période. En outre, comme la productivité et la production continuent d’être gravement entravées par des difficultés économiques d’ordre structurel, les perspectives d’une véritable reprise de la production vivrière en 1998 ne sont pas prometteuses. Une mission FAO/PAM doit se rendre sur place au début du mois de juin pour évaluer les perspectives de récoltes pour 1998 et analyser la situation alimentaire.

L'aide alimentaire en faveur des groupes vulnérables est toujours nécessaire à court terme. Parallèlement, une aide internationale est indispensable pour aider le pays à stabiliser la situation agricole et alimentaire. Dans cette optique, l'aide à la remise en état de l'agriculture et la fourniture d'intrants importés tels que les semences, les engrais et la technologie agricole adéquate sont une priorité essentielle. En réponse à l'Appel conjoint interinstitutions des Nations Unies, qui affecte 23 millions de dollars E.-U. (sur un total de 415,6 millions de dollars E.-U.) à l'agriculture et à la sécurité alimentaire, les contributions annoncées par les donateurs représentent moins de 10 pour cent des besoins.