LIBERIA* (2 avril)

Les précipitations enregistrées début mars dans le sud ont permis de planter le manioc et les ignames, et de préparer le sol pour le riz de la campagne principale. La sécurité ayant été rétablie dans tout le pays, l’aide humanitaire peut être livrée dans la plupart des zones et on constate une amélioration de l’état nutritionnel des populations. L’offre de produits alimentaires sur les marchés urbains est stable, mais l’essentiel provient de l’aide humanitaire. Les prix restent élevés et la majorité des consommateurs ont remplacé le riz par du manioc. Les infrastructures, détruites pendant la guerre, sont insuffisantes, et entravent la commercialisation des denrées alimentaires. Un Appel commun des Nations Unies, comportant des programmes de redressement du secteur agricole, a été lancé.

Le Libéria reste fortement tributaire de l’aide alimentaire. On estime à quelque 750 000 le nombre actuel des réfugiés et des personnes déplacées, qui pour la plupart reçoivent une aide alimentaire. Le rapatriement organisé, en cours pour environ 480 000 réfugiés libériens se trouvant dans les pays voisins, devrait s’achever d’ici la fin de 1998.

Les besoins d’importations céréalières pour 1998 (janvier/décembre) sont estimés actuellement à 210 000 tonnes, dont 110 000 tonnes devraient être fournies sous forme d’aide alimentaire.