MALI (2 avril)

Le temps est sec et chaud comme de saison. Les perspectives de récolte des cultures de décrue et des cultures irriguées de contre-saison sont favorables. La production céréalière totale pour 1997/98 est estimée à 2,4 millions de tonnes, chiffre supérieur à celui de 1996 et à la moyenne des cinq dernières années. La production rizicole a atteint un nouveau record de 663 000 tonnes. Des criquets pèlerins sont probablement présents dans l’Adrar des Iforas et la vallée du Tilemsi.

La situation des approvisionnements alimentaires est dans l’ensemble satisfaisante. Des excédents céréaliers seront disponibles dans la plupart des zones productrices. Les marchés sont bien approvisionnés et les prix des céréales sont généralement beaucoup plus bas qu’en 1996 à la même période. Toutefois, le Système national d’alerte rapide (SAP) a classé plusieurs arrondissements du nord et de l’ouest de la région de Tombouctou et l’arrondissement de Aourou dans la région de Kayes parmi ceux qui risquent de connaître des difficultés d’approvisionnement en vivres, après les récoltes médiocres imputables aux conditions de végétation défavorables ou aux attaques de ravageurs. L’aide d’urgence dont ont besoin les populations touchées est estimée à 2 500 tonnes dans la région de Tombouctou et à 205 tonnes dans la région de Kayes. Plusieurs autres arrondissements pourraient aussi connaître des difficultés économiques. Le SAP a recommandé de lancer des activités rémunératrices pour les populations touchées et de constituer des stocks locaux de sécurité, notamment par le biais de banques de céréales. Des excédents exportables sont disponibles pour des transactions triangulaires, commerciales ou d’aide alimentaire, avec les pays voisins dont la production est déficitaire. Cependant, des contraintes administratives, telles que l’obligation officielle de remplir un formulaire de déclaration d’exportation, risquent de décourager d’éventuels échanges transfrontaliers.