REPUBLIQUE DU CONGO (15 avril)

Les troubles intérieurs de mai à novembre 1997 ont fortement perturbé le commerce des produits alimentaires et entraîné des déplacements massifs de population, en particulier depuis les villes vers les zones rurales. Au mois de mars 1998, de nouveaux troubles ont provoqué l'interruption du trafic ferroviaire entre Pointe Noire et Brazzaville, ce qui s'est traduit par des difficultés d'approvisionnement dans la capitale.

Dans le cadre d'une mission conjointe inter-institutions, une équipe FAO/PAM d'évaluation des récoltes et des approvisionnements alimentaires s'est rendue sur place en janvier 1998. Selon ses observations, la production alimentaire en équivalent-céréales sera inférieure de 118 000 tonnes aux besoins de l’année. Le pays disposant des capacités d'importation requises, ce déficit serait, en temps normal, couvert par des importations commerciales. On estime toutefois que les perturbations des activités commerciales, en particulier à Brazzaville, entraveront les importations commerciales: celles-ci ne devraient représenter en 1998 que 80 pour cent du niveau atteint en 1995/96, soit 72 000 tonnes. Le déficit à combler, qui est de 46 000 tonnes, devrait être couvert par une série de mécanismes et par l’aide alimentaire qui sera distribuée aux groupes les plus vulnérables tels que les personnes déplacées, les réfugiés, les victimes des inondations, les enfants abandonnés et autres groupes démunis. Les prix des denrées sont élevés en raison des difficultés de transport et de commercialisation.